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Critiques
 Le forum du Guide - Critiques de livres : Littérature : Critiques
Icône du message Sujet: Le Parfum d'Adam _ Jean-Christophe RUFIN Répondre Nouveau sujet
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anais
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Depuis le: 14 avril 2007
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France
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Messages: 465
Citer anais Réponsebullet Sujet: Le Parfum d'Adam _ Jean-Christophe RUFIN
    Envoyé : 03 août 2007 à 12:18
Gallimard, 2008, ISBN 9782070349104


j'aime beaucoup JC Rufin mais là j'ai moins apprécié, j'attendais mieux.
ce livre m'a fait penser à Ton Clancy (Rainbow six) en moins bien :-((((
ça démarre sur les chapeaux de roue mais après j'ai un peu décroché : la vraisemblance de l'utilisation du choléra modifié pour anéantir les populations pauvres (des favelas) pour commencer ,la peur d'une grande épidémie , le fanatisme des uns , la naïveté de l'autre, la peur d'une grande épidémie ...
un milliardaire , en phase terminale d'un cancer , souhaite le bien de l'humanité et pour se faire va mettre en pratique la loi de la population de Malthus (voir cette loi à la fin de l'article)
les héros réussiront ils à déjouer cette machination ?



Mot de l'éditeur

Pologne, printemps 2005. Juliette est une jeune militante écologiste, fragile et idéaliste. Elle participe à une opération commando pour libérer des animaux de laboratoire. Cette action apparemment innocente va l'entraîner au coeur d'un complot sans précédent qui, au nom de la planète, prend ni plus ni moins pour cible l'espèce humaine. L'agence de renseignements privée « Providence », aux États-Unis, est chargée de l'affaire. Elle recrute deux anciens agents, Paul et Kerry, qui ont quitté les services secrets pour reprendre des études, l'un de médecine, et l'autre de psychologie. Leur enquête va les plonger dans l'univers terrifiant de l'écologie radicale et de ceux qui la manipulent. Car la défense de l'environnement n'a pas partout le visage sympathique qu'on lui connaît chez nous. La recherche d'un Paradis perdu, la nostalgie d'un temps où l'homme était en harmonie avec la nature peuvent conduire au fanatisme le plus meurtrier. Du Cap-Vert à la Pologne, du Colorado jusqu'aux métropoles brésiliennes, Le parfum d'Adam est un thriller planétaire haletant. Mais ce roman d'aventures est aussi un voyage littéraire, où l'on retrouve les portraits, les paysages et l'humour qui ont fait le succès de L'Abyssin ou de Rouge Brésil.

L'écologie en France est considérée comme une cause acquise et sympathique. Pourtant au niveau mondial, l'écologie radicale constitue selon le FBI la deuxième source de terrorisme.L’écologie radicale, c’est cette idéologie qui accuse l’être humain de tous les maux sur et contre la planète, et dont les adeptes estiment qu’il mérite d’être puni en tant que « prédateur suprême ».
A travers ce grand roman d'enquête, Jean-Christophe Rufin dévoile les paradoxes de la pensée écologique et va jusqu'à l'extrême bout de sa logique.
Il jette les bases d'une série déstinée à explorer les nouvelles réalités contemporaines, au carrefour de la médecine et de la politique internationale.


Biographie de l'auteur
Avant de connaître le succès littéraire avec ses romans (L'Abyssin, Rouge Brésil - prix
Goncourt 2001 -, Globalia...), Jean-Christophe Rufin a été médecin, pionnier de l'action humanitaire " sans frontières ". Il a été sollicité à plusieurs reprises pour mener des opérations secrètes, notamment dans le cadre de libération d'otages (en Afrique et dans les Balkans). En créant une intrigue au croisement de la médecine et de l'espionnage, il explore deux mondes qu'il connaît de l'intérieur et qui ont de plus en plus de liens entre eux. Mais il utilise son expérience pour en faire une pure fiction, à la force narrative et descriptive peu commune.

L'avis de la Fnac
Tout le monde connaît Jean-Christophe Rufin, médecin engagé dans le domaine humanitaire et écrivain prolifique, en prise sur les évolutions de notre monde, au-delà de l'Hexagone et des débats franco-français... Dans ce livre dont le titre signifie les dangers d'une écologie radicale seulement motivée par une nostalgie de l'éden originel, l'auteur nous plonge dans les aventures d'une héroïne d'aujourd'hui, Juliette, jeune militante écologiste française de tempérament idéaliste.
L'intrigue en quelques mots : Juliette, suite à une action commando destinée à libérer des animaux de laboratoire, découvre un complot planétaire qui a pour ennemi l'espèce humaine elle-même, source première de nuisances pour la Terre-Mère. Bien vite, elle recrute deux hommes pour l'assister dans son enquête sur l'écologie radicale et ses gourous, connectés en réseau aux quatre coins du monde...
Entre thriller écolo et roman d'espionnage planétaire, un livre trépidant qui aimerait que le vert ne vire pas au rouge sang...





