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Vos écrits
 Le forum du Guide - Critiques de livres : Connexes à la lecture : Vos écrits
Icône du message Sujet: Espérance de Jeremy Serano Répondre Nouveau sujet
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james13100
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Depuis le: 22 février 2013 Status actuel: Inactif
Messages: 3
Citer james13100 Réponsebullet Sujet: Espérance de Jeremy Serano
    Envoyé : 22 février 2013 à 08:42


ESPÉRANCE

Sur son beau cheval couleur ébène, Victor Chantri traversait au galop les campagnes françaises du XXe siècle, en cette nuit glaciale du 24 décembre 1950, pour se rendre sur une terre perdue au cœur de la forêt bretonne.
Après avoir vécu une grande partie de sa vie dans la région, celle-ci n'avait plus aucun secret pour ce brave homme aux cheveux grisonnants. Il faisait un des froids les plus secs de ces dernières années et le gel avait recouvert intégralement la végétation.
Après avoir parcouru plus de dix kilomètres dans une quasi-obscurité, il arriva enfin à destination devant une maisonnette en bois et, à travers les carreaux que le givre avait recouverts, l'on apercevait la lueur d'une lampe à pétrole. Le ciel, couvert depuis la fin de l'après-midi, lâcha ses premiers flocons.
Descendant de son cheval avec une sacoche en bandoulière, il se dirigea vers le porche, posa ses pieds sur trois marches qui grincèrent sous son poids puis au moment où la porte s'entrouvrit sans qu'il ait dû frapper par politesse pour signaler sa présence, il essuya la neige qui avait recouvert son manteau.
Une femme d'une trentaine d'années, avec une longue chevelure dorée et des yeux turquoise qui exprimaient une inquiétude grandissante à l'arrivée du médecin l'accueillit :
— Monsieur Chantri ?
— Oui Madame, c'est bien moi, répondit-t-il en levant son chapeau.
— Entrez docteur.
Lorsqu'il fut à l'intérieur, il remarqua que la température n'était guère plus haute, la cheminée était éteinte, un mobilier vieilli par le temps garnissait la pièce et comme si elle avait lu dans les pensées de Victor, Élisabeth lui fit part de la raison pour laquelle le feu n'avait pas été allumé :
— Le bois a pris l'humidité, lança-t-elle. Nous nous réchauffons comme nous le pouvons.
Il resta silencieux, comme pour lui faire comprendre qu'il n'était pas ici pour apporter un jugement mais uniquement pour faire son travail ; c'était un homme à l'allure professionnelle qui inspirait une certaine confiance :
— Où est-t-il ? voulut savoir Victor.
— Je vous y accompagne si vous le permettez.
Ils traversèrent un couloir qui semblait interminable, puis pénétrèrent dans une chambre où un petit garçon qui n'avait pas plus de dix ans était allongé dans un lit. Il grelottait sous une couverture en laine que sa maman lui avait tricotée pendant les longues heures d'absence où Jean était au front, à une époque où la France avait connu ses heures les plus sombres. Le papa du garçonnet était à son chevet, et à l'arrivée du médecin, il se redressa difficilement avec une béquille en bois pour le saluer avec respect. Victor Chantri remarqua que le pauvre homme au visage mélancolique n'avait plus sa jambe droite :
— Bonsoir docteur, je m'excuse, mais nous ne sommes jamais très adroit avec un membre en moins... et pourtant cela fait sept ans à présent qu'un tir d'obus a pris l'une de mes jambes, mais je ne m'y habituerai jamais...
— Vous n'avez en aucun cas à me présenter des excuses Monsieur, depuis quand est-il comme ça ?
Victor regardait le convalescent, avec des yeux exprimant une soudaine inquiétude :
— À l'aube cela fera trois jours, répondit Jean, il est brûlant de fièvre, on n'a même pas de quoi le réchauffer, le bois est trempé, les vignes ont gelé et comme vous le constatez le temps de la chasse est révolu pour moi.
Il ouvrit sa valise, attrapa un stéthoscope :
— Comment te sens-tu ? demanda-t-il.
Le garçon voulut répondre mais n'en eut même pas la force. Pendant que le docteur l'auscultait, la maman regardait son fils avec un regard des plus compatissants. Jean lui tendit la main et Oscar la lui serra en signe de tendresse. Le vent s'engouffrait à travers la porte comme s'il jouait d'une cornemuse désaccordée rendant le moment encore plus sombre.
Peu après, tandis que les parents au visage grave avaient finalement décidé de patienter au salon, le médecin arriva pour faire part d'un diagnostic qu'ils attendaient comme la venue du Messie mais à leur plus grand désespoir, il n'y avait rien de bien encourageant :
