23. "Dieu n'habite pas La Havane" de Yasmina KHADRA, chez JULLIARD, 2016, 295 pages.

Une splendeur! Je ne connaissais pas cet auteur qui se trouve être un homme d'origine algérienne qui a choisi les deux prénoms de sa femme comme nom d'auteur.

J'ai été envoûtée par cette superbe histoire toute simple qui nous fait entrer de plain-pied dans le Cuba des pauvres, sans aucun misérabilisme cependant.

Le héros est un musicien comme on n'en voit que là-bas. Il a dédié toute sa vie à la chanson populaire cubaine, c'est un artiste reconnu et même fort aimé. Il vit en famille, entouré d'un clan chaleureux. Il va faire une rencontre qui va totalement le bouleverser et le mener aux portes de la folie et de la mort: une femme à la beauté extraordinaire qu'il va aimer et qui l'aimera.

C'est tout le récit de cet amour douloureux et sublime qui se déroule au long de ces pages.   Nous faisons la connaissance de gens mémorables et attachants, chacun à leur manière. Le style est magnifique, la langue française est honorée comme elle le mérite par cet auteur d'exception!

Que de profondeur et de justesse d'expression! Aucune amertume à aucun moment, mais une grandeur d'âme qui s'exprime de façon extraordinaire, sans tremolos, et sans excès.

Un chef-d'oeuvre à lire absolument!

Moi j'ai lu seulement quelques-uns de ses romans policiers; ta critique donne envie, Lélia!