ISBN : 2253136824
Éditeur : LE LIVRE DE POCHE (1995). Première parution : 1987.

Au XVIe siècle, en Italie, une petite bourgeoise devenue grande dame déchaîne en sa faveur et contre elle les passions.

Aux yeux de tous elle est l'idole au sens puritain qu'il avait à l'époque : un être humain illégitimement adoré comme un Dieu, en l'occurrence comme une déesse.

L'Italie qui apparaît dans L'Idole est celle de Rome, où le massacre de la Saint-Barthélemy fut fêté officiellement par des feux de joie; de Florence où les Medici, par personnes interposées, utilisaient sans remords la dague et le poison, au besoin contre leurs proches; des grands seigneurs qui, faute de pécunes, ne trouvaient pas déshonorant de se faire bandits de grand chemin; de ce bon peuple, réputé si bon catholique, mais qui, dans les occasions, criait « Mort au pape! », s'armait contre lui et prenait des torches pour aller « enfumer le vieux renard dans son Vatican ».

Adorant, ou tout aussi bien haïssant l'idole, les acteurs de ce drame en sont aussi les narrateurs.

En laissant la parole à ces témoins peu objectifs, et parfois peu recommandables, l'auteur a introduit dans son récit une foule bigarrée où Monsignori, grands seigneurs, esclaves mauresques, truands, ambassadeurs, joailliers juifs et grandes dames se coudoient et parfois s'acoquinent : société paradoxale où une éthique austère, comportant, y compris sur terre, des sanctions terrifiantes - par exemple, le meurtre coutumier de la femme adultère - s'accommode, dans le quotidien, de moeurs qui ne surprennent plus personne, sauf un moraliste conséquent et un grand réformateur: le pape Sixte Quint.

Si plus de vingt témoins parlent d'elle, l'idole, en revanche, se tait. Elle garde ainsi son mystère de femme trop aimée, qui n'était aucunement « fatale », mais dont le destin le devint. Et comment ne pas sentir aussi que ce silence est le symbole de sa condition en ce siècle - en ces siècles, devrait-on dire - de domination masculine?

Un mari, un frère, un confesseur, un cardinal, deux papes et un baron-brigand ont décidé pour ont décidé pour l'idole des voies de plus en plus resserrées où elle a cheminé, sans qu'elle ait jamais pu prendre en main sa propre vie.




MES IMPRESSIONS
Roman historique.Rome, 1572. L'idole est Vittoria Accoramboni, tellement belle, avec ses cheveux qui descendent jusqu'aux pieds, que du parvis de l'église, la foule vient l'admirer. Elle s'établit avec sa mère et ses deux frères à Rome. Elle épouse Francesco, neveu du cardinal Montalto. Mais le prince Paolo Orsini, très puissant, en tombe amoureux. Montalto s'en aperçoit, et l'isole dans un château avec mari et servantes. Paolo conçoit un plan très audacieux pour l'enlever. C'est sans compter sur la bassesse et la méchanceté de son frère Lodovico Orsini......
J'adore Robert Merle. L'authenticité n'est pas à mettre en doute avec cet écrivain. Cependant, il lui faut malheureusement 200 pages sur 500 pour que cela démarre vraiment, empêtré qu'il est dans un style difficile (roman à plusieurs narrateurs). Après, cela devient agréable, et j'adore les portraits qu'il fait de ses personnages, notamment celui du cardinal Montalto qui deviendra, à la mort du pape mou et dictateur Grégoire XIII, le nouveau pape Sixte Quint.

Trois, à cause du début embrouillé.

Ça ressemble beaucoup au livre que j'ai lu après : "Angélique, Marquise des Anges"

Non, il y a encore l’île, la mort est mon métier, et 8 autres romans, 4 pièces de théâtre, 5 biographies.

Oui, pour moi les 13 Fortune sont meilleurs que l'idole et les hommes protégés

Les deux séries sont excellentes mais assez différentes: Fortune de France est plus humoristique, Les Rois maudits plus dramatique.

Moi je n'ai lu que les six premiers, je vais donc laisser Denis répondre à tes autres questions!

D'accord, va pour les rois maudits en premier.

En effet, je ne connais rien de l'histoire de la France peu importe l'époque.

Alors lorsque je lis Zola, je ne comprend rien de l'aspect politique et historique. On me parle d'un certain louis? eh bien..   

Grominou a raison