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Le forum du Guide - Critiques de livres : Littérature : Lectures communes du Forum |
Sujet: Pieds nus dans l'aube, de F. Leclerc | |
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Auteur | Message |
Grominou2
Déclamateur Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif Messages: 13547 |
Envoyé : 08 novembre 2015 à 11:36 |
Ce personnage du colon, défricheur, coureur des bois qui ne tient pas en place longtemps se retrouve beaucoup dans notre littérature, même dans un contexte urbain comme dans Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy (le personnage du père, Azarius Lacasse).
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denis76
Déclamateur Depuis le: 21 janvier 2010 Status actuel: Inactif Messages: 6872 |
Envoyé : 08 novembre 2015 à 12:05 |
Ce sont vos racines, de belles racines
As tu des ami(e)s améridiennes ? |
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* Ça *
Déclamateur Modérateur Depuis le: 19 novembre 2004 Status actuel: Inactif Messages: 7625 |
Envoyé : 08 novembre 2015 à 13:39 |
Message posté par denis76
Enfin lu ! Vos racines, écrit Grominou : eh oui, quoi de plus important ? Sortie de l'enfance, écrit Errant : tout à fait bien décrit avec la découverte de réalités et de valeurs. Félix l'a écrit en 1945, et avait donc 31 ans. Je pense que c'est une autobiographie, peut être un peu enjolivée de poésie, il est tellement poète ! Moi aussi, mon grand père avait un frère, " Mononc' Jules", qui vivait à l'orée de la forêt et avait 16 enfants. Et à la longue tablée,"Rappelle toi que quand ma Tante Simone disait quelque chose, y'en a pas un qui moufftait !" Ce qui m'impressionne le plus, c'est cet amour de la Nature, donné par Fidor et Ludger, que nos gamins des villes ont perdu, les valeurs de paix et de bien être "des coudes qui se touchent" de la mère, et le goût de la Payse du père. Et le pompon, c'est le courage : Ti-Jean le Barbu : "Hop là! courage! debout! J'ai deux montagnes à traverser, deux rivières à boire ! Ho donc! ma hache et mes souliers : Payse veut nous voir ! J'ai six vieux lacs à déplacer, trois chutes neuves à mettre au lit, dix-huit savanes à nettoyer, une ville à faire avant la nuit !" C'est tellement magnifique. J'ai réalisé que malgré le fait que j'aimais bien Félix Leclerc, ces mots et ces chansons, je ne connaissais rien d'autres de sa plume sauf une pièce de théâtre jouée durant mon temps d'école secondaire. J'ai véritablement apprécié cette lecture (dont je vais mettre par la suite mon appréciation) que je me promets bien de lire au moins un autre texte de ce grand artiste. |
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*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard
*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais |
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Déclamateur Modérateur Depuis le: 19 novembre 2004 Status actuel: Inactif Messages: 7625 |
Envoyé : 08 novembre 2015 à 14:04 |
PIEDS NUS DANS L'AUBE FÉLIX LECLERC Fides, Coll. Biblio Fides, 2013 240 pages ISBN : 9782762135091 Première édition _ Montréal, Fides, 1946 Édition lue _ Montréal, Fides, 1982 Une jolie préface de Jean-Paul Filion présentant Pieds nus dans l’aube comme une chronique des jours heureux. Un roman où souffle le vent du large qui brosse la fresque de l’enfance du barde Félix Leclerc. Pieds nus dans l’aube c’est plus qu’un roman. C’est une ode à l’innocence de la jeunesse, à l’amitié et à l’amour racontées à travers les souvenirs d’enfance du poète québécois Félix Leclerc. Charmée d’enchantement…est-ce que ça se dit? Tout est magnifique dans ce petit recueil de souvenirs. Les mots qui charment, les historiettes et anecdotes attendrissantes, les personnages colorés ou plus effacés qui revivent le temps d’une histoire sur la vie d’antan, comme un clin d’œil au lecteur. Que vivent encore sous nos yeux, le temps de les nommer ces rudes hommes des bois : Ti-Jean, Samson le Petit, Onze doigts, Mâchoire, Frisé le Chauve, Grande Voix Poteau, pour ne citer qu’eux. Des noms qui parlent et qui racontent la rude vie des bâtisseurs, bûcherons et draveurs de l’époque. Je fus séduite dès les premières pages. Des mots tout simples, mais forts des sentiments de la poésie qui s’en dégage. Un véritable enchantement. L’enfance de Félix fut comme toutes celles des gamins de village éloigné. Originaires de grandes fratries (Félix était le sixième d’une famille comptant onze enfants) qui à cette époque de colonisation n’étaient pas rares. Le poète nous partage sa vision des lieux, de l’époque, de sa famille et de la vie dans son village et des gens qui ont donné couleur à sa jeunesse. Curieux de la vie comme les autres gamins, partageant découvertes et aventures de cette période de leur vie qu’ils auraient bien voulu éternelle. Il écrit « Et nous ne voulions pas vieillir. Hélas, trop d’ennemis attaquent l’enfance : un sabre de bois est impuissant à les repousser tous !» 