Les premières lignes

Jusqu'aux singes, Juliette n'avait rien ressenti. Ou presque.
Il faut dire que tout avait plutôt bien commencé. Le laboratoire était exactement situé à l'adresse indiquée par Jonathan. Et, en contournant le bâtiment par la gauche, Juliette avait tout de suite repéré la porte de secours, malgré l'absence d'éclairage. La serrure n'opposa aucune résistance à l'action du pied-de-biche. Dans l'obscurité, elle atteignit à bout de bras le boîtier électrique et actionna l'interrupteur. Brutalement, la lumière blanche des néons inonda l'animalerie.
La seule surprise était l'odeur. Juliette s'était préparée à tout sauf à cet écoeurant mélange de fourrure sale, d'excréments et de fruits blets. Heureusement, sitôt la lumière allumée, la puanteur avait diminué, comme si elle s'était réfugiée sous les cages, au ras du sol, avec les ombres. Juliette avait haussé les épaules. Il lui fallut tout de même quelques instants pour calmer sa respiration et vérifier qu'elle n'avait pas déchiré ses gants.
Ensuite, elle s'était avancée vers les cages.
Jonathan n'avait rien pu lui dire sur leur emplacement. Selon les besoins de l'expérimentation, les animaux changeaient souvent de place. Leur nombre aussi variait. Certains étaient sacrifiés ; d'autres venaient les remplacer. On les répartissait par lots, en fonction des traitements qu'ils subissaient. Près de l'issue de secours, qui était restée grande ouverte sur la nuit, deux cages superposées contenaient des chats. Ils semblaient encore en bon état. Dès que Juliette avait entrouvert leur porte, ils bondirent dehors et quittèrent la pièce en courant.


Les extraits


Une phrase
Il était en quelque sorte une victime innocente. Il subissait la douleur du châtiment sans l'avoir méritée par le plaisir de la faute.



Morceau choisi
- Le choléra n'est pas un bon client pour le bio-terrorisme. En théorie, il pourrait l'être. Après tout, il provoque une maladie épidémique sévère contre laquelle il n'existe pas de vaccin de masse efficace et bon marché. On entend parler de lui de temps en temps, à propos de recherches militaires secrètes. Mais ce ne sont que des rumeurs et on n'a jamais eu de preuve. La vérité, c'est que ce pauvre vieux vibrion ne convient pas vraiment à une utilisation terroriste. D'abord, il n'est pas très résistant, à la différence de bacilles comme le charbon qui forment des spores et peuvent survivre très longtemps en milieu hostile. Il n'est pas non plus difficile à combattre et la plupart des antibiotiques en viennent à bout facilement. Comme il est génétiquement stable, il finit par produire une immunité. Les gens fabriquent des anticorps, la maladie devient endémique, c'est-à-dire que le microbe est présent mais ne donne que rarement des troubles. Pour qu'il redevienne épidémique, il faut qu'éclatent une crise sociale, des inondations ou une guerre qui aggravent encore la situation d'hygiène.


- chapitre : 8 - page : 97 - éditeur : Flammarion - date d'édition : 2007 -



Morceau choisi
Le choléra est la face cachée de l'aventure humaine. A mesure que nous nous sommes répandus sur le globe, que nous avons conquis notre place dans le monde, domestiqué les éléments, le choléra est venu nous rappeler les limites de notre force et de notre courage. A ceux qui peuvent se croire quittes avec le progrès, il vient sans cesse en réclamer le prix. Il règne sur les laissés-pour-compte de la misère, sur les sacrifiés de nos batailles, sur toutes les victimes de notre audace conquérante. Le choléra, c'est la conscience de nos échecs, le témoin de nos faiblesses, le symbole de la terre à laquelle nous ne cessons d'appartenir, même quand notre esprit croit pouvoir s'envoler vers le ciel des idées, du progrès, de l'immortalité.


- chapitre : Deuxième partie - VI - page : 162 - éditeur : Flammarion - date d'édition : 2007 -








Anne BRIGAUDEAU
Publié le 22/01 à 11:03







. Dans "Le parfum d'Adam", vous dénoncez les mouvements écologistes radicaux. Dans une interview au "Monde 2", vous avez dit que le FBI considère l'écologie radicale comme la deuxième menace après le fondamentalisme islamiste. Pouvez-vu étayer votre propos plutôt à contre-courant, alors que l'écologie a le vent en poupe ?