— C'est une méningite... une maladie qui attaque les méninges, une zone située dans notre cerveau et, malheureusement avec toute la meilleure volonté de ce monde, une maladie qui n'est pas encore très bien soignée à notre époque... Je lui ai injecté un sérum pour faire descendre la fièvre et lui donner un peu de force... Je reviendrai demain matin afin de suivre son évolution.
Les yeux d'Élisabeth se remplirent de larmes, elle savait qu'il n'y avait rien d'anodin en ce qu'il avait annoncé, cette maladie pouvait être mortelle, et se voyait déjà sur la tombe de son garçon, lui balançant des fleurs en signe d'adieu.
— Risque-t-il ? Enfin vous savez ?
— Je vais faire mon possible pour que cela n'arrive pas, Madame, aussi gardez espoir, rien n'est encore perdu.
La maman essaya de contenir une intense émotion mais ses efforts furent inutiles, car aussitôt, un sanglot s'échappa :
— Il est tout ce qu'on a.
La voix de la jeune femme exprimait une profonde détresse. Jean vint la réconforter en la serrant contre lui du mieux qu'il pouvait et, tandis qu'une larme coulait sur son visage, l'étreinte fut encore plus forte. L'ancien vétéran n'osait pas croiser le regard compatissant du médecin, sûrement par le ressenti d'une certaine gêne de pleurer :
— On n'a même plus de quoi se nourrir.
Il ne fallait pas être un psychologue chevronné pour s'apercevoir que le moral de cette famille était au plus bas. Victor savait qu'ils avaient besoin d'aide et le seul réconfort qu'il pouvait entreprendre actuellement était d'établir une communication positive :
— Laissez le pays se reconstruire... ne perdez pas espoir... un espoir que mon père m'a toujours dit de garder même dans les moments les plus difficiles de la vie...
— En quoi voulez-vous que je garde espoir, docteur ? demanda le père anéanti.
— En la foi... ayez la foi... gardez-la... croyez-en un miracle... À l'aube, je parlerai de vous au village... même si les temps sont durs pour tout le monde, n'oubliez pas que c'est la nuit de Noël, et que peut-être certains villageois auront la courtoisie de vous donner une partie de leurs vivres, afin que vous puissiez tenir une partie de la saison hivernale...
— Je ne vous promets pas que nous y arriverons mais, en tout cas, nous allons tenter d'espérer... Cela étant, merci pour tout... Que le ciel vous bénisse, Monsieur Chantri... Je vous souhaite un joyeux Noël.
Le médecin semblait mal à l'aise, ne sachant jamais quoi dire en ces circonstances malheureuses, alors il suivit son instinct, en répondant de la façon la plus simple qui soit :
— Même si la situation pour vous ce soir est à son plus grand désespoir... je vous souhaite aussi un joyeux Noël... espère de tout cœur que tout va s'améliorer... que vous vivrez de beaux moments encore avec votre garçon... D'ailleurs en parlant de celui-ci, je lui ai offert un cadeau... Une fée, qui aura pour rôle de veiller sur lui.
Élisabeth et Jean ne trouvèrent même pas les mots pour le remercier tant l'émotion était grande, alors Victor Chantri mit son chapeau, puis sortit de lui-même sous des flocons énormes. Tout en se dirigeant vers le cheval qui hennit à l'arrivée de son maître, il eut un regard furtif vers la maisonnette, vit une seconde étreinte entre deux silhouettes qui s'aimaient tendrement, puis à travers les carreaux de la chambre du garçon, il l'aperçut qui levait la main depuis son lit pour lui dire au revoir. Le médecin, sous la neige qui tombait, acquiesça d'un signe de la tête comme s'il lui avait dévoilé un secret. Il prit place sur la selle enneigée puis d'un coup de cravache, fit galoper l'animal en disparaissant dans la forêt.
Peu après le départ de Victor sous ce temps hivernal, Élisabeth avait pris le soin de déposer un linge humide sur le front du convalescent, attendant à présent en priant le ciel que son état puisse montrer un quelconque signe d'amélioration, mais ils restaient sceptiques à l'idée d'un éventuel rétablissement.
De son bras gauche, Jean attrapa son journal intime qui était posé sur le rebord de la cheminée et du côté opposé à son membre supérieur, sa béquille, qui lui permettait de tenir l'équilibre à droite puis péniblement, il s'assit sur une chaise aussi vieille que la France. Tout en trempant une plume dans un encrier, la douceur d'une lumière orangée provenant de la lampe à pétrole disposée sur la table apportait un peu de chaleur en cette nuit si froide :
