Ô rage ! Ô désespoir ! Pourquoi des auteurs comme Alexis Bouvier ne sont-ils pas plus connus ?
Touraine et Paris, fin du XIXè siècle. L'orgueilleux révérend Dom Coliste, père supérieur de l'abbaye de Solentes, en Touraine, veut agrandir son domaine. Il compte aider la duchesse de Soizy, autoritaire et bigote, à se débarrasser de la petite duchesse, Gabrielle de Theuil, sa bru indocile, et obtenir en compensation des terres pour son monastère. Il élabore un plan machiavélique...
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Superbe intrigue, thriller sociologique et amoureux qui tient en haleine 500 pages, avec de multiples rebondissements. Cet auteur allie la fougue d'Alexandre Dumas, les combinaisons complotistes des pièces de Molière ou Beaumarchais, et les luttes amoureuses de la princesse de Clèves.
La majeure partie du roman se passe au château de Theuil. Homme du peuple, ouvrier, monté dans l'écriture "à la force du poignet", en autodidacte, Alexis Bouvier a l'avantage de bien connaître les petites gens, et les intrigues des nobles, répercutées, observées et analysées par les gens de maison du château et ceux du village, sont admirablement peints.
. J'admire autant la description psychologique des personnages ( la truculence du gros moine cuisinier décrivant ses recettes et goûtant le bon vin ), que la multiplicité des intrigues du moine Coliste, de Fritzy amoureuse du comte de Suppy, ou du comte de Suppy amoureux de Gabrielle, ainsi que la critique sociale de cette fin de XIXè siècle.
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Il me semble qu'Alexis Bouvier s'identifie au moine Dom Gadouin, qui vante la bonne chère, mais qui critique aussi les gens de robe, ecclésiastiques hypocrites et juristes achetés.
Avant ce livre, j'avais lu Etienne Marcel ( l'écrivain, pas le prévôt ), et je déplorais déjà que des auteurs de cette qualité soient restés dans l'ombre !
Je me console avec une belle couverture d'ouvrage à "dos avec des nerfs" !

Dommage que vous ne puissiez pas les lire : c'est une brocante à 3 euros !
On le trouve sur Amazon, beaucoup plus cher.
N'y a t-il pas des brocantes au Québec ?

ah, dommage, tu feras une provision quand tu passeras chez moi !