Synopsis

Dans un camp de transit de la côte espagnole, les migrants attendent patiemment d'entrer en Europe.
Tea-Bag, la jeune Africaine, tente d'oublier les cris de ceux qui ont péri dans le naufrage qui les a menés sur cette plage. Lorsqu'un journaliste lui offre, contre son témoignage, un voyage en Suède, l'espoir renaît. Parviendra-t-elle à infléchir le cours de son destin ?


Mon avis

Le 4e de couverture faisant allusion aux migrants, j'ai pigé ce livre dans ma PAL sans doute influencé par l'actualité . Et j'ai bien fait. Il y a comme deux thèmes dans ce livre qui n'a rien à voir avec Wallander, l'inspecteur fétiche de Mankell.. Il prête ici son talent aux histoire de trois réfugiées en Suède, une Iranienne, une Africaine et une Russe quoique leurs origines véritables restent incertaines. Au-delà des anecdotes de leurs périples respectifs, chacune nous permet de découvrir, de l'intérieur, la précarité de leur situation et ressentir le poids de la non-existence sociale dans un tel contexte. Et tout cela sans aucun misérabilisme ou pathos larmoyant. Même que devant de telles conditions on ne peut qu'admirer leur résilience et leur joie de vivre, à leur façon et malgré tout.
Mais ces témoignages sont introduits ici et là à travers les errances de Jesper Humlin, poète de son état, aux prises avec un entourage surréaliste et contrôlant, oui sa mère et sa maîtresse, mais également son éditeur, son conseiller financier et son vieux pote, recyclé en entraîneur de boxe qui va l'introduire au monde des réfugiés. Lors des dialogues avec ses improbables personnages, Mankell démontre un sens de l'humour, frisant l'absurde sans y succomber, que je ne lui connaissais pas. La juxtaposition de ces univers, du loufoque au dramatique, donne à ce roman un équilibre remarquable. Bref j'ai savouré tout au long!

Henning Mankell se sent très concerné par le manque de tolérance et la violence qui habite la société de son pays natal.

Henning Mankell souffre d'un cancer avancé des poumons avec métastases dans le cou apparemment.
Il a dit dans un interview au journal Le Figaro qu'il demeure positif face à la maladie.


Ça me fait penser au nouveau clip de Stromae.
Assez percutant. Mais je le trouve sombre et beau, malgré le sujet. Quand c'est?
Je crois que personne ne peut le visionner sans être touché.