1 La vie étant par elle-même tout sauf immobile, le beau comme le mauvais et la voilà qui trace le passage vers l’âge adulte, mais reste les souvenirs. Si joliment décrit par l’auteur… « Des souvenirs éblouissants tissés de bouts de misères, comme ces toiles merveilleuses fabriquées de fils de poche[…] » 2 1 Extrait de la page 10 2 Extrait de la page 19 Autres extraits : Page 5 « Nous sommes tous nés, frères et sœurs, dans une longue maison de bois à trois étages, une maison bossue et cuite comme un pain de ménage, chaude en dedans et propre comme de la mie. Coiffée de bardeaux, offrant asile aux grives sous ses pignons, elle ressemblait elle-même à un vieux nid juché dans le silence. De biais avec les vents du nord, admirablement composée avec la nature, on pouvait la prendre aussi, vue du chemin, pour un immense caillou de grève. » Page 6 « De bas en haut, de haut en bas, notre chez-nous était habité : par nous au centre, comme dans le cœur d’un fruit; dans les bords, par nos parents; dans la cave et la tête, par des hommes superbes et muets, coupeurs d’arbres de leur métier. Sur les murs, les planchers, entre les poutres, sous l’escalier, près des tapis, dans le creux des abat-jour, vivaient les lutins, le Bonhomme-Sept-Heures, les fées, les éclats de chant, Lustucru, les échos de jeux; dans les veines de la maison, courait la poésie. » |
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Déclamateur Modérateur Depuis le: 19 novembre 2004 Status actuel: Inactif Messages: 7625 |
Envoyé : 08 novembre 2015 à 14:14 |
Message posté par denis76
Ce sont vos racines, de belles racines As tu des ami(e)s améridiennes ? Pour ma part, je n'ai que croisé à quelques moments durant mes études quelques amérindiens, mais je n'ai que peu resté près d'une réserve durant mon adolescence. À ma connaissance, un seul indien fréquentait notre école, sans se lier toutefois avec les autres jeunes. Je ne sais pas pourquoi au juste et qui il était vraiment. Il faut dire que la plupart des indiens choisissent de demeurer dans les lieux qui leur sont réservés pour eux seuls, c'est à dire les Réserves Indiennes. Ils ne sont pas légions à vouloir se mêler aux autres gens. Peut-être est-ce plus fréquent avec les personnes habitants les villes tout à côté des réserves? |
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Grominou2
Déclamateur Depuis le: 04 octobre 2006 Status actuel: Inactif Messages: 13547 |
Envoyé : 08 novembre 2015 à 15:14 |
Message posté par denis76
Ce sont vos racines, de belles racines As tu des ami(e)s améridiennes ? Non, à Montréal il n'y en a pas tellement. Mais nous avons tous du sang amérindien car il y a eu beaucoup d'unions français-amérindiennes dans les premiers temps de la colonie. |
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denis76
Déclamateur Depuis le: 21 janvier 2010 Status actuel: Inactif Messages: 6872 |
Envoyé : 08 novembre 2015 à 23:46 |
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* Ça *
Déclamateur Modérateur Depuis le: 19 novembre 2004 Status actuel: Inactif Messages: 7625 |
Envoyé : 12 novembre 2015 à 06:22 |
Message posté par Errant2
Il y a de ces livres qui vous charment, vous transportent au fil des mots d'idées en images, d'émotions en souvenirs. Et celui-ci en est un. Cette histoire d'une progressive "sortie de l'enfance" est d'une douce beauté qui ne cesse de se laisser appréhender page après page anecdote après anecdote. Et , l'air de rien, elle est aussi pleine d'opinions sur l'existence, semées ci et là, au rythme des aventures du jeune narrateur; amitié, liberté, décès, violence, tout y passe, presque en catimini, mais bien ancré dans le récit. Et que dire de cette plume, si poétique lorsqu'elle narre la nature et tellement signifiante malgré un vocabulaire des plus simple. C'est ce qui m'a le plus marqué dans ce bouquin. Les mots tellement simples, mais pourtant si puissants. Une petite merveille. |
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