|
 |
|
|
| |
Hak, Pavel 
|
| |
Un roman-« récit » percutant! Pavel Hak nous propose ici une lecture difficile mais ô combien réelle.
Les fils de discussion sur la Liste montrent combien ce petit roman a perturbé beaucoup de lecteurs. Cela se comprend, parce que : âmes sensibles s'abstenir!
Le parfum satanique de Balkans, d'une guerre sans vainqueur, une description sèche, sans détour des horreurs dont est capable l'homme en guerre ne laisse pas indifférent.
Terrible et sans appel, le livre ne laisse aucun doute sur la capacité de folie des hommes. La cruauté, viscérale, prend le pas sur les raisons mêmes du conflit.
Une vision qui annihile la notion de bien et de mal, qui confortera dans leur certitude celles et ceux, dont je suis, qui pensent que l'homme n'est ni bon ni mauvais, mais prêt à tout selon les circonstances, y compris dans la pire perversité.
À la fin, il reste un goût de sang. Un malaise qui ne se dissipe pas.
Oppression. Aucune fenêtre ne s'entrouvre sur l'espoir. Sauf celui d'espérer qu'un sniper aura l'idée d'être réellement efficace en cas de « besoin ». C'est rapide et moins difficile....
Du très bon témoignage qui remue parce que nous sommes ici peut-être un peu trop protégés ?
|
| |
Christiane Mélin
(332 critiques, cliquez pour les voir)
|
| |
|
Genre : Fiction
|  |
| | | Date :
9/1/2007
|
ajoutez votre critique |
|
|
|
indisponible
|
| |
Hak, Pavel
|
| |
Je n'ai pas noté le livre délibérément. Je m'en sens incapable, comme j'ai été incapable de lire de nombreuses pages. Je salue à la fois le réalisme du livre, son témoignage sur la guerre, mais j'en veux terriblement à l'auteur de m'avoir « fait » lire de telles abominations.
J'avais envie de lui dire : « Mais arrête, ça suffit, j'ai compris, nul besoin d'aller plus loin dans l'horreur! »
« Pour lecteurs avertis », précisait la quatrième de couverture. Je n'avais pas vu l'avertissement, et quand bien même, je n'aurais jamais pu imaginer cela.
C'est un livre a priori sur la guerre. Pour moi, c'est le livre de la cruauté absolue, de la barbarie. Ici, le mot violence sonne misérablement tant les actes sont d'une brutalité inouïe. Hélas, on se doute bien que le livre repose sur des témoignages, que oui, l'homme est capable de cela. Déjà, il me paraît ahurissant d'avoir même l'idée de telles tortures morales et physiques. Je dois ajouter qu'en tant que femme, j'ai été particulièrement touchée par la guerre vécue par les femmes, dans leur corps ou tout au moins ce que l'on en fait....
Bref, je dirais que ce livre est insoutenable mais qu'il est un témoignage irremplaçable sur la guerre. Il y a des passages d'un grand lyrisme. On a reproché à l'auteur de mal écrire? Non, je ne le pense pas. Les réflexions du sniper sont extrêmement bien écrites, on prend conscience de sa manière de raisonner un peu à l'image de la « compréhension » que l'on peut ressentir après avoir lu La mort est mon métier. Il est vrai néanmoins que lorsque l'auteur donne la parole à des bouchers, des violeurs, il ne fait que rendre compte de la parole d'hommes aveuglés par le sang.
Ceux qui pensent être capables de tout lire et d'avoir tout lu sur la guerre se trompent sans doute. Je ne sais même pas si je vais pouvoir conserver ce livre chez moi.
|
| |
La croquette
(138 critiques, cliquez pour les voir)
|
| |
|
Genre : Fiction
| |
| | | Date :
11/1/2004
|
ajoutez votre critique |
|
|
|
|
| |
Hak, Pavel
|
| |
Ce livre avait été remarqué à sa sortie à cause de la violence de la description des tortures et sévices. Certains ont même parlé de violence gratuite, d'envie de se distinguer parmi les jeunes auteurs! Il est évident que tout le monde ne peut lire ce livre et que le lecteur sera souvent au bord du malaise.
Pavel Hak nous décrit une guerre dans un pays inconnu; les civils ont faim et cherchent à s'enfuir, les militaires abusent de leur pouvoir et font aussi bien payer les femmes, les enfants, les vieillards que les jeunes hommes! Tout le monde a droit à sa part d'horreur!
Pays inconnu et protagonistes anonymes, puisque nous avons l'homme, la femme, la fille, le fils, le sniper, la muette; c'est à travers trois points de vue que l'auteur nous décrit la guerre : celui qui tue, celui qui a peur d'être tué et celui qui veut rendre la dignité à ses morts! Nous sommes donc tous, qui que nous soyons et où que nous vivions, des victimes possibles de la bestialité humaine! Bon, ça, nous le savions déjà, alors quel est l'intérêt de ce livre? Peut-être que nous banalisons trop la guerre à force de regarder les infos; certains osent même parler de guerre propre! Mais qu'y a-t-il de plus dégueulasse qu'une guerre? Et dire que ces ordures de guerriers ont un jour été des bébés, qu'ils ont eu tous une mère et peut-être des soeurs? Qu'il est facile de tuer l'innocence et l'amour!
L'auteur a également été accusé de n'avoir aucun style; à part quelques lourdeurs, comme des parenthèses à l'intérieur d'autres parenthèses, les phrases courtes et vives s'adaptent parfaitement à notre monde moderne et à la situation du roman. Je vous laisse un extrait (très soft) pour vous en juger.
« Qu'est ce qu'un tireur? Celui qui vise juste. Envie de tuer est un désir primaire. En ébauche dans le ventre maternel. Épanoui après la naissance : tuer son père! Et on me condamne? Pourquoi cette réprobation? Il faut une barrière d'inhibitions énorme pour que le désir de tuer soit réprimé. Tuer. Tuer. Les transpositions de ce désir constituent l'histoire de l'humanité. Chasse, guerre, arène politique et sportive, bourse, économie : l'inconscient de l'homme n'est qu'une panoplie de rivaux. Maîtres, adversaires, chefs, tyrans, concurrents, patrons, ils sont légion. Et tous à tuer! Quel travail que de canaliser cette pulsion! Je charge mon fusil. Une femme apparaît au seuil d'une maison en ruines, un seau à la main. Elle doit traverser la rue, passer par un portail; le seul puits qui n'est pas encore empoisonné se trouve au milieu d'un jardin que je surveille nuit et jour. La soif vous étrangle? Je vise. La femme qui traverse la rue tombe, la tête fracassée. Avez-vous des doutes? Pas moi. Je tire. Dès que la pensée de l'homme s'enlise dans le doute, ses convictions s'enlisent également. Comment peut-on viser ce qu'on veut tuer si on n'a pas les idées claires? » (page 15)
|
| |
Christelle Divry
(832 critiques, cliquez pour les voir)
|
| |
|
Genre : Fiction
| |
|
Édition : Librio, ISBN : 2290334111
|
| | | Date :
9/1/2004
|
ajoutez votre critique |
Livre(s) de Pavel Hak critiqué(s) sur le Guide
|
|
|
En ligne : 32246 visiteur(s)
|