« J'écris cette lettre alors que nous connaissons un hiver des plus rudes en cette fin d'année. Il y avait à présent deux décennies que j'avais eu l'immense honneur de connaître Élisabeth Defrance, lors de la plus belle nuit étoilée qu'il m'ait jamais été donné de contempler, et ma mémoire se souviendra jusqu'à la fin de mes jours de ce tendre baiser que nous avions échangé tous les deux au-dessus de la plaine des fleurs scintillantes. Celle-ci, lorsque nous étions au sommet, offrait une vue imprenable sur toute la vallée. Je l'avais surnommée ainsi car lorsque le ciel nocturne était dégagé, les fleurs se mettaient à briller sous le reflet des constellations. Du haut de ses dix-huit ans, son visage juvénile était magnifique. Sa longue chevelure dorée avec ses yeux turquoise comme l'eau d'un lac en pleine saison printanière en faisait toute sa beauté. Quant à son regard si doux qui exprimait tant de choses pour moi, il n'avait jamais été égalé par aucune des femmes de la côte Ouest. Dans les mois qui suivirent, nous nous sommes mariés devant le prêtre du village puis, quelque temps plus tard, Élisabeth mit au monde un joli bébé pour notre plus grand bonheur. Oscar est venu au monde par une belle nuit d'été où les grillons n'avaient jamais chanté aussi fort, comme s'ils avaient senti la naissance de notre garçon et qu'ils la célébraient. Mon fils a changé notre vie à tous les deux sans avoir cessé de l'aimer jusqu'à aujourd'hui. Au fil du temps, nous avons vécu des moments que je n'oublierai jamais, des souvenirs magiques qui vivront dans ma mémoire éternellement. De belles images d'une gravure indélébile, comme celles de nos escapades nocturnes pour lui apprendre l'art de la chasse, jusqu'à l'apprentissage de la culture historique et géographique de notre pays avec Élisabeth, qui était non seulement une femme admirable à tout point de vue, mais aussi une maman merveilleuse qui avait fait battre mon cœur si fort, qu'elle avait changé toute la perception que j'avais de la vie. Oscar était un garçon qui malgré son jeune âge avait la faculté de s'adapter à chaque nouvelle situation. Nous avons passé tant de temps tous les trois à partager, à s'apprécier, à se connaître, à ne pas pouvoir se séparer un seul instant afin d'apprendre à notre enfant toute la richesse du monde qui nous entoure. Tout ce qu'un gentleman respectable se devait de savoir, il l'avait appris, et ce soir à l'ouest d'une France si triste, une étrange impression me rongeait pas à pas avec une voix chuchotant à mes oreilles que tous ces efforts avaient été vains. Peut-être était-ce dû à une profonde mélancolie qui avait envahi toute mon âme ? Je ne sais même pas si mon fils ouvrira de nouveau les yeux à l'aube. Ne souhaitant aucunement connaître l'épreuve la plus terrible que des parents puissent traverser au cours de la vie, je priai, car pour moi il me semblait inconcevable de perdre mon enfant. Le fait d'avoir de l'espoir permettrait-il à un possible miracle d'arriver ? Seul le temps nous le dira. »
Jean, décembre 1950.
Les yeux larmoyants, il déposa sa plume dans son encrier tout en portant une attention particulière sur la phrase « Je ne sais même pas si mon fils ouvrira de nouveau les yeux à l'aube. » Il regarda à travers les carreaux et remarqua que la tempête de neige avait redoublé de violence. Il se leva, toujours avec la même difficulté, puis partit rejoindre son épouse qui était au chevet de son fils. Quand il pénétra dans une chambre aussi glaciale qu'en Sibérie, Oscar détourna la tête vers lui. Jean sut à ce moment que le garçon voulait lui révéler une nouvelle importante, avec le même regard pétillant que lorsqu'il avait montré à son père qu'il savait monter sur une bicyclette comme le font les adultes :
— Elle m'a dit de faire un vœu, papa...
— Qui mon fils ? Qui t'a dit cela ? demanda-t-il intrigué.
— Le médecin m'a fait don d'un cadeau.
Jean suivit le regard d'Oscar qui se dirigeait vers une statuette sur son chevet, comme le lui avait dit Victor lors de son départ, sous ce temps des plus tristes :
— Une fée... trouvée lorsqu'il était enfant, as-tu vu maman comme elle est belle ?
Prise par l'émotion, Élisabeth essayait de ne pas lui montrer son chagrin, mais pourtant les larmes coulaient d'elles-mêmes, de la façon la plus naturelle qui soit :
— Elle est magnifique, mon amour.
