L'étoile du diable
Éditions Gallimard   
Collection Série Noire Genre Thriller
Titre original Marekors
Traduit du norvégien par Alex Fouillet
Imprimé en février 2006
487 pages   
ISBN : 9-782070-77666-5



Résumé
Oslo, période des grandes vacances. Température caniculaire. Tout tourne au ralenti. Tout est au point mort. Idem pour les victimes, ces corps que l’on découvre peu à peu, doigt en moins. Mots honnis, qui se prononcent tout bas, " tueur en série ".

Les effectifs policiers sont au minimum. On doit même se résigner à demander à Harry Hole, qui boit comme un trou et qui s’enfonce dans son marasme alcoolique et dépressif, de rempiler dare dare. Harry malgré ses vapeurs éthyliques, son mal d’être, ses histoires non réglées, se retrouve sur la ligne de feu, directement sous les ordres de l’inspecteur Tom Waaler. Il ne veut pas de cette enquête, encore moins travailler avec cet homme qui est une des sources qui alimentent ses démons ravageurs. Au cours d’une enquête précédente, sa coéquipière a été lâchement assassinée. Harry est profondément convaincu que Waaler en est l’instigateur. Il n’a malheureusement que sa certitude comme preuve. Ardu de faire tomber une grosse pomme en pleine ascension hiérarchique. Encore plus peut-être quand tu t’appelles Harry Hole, mais il y a ce foutu tueur qui s’amuse aux dépens de la police et qui semble narguer Harry plus que tout autre.


Impression personnelle
Les histoires de tueurs en série, de sociopathe de tout acabit, ont été dites et redites, mais le traitement Jo Nesbo donne un souffle certain au genre. Un mixte intéressant de thriller et de polar noir. Très noir.
Une histoire précédente sert de base solide à l’intrigue. Jo Nesbo n’a pas ménagé ses effets. De questionnements en rebondissements inattendus, l’auteur joue avec le lecteur. Il dévoile, biaise un peu, déconcerte, sème parfois grassement des indices, ou laisse seulement couler un détail pour faire repartir l’intrigue dans une autre direction. Jo Nesbo exige du lecteur toute son attention.
Le seul point qui m’a un peu dérangé, concerne le comportement de Harry Hole, qui peut passer du plus profond délirium alcoolisé pour reprendre pied dans la réalité presque trop facilement. Mais ça, c’est de la fiction et ça demeure de la maudite bonne fiction.