Oui, je comprends ce que tu veux dire, mais il me semble que la vengeance suite à la mort de l'être aimé c'est un sujet masculin assez classique vu dans nombre de western, par exemple.

Ah C'est dommage, mais quand on n'embarque pas, on n'embarque pas! Je crois que pour la plupart nous avons préféré la dernière nouvelle, si cela peut t'encourager...

C'est ta perception du noir. Tu n'as pas entièrement tort, mais pour moi s'en tenir à ces seules critères ça ne rend pas justice au "genre", car trop réducteur.

Pour moi le noir c'est l'intensité des sentiments, la violence, l'épaisseur qui les rend presque tangibles en alourdissant l’atmosphère d'un récit.
Le noir ça peut être l'injustice sociale qu'on décrit, qu'on subit, qu'on fait vivre et qui sert de décor à une histoire. Dans le noir où tout est plus palpable, on vibre avec les personnages, on grince des dents, on se mord les lèvres, à certains moments tellement embarqué et tendu qu'à la fin on se sent presque orphelin.
Je ne suis pas d'accord toutefois lorsque tu dis que du noir ne produit que des pourris, mais j'embarque totalement pour le tragique et la fatalité.
Si tu n'as jamais lu "Le soleil des mourants" de Jean-Claude Izzo, je t'y encourage. Selon ta définition, ce polar noir ne serait ni polar ni noir, mais pourtant classé et considéré comme tel par les ténors du genre.

Personnellement, ce roman est venue me chercher profondément.

Waouh quelle découverte ce fil !

J'avais complètement oublié à quel point j'avais lutté pour commander mon bouquin. Et je ne me souviens même pas si j'avais lu vos critiques, suite à mon abandon au début de la dernière nouvelle.

Il se trouve que 3 ans plus tard, j'ai lu la dernière nouvelle, Légendes d'automne. Cette fois j'ai réussi à aller au bout, et sans tellement lutter (c'était également la moins difficile à lire).

Et cette fois j'ai compris vos points de vue, il y a quelque chose de sauvage et magnifique dans la plume d'Harrison, mais également de la délicatesse, extrêmement bien camouflée.

Ursula a fait une critique assez magistrale, que je rejoins sur beaucoup de points. En revanche, je ne serais encore pas capable de donner plus d'éléments de critique. Mais ça m'a donné envie d'en lire plus de l'auteur. Sa mort, un déclencheur...

Je pense opter pour Dalva...