Je ne suis pas à contre courant de l’écologie, que je considère comme un mouvement de pensée nécessaire, particulièrement aujourd’hui. J’ai seulement voulu faire découvrir au lecteur français d’autres formes d’ écologies que la nôtre et rappeler que sans humanité, l’écologie peut déraper et devenir une idéologie meurtrière.

. Le héros du "Parfum d'Adam" est un espion médecin qui travaille dans l'humanitaire. Vous êtes médecin, avez travaillé dans l'humanitaire -vous êtes toujours président d'honneur d'"Action contre la faim". Avez-vous rencontré des espions dans ce milieu ? Comment connaissez-vous les milieux du renseignement, dont vous parlez si bien dans ce livre (en retraçant leur évolution récente et notamment leur sous-traitance au privé aux Etats-Unis) ?

J’ai été conseiller du ministre de la défense, chargé des opérations de maintien de la paix. A ce titre, j’ai été chargé de missions secrètes, notamment dans le cadre de libérations d’otages. J’ai noué des amitiés durables dans les milieux du renseignement et, à travers l’exemple concret de plusieurs agents, j’ai pu suivre leur évolution. Ce livre tente de construire une version moderne du roman d’espionnage post-guerre froide. Les agences nationales sont aujourd’hui largement contraintes de « sous-traiter » et il m’a semblé intéressant de prendre comme héros ces « espions privés » qui se multiplient aujourd’hui et jouent un rôle décisif.

. Vous voulez visiblement secouer l'opinion. Quel message voulez-vous faire passer ?

Je voudrais, encore et toujours, rappeler qu’il n’y a pas un seul monde mais deux : le nôtre et celui des pays pauvres. Le regard que nous portons sur le tiers-monde a changé. L’exigence de sécurité est en train de remplacer l’exigence de justice. Nous sommes confronté à un glissement des mentalités : la lutte contre la pauvreté fait place à la guerre contre les pauvres. Cette voie est sans issue. Il est temps d’en prendre conscience.





la loi de la population

Économiste britannique, Malthus (1766 – 1834) préconise le contrôle des naissances pour enrayer la pauvreté.
Dans « Essai sur le principe de la population », il explique que la population croît, naturellement, à un rythme plus rapide que la nourriture (la première évolue selon une progression géométrique alors que la seconde est arithmétique) créant ainsi un déséquilibre qui, avec le temps, ne fait que s’accroître.
De cette tendance, il en découle un appauvrissement de la population qui la conduit irrémédiablement vers la famine et la misère. Il préconise alors une limitation des naissances notamment chez les pauvres où la fécondité est la plus élevée. Par conséquent, toute aide publique aux pauvres doit être supprimée car elle ne ferait que les inciter davantage à la procréation. Cette aide ne doit porter que sur l’éducation, seul moyen de faire prendre conscience au peuple des dangers de la surpopulation.

Le malthusianisme, théorie développée par Malthus et ses disciples, repose donc sur l’idée de la crainte, que plus d’hommes, de richesses et de machines engendrent moins de nourriture, d’emplois et de pouvoir d’achat. Et que le seul remède pour élever le niveau de vie est de restreindre les naissances.

« Une bibliothèque est une chambre d'amis » -- Tahar Ben Jelloun

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sylvie40
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Depuis le: 08 mars 2005 Status actuel: Inactif
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Citer sylvie40 Réponsebullet Envoyé : 22 août 2007 à 00:52
Je suis en train de le lire, et effectivement ce n'est pas le roman du siècle, ni le thriller écolo tant attendu comme annoncé, mais cela se laisse lire.

J'aime bien, mais je crois que je l'aurai vite oublié
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* Ça *
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Citer * Ça * Réponsebullet Envoyé : 22 août 2007 à 07:11


Je ne connaissais pas le malthulsianisme. Et bien, j'aime quand une lecture _ même si le récit semble un peu plat _ m'apporte des connaissances.

Je ne sais pas si j'irai jusqu'à lire le roman, car à lire ton appréciation, ça me fait penser à du film d'espionnage série B. Mais sait-on jamais !


*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais


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anais
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Depuis le: 14 avril 2007
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Citer anais Réponsebullet Envoyé : 29 août 2007 à 08:15
ça ne m'a pas laissé un grand souvenir et pourtant j'aime bien Ruffin
« Une bibliothèque est une chambre d'amis » -- Tahar Ben Jelloun

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