— Ils étaient perdus dans un grand glacier, quelque part en France... Elle a sauvé sa famille papa, et il lui a donné un nom... Espérance... en me racontant aussi que, parfois, elle prenait vie et qu'à ce moment-là nous pouvions faire un vœu, raconta le garçon. Tout à l'heure lorsque vous étiez avec Monsieur Chantri, elle a pris vie devant moi et j'ai fait un vœu, sans même avoir peur.
Sa mère lui caressait les cheveux en signe de tendresse, ne pouvant se permettre de briser le rêve en lequel il croyait :
Tu es un garçon courageux, et j'espère de tout cœur que ton vœu puisse être exaucé.
La maman esquissa un sourire puis tout en essuyant une nouvelle larme qui avait coulé le long de son visage, elle observait longuement la fée qui était si magnifique, que c'en était réconfortant. Pendant de longues heures, le seul son que l'on pouvait percevoir était celui du vent qui s'engouffrait sous la porte. Puis au moment où le garçonnet perdait de plus en plus de force, face à des parents impuissants et foudroyés par une tristesse infinie, au moment où le désespoir se faisait plus profond avec des larmes de chagrin plus lourdes, la fée prit vie en apportant à cette famille l'espérance dont ils avaient besoin, à travers une lumière douce et onctueuse qui les surprit. Jean pensait que ce halo lumineux dans toute sa splendeur venait de la fée, mais en fait c'était toute la forêt qui était en train de prendre vie. Des cerfs s'étaient réunis autour de la maison en chantant avec des écureuils. Des ours polaires étaient également venus au rendez-vous, en s'imposant par leur taille, pour applaudir. Les branches des arbres se mirent à bouger, puis des lutins vagabondèrent autour de la maisonnette. Le plus beau du spectacle arriva quand un traîneau descendit du ciel avec des rennes et le tout, sous des flocons qui avaient pris la jolie forme d'une poussière argentée. La légende avait pris vie ; celui dont les enfants rêvaient était là. Le père Noël descendit de son traîneau, difficilement à cause de son grand âge, mais il y arriva, sous les yeux ébahis de la famille. La cheminée s'enflamma chaleureusement comme par magie. Des fées sortirent de la forêt en dansant avec des lutins, sur une note musicale des plus joyeuses. Les vignes avaient dégelé, du bois bien sec cette fois-ci apparut dans la grange, avec de beaux chevaux blancs, munis de belles selles argentées, avec des vaches et des poules, puis des vivres à volonté pour tenir tout l'hiver. Le père Noël entra à l'intérieur de la maison, fit boire au petit garçon un élixir qui venait de son monde enchanté, devant des parents stupéfaits. Tout était devenu féerique, Oscar retrouva sa forme, se mettant même à danser avec de joyeux lutins qui étaient entrés à l'intérieur pour faire la cuisine. Tout en dressant une table somptueuse, ils dansaient, chantaient, couraient, avec bientôt toutes sortes de dégustations : chocolats, fruits, pains aux céréales, lait chaud... Espérance, la fée du grand glacier, n'était pas une simple statuette car elle détenait un pouvoir bien plus grand, celui d'exaucer les vœux des êtres les plus défavorisés qui en avaient le plus grand besoin le soir de Noël, afin que chacun d'entre eux puisse connaître au cours de leur existence le bonheur tant espéré. Cette nuit-là, à travers les campagnes françaises, Espérance avait sauvé cette famille du malheur puis de la tristesse, tout en lui redonnant de la chaleur, de l'émerveillement, de l'enchantement, mais essentiellement et par-dessus tout : l'espoir d'une vie meilleure.

FIN
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Citer * Ça * Réponsebullet Envoyé : 25 février 2013 à 06:32


Bonjour James13100,
Juste un mot pour dire que je viens d'imprimer ton texte pour pouvoir mieux le lire et le commenter.
Je te ferai parvenir mes commentaires par message privé.

*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

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Citer * Ça * Réponsebullet Envoyé : 25 février 2013 à 11:00


Voilà qui est fait. En espérant que ça t'aide un peu.
Bonne chance pour la suite des choses.



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arbralettre
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Citer arbralettre Réponsebullet Envoyé : 05 mars 2013 à 16:53
Belle histoire.
Quelques corrections que je vous apporte en privé.
Seul regret, l'annonce un peu plate du cadeau de Victor Chantri et la fin brusque mais heureuse de ce malheur (comme lecteur je me suis trouvé sevré).
Dans tous les cas, c'est une histoire qui vous retient jusqu'à la fin malgré la lourde présentation.
Bravo.
Merci@+
B.N
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