Le Guérisseur
Éditions Fleuve Noir, 2009                         
Traduit de l’anglais par Jean-Pierre Roblain
345 pages
I.S.B.N. 978-2265-087545
Titre original : The Calling
2008

Présentation de l’auteur
J’ai choisi ce bouquin comme lecture après avoir lu un commentaire positif sur un autre titre de la bibliographie de cet auteur. Faut dire également que le nom de l’auteur m’intriguait surtout parce que j’ai lu que Inger Ash Wolfe n’est que le pseudonyme d’un auteur canadien connu. Pas pu résister à faire une recherche sur le net. Réponse vite trouvée d’ailleurs. Il s’agit en fait de Michael Redhill, auteur anglophone vivant en la province d’Ontario au Canada. Il a choisi je présume un pseudo dans le but de bien compartimenter ses divers types d’écrit, puisque Michael Redhill est bien connu semble-t-il pour sa poésie.
Ce qui m’a interpellé pour dire bien franchement, ce n’est pas sa poésie du tout, mais bien le fait d’écrire des romans policiers qui connaissent un certain succès apparemment.

Un article du journal Globe and Mail où l’auteur explique pourquoi un pseudonyme. https://www.theglobeandmail.com/arts/books-and-media/the-real-inger-ash-wolfe-stands-up/article4444252/


Présentation du livre
Quand les victimes sont consentantes, peut-on parler de serial killer ?


Mon avis
Le titre de la version originale anglaise The Calling a été traduite par Le Guérisseur dans la version française. Maintenant que j’ai lu le bouquin, j’aurais préféré une traduction plus fidèle pour le titre.
<< L’Appel >> aurait très bien représenté l’essence de l’histoire et aurait été moins banal, mais peut-être moins accrocheur commercialement parlant. Mais ça demeure mon opinion bien personnelle et le principal demeure l’intérêt généré par le récit.

Le Guérisseur est une histoire policière respectant tous les codes du genre avec son personnage principal atypique aux prises avec une certaine dépendance à l’alcool et une légère propension à la morosité et au cynisme. Un brin acide la demoiselle! L’alcool lui sert autant pour contrôler son humeur que pour amoindrir la douleur chronique causée par un mal de dos permanent.
Hazel Micallef est une inspectrice de soixante et un an qui s’est retrouvée aux commandes du service de police de Port Dundas_petite commune d’Ontario, à la suite du départ de son Chef. Un petit coin en région tranquille et peu touché par les tares qui souillent les plus grandes communautés. Jusqu’au jour où de supposés suicides éveillent la suspicion dans l’esprit de l’inspectrice. L’esprit vif et affûté, la policière va s’ingénier à suivre une piste suspecte qui fera découvrir un personnage bien particulier.

Une histoire policière procédurale qui se lit facilement et qui progresse à un rythme régulier. Le tempo est bon et suscite un intérêt certain jusqu’à la finale de l’histoire. Finale d’ailleurs qui m’a disons-le, un peu surprise.

Le Guérisseur est une bonne lecture de vacances ou pour un weekend tranquille bien emmitouflé au creux d’un gros fauteuil rembourré.

Un intérêt éveillé pour ma part suffisamment pour sauter dans le livre suivant. Une suite, mais où chaque histoire peut parfaitement se lire l’une sans l’autre.