La suite de ma critique



Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis demandé ce qui avait bien pu susciter un tel engouement pour « Et si c’était vrai... » de Marc Levy, roman arrivé en tête des ventes dans la catégorie fiction pour l ’année 2000, Grand prix des internautes 2001,traduit en vingt langues, et dont l’adaptation aurait été acheté par Steven Spielberg himself (qui a déjà réalisé « Always » qui traite d’un sujet analogue); pour ma part, j’ai trouvé ce livre très inégal.

Le livre débute comme un véritable roman à l’eau de rose: une infirmière belle, intelligente, adulée, subit un accident de voiture alors qu’elle part en week-end à Carmel, elle est prise en charge par deux beaux ambulanciers dont un s’acharne véritablement sur elle en pure perte manifestement. On apprend pourtant ensuite qu’elle n’est pas encore morte et autant dire que les sauveteurs se voient sévèrement rabrouer d’une part par l’ambulancier puis ensuite par le médecin qui décide néanmoins de la maintenir en vie et qui s’avère être le supérieur hiérarchique de l’accidentée.

On en est à la fin du chapitre 3, que le destin de Lauren parait tout tracé: deux hommes admiratifs, une femme « fragilisée », quoi de mieux qu’une intrigue reposant sur un triangle amoureux dans le monde médical? C’est pas les scénaristes d’ « Urgences » qui diront le contraire...
Le style est d’une platitude incroyable, les descriptions minutieuses du milieu hospitalier paraissent là aussi issues de la série américaine déjà citée, semblant combler un manque d’inspiration certain.

Commence alors le « corps » du livre (oubliez tous les personnages que vous avez rencontré auparavant ils ont joué leur rôle et ne reviendront plus...), une histoire plutôt fantastique ( à laquelle s’ajoute une enquête policière...) donc, où le lecteur pourra choisir du degré de démence du héros , la meilleure preuve de cette ambivalence (vrai ? Pas vrai ?), étant le titre d’une part et d’autre part cette accroche qui revient plusieurs fois sorte de fil conducteur du roman: « Ce que je vais vous dire n’est pas facile à attendre (...) alors peut être que vous finirez par me croire (...) »), qui là se perd trop souvent dans de grands tableaux « sentimentalistes », où son abordés pêle-mêle l’amour maternelle (ceci pour tenter d’expliquer le pourquoi du comment... Mais on reste sur ça fin... Ils était fait l’un pour l’autre sans doute...) et l’amour tout court avec un grand « A ».
Certains passages paraissent beaucoup plus sensibles, beaucoup plus réfléchis (même si la façon dont Lili élève Arthur peut apparaître assez révoltante.) mais malheureusement ce qui lie l’ensemble n’est pas de la même veine.

Reste des personnages attachants qui mettent en scènes des situations parfois très cocasses et qui comme nous ressortent du livre en ayant l’impression d’avoir effleuré quelque chose d’important quant à la compréhension de la philosophie de la vie, mais que la fin laisse perplexe, avec un arrière goût de mièvrerie.

L’histoire n’est pas sans rappeler également « Ghost » de Jerry Zucker avec Demi Moore, et Patrick Swayze, à mon sens plus réussit et plus intéressant.

Un lecteur pas véritablement convaincu...

Édité par jediknight

Bon, je vais faire rejet seule de mon côté...
Il est certain que l'histoire est tirée par les cheveux et qu'elle peut être assez inégale à certains endroits. Je l'accorde. J'accord également que le début de l'histoire ( un peu "eau de rose" ) et le reste de l'histoire ( fantastique) est un mélange pour le moins ... étrange. Par contre, j'ai beaucoup aimé le fait que Marc Lévy écrive une histoire qui, justement, sort un peu de l'ordinaire, un livre qui porte sur le surnaturel. Bref, j'ai bien aimé, mais je n'en ferais pas un chef-d'oeuvre aussi
Mais je le recommande.
C'est mon opinion, maisje trouve interessant de lire l'opinion de ceux qui l'ont moins aimés également

au plaisir!