Mme de La Fayette, née Marie-Madeleine Pioche de La Vergne.
Environ 250 pages.
ISBN : 2290336661   éd : j'ai lu
première édition : 1678.
Madame de Clèves, jeune beauté parfaite en tout point, fait des débuts remarqués à la cour de la reine dauphine, belle-fille d'Henri II. Pour ce modèle de vertu, l'image de Diane de Poitiers plane tout au long du roman comme le contre-exemple absolu.
Mais sous des dehors innocents, la Princesse de Clèves, par sa faculté à analyser et à maîtriser ses sentiments, fait preuve d'une personnalité étonnante et rarement exposée avec tant de justesse auparavant.
Car, si l'amour courtois trouve ici d'indéniables échos, cet ouvrage paru en 1678, souvent considéré comme le premier roman de la littérature française, est indéniablement un pas énorme vers le roman tel qu'on le connaît aujourd'hui. La galerie de portraits dressée par Madame de Lafayette peut s'avérer un peu rébarbative pour le lecteur moderne, de même que sa langue est un peu austère. Néanmoins, l'analyse psychologique est d'une vraisemblance résolument novatrice et rachète l'invraisemblance de certaines scènes. En outre, l'exploit de faire naître tout un roman d'une intrigue aussi ténue, pratiquement sans action, fait de "La Princesse de Clèves" un ouvrage d'autant plus pathétique que les personnages laissent peu d'emprise aux événements extérieurs et se condamnent eux-mêmes
EDITEUR





MA CRITIQUE
1558. Dans la cour du roi Henri II, Mlle de Châtres se marie avec le prince de Clèves et devient la princesse de Clèves. Mais un coup de foudre réciproque survient entre elle et M. de Nemours. Cédera t-elle ?
Que dire de la princesse de Clèves ?
Mes deux étoiles sont pour le côté historique : l'influence considérable de Diane de Poitiers sur Henri II,
Charles Quint, puis Philippe II, Marie Stuart, élevée en France, épouse François II qui devient roi de France à la mort du vaillant Henri II, mort en tournoi, dont la description est très intéressante dans le livre. Eh oui, Marie Stuart, reine d'Ecosse, a aussi été reine de France pendant un an !
A part ça, je trouve que c'est Dallas ou les Feux de l'amour... Oui, je sais, je suis sûrement injuste, mais qu'est ce qu'il est collant, ce duc de Nemours ! A notre époque, il serait poursuivi pour harcèlement.
La princesse de Clèves est tiraillée entre sa passion, le devoir, et son "repos", sa tranquillité d'âme.
Dernière constatation : ce style précieux , ampoulé, très à la mode au temps de Louis XIV, l'était il autant un siècle plus tôt ? J'en doute.

J'espère que j'aimerai plus que toi Denis!

Pour le Céline nous étions pas mal tous d'accord, il me semble?!? Et rassure-toi, j'ai lu La Princesse en lecture commune avec d'autres blogueuses, et plusieurs se sont emm...nuyées! Tu n'es donc pas seul!

Je pense que de tout temps il y a eu des magouilles, peut importe l'époque! Bien entendu, Mme De La Fayette utilise les mots de sa propre époque pour décrire ce qui s'est passé un siècle plus tôt, ou ce que ses contemporains en ont retenu. Bien sûr elle brode, mais Dumas n'en a-t-il pas fait autant?

Je viens de comprendre ton post précédent, tu voulais dire que sur Babelio tu étais le seul à ne pas avoir aimé Céline? C'est sans doute que ceux qui ne l'ont pas aimé ont lâché après 50 pages, et donc n'en ont pas parlé... Il y a aussi des gens qui sont gênés de dire qu'ils n'ont pas aimé un classique ou qu'ils n'ont pas réussi à le lire!

Heureusement!

C'est ce que j'aime le plus sur ce forum, chacun respecte l'avis des autres même si nous avons souvent des avis diamétralement opposés!   Je fréquente un peu le forum de Babélio mais je trouve que l'ambiance n'est pas aussi sympa qu'ici, même si cela reste respectueux la plupart du temps.