Auto biographie, Grasset 2009, Le livre de poche, 246 pages.



4è de COUVERTURE :
" C'est l'histoire d'une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres. C'est l'histoire d'un homme devenu un jouisseur pour se venger d'être quitté, d'un père cynique parce que son coeur était brisé. C'est l'histoire d'un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d'un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C'est l'histoire d'un garçon mélancolique parce qu'il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l'échec de leur mariage. C'est l'histoire d'un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu'il les avait gagnées, et ensuite à perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son importance. C'est l'histoire d'une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés. Telle est la vie que j'ai vécue : un roman français. "

MES IMPRESSIONS :
Ce résumé est, à mon avis, le meilleur passage du livre, et explique le titre.

Pris par la police en train de sniffer de la coke sur une Bentley, Frédéric passe 36 heures en garde à vue. N'ayant pas de crayon pour écrire, il repasse sa vie en prison. Mais c'est dur, il se rend compte qu'il est amnésique. Quelques souvenirs reviennent.


Style simple, bien, un peu d'humour. L'écriture rappelle Houellebecq, son copain, en moins percutant.

Mais l'histoire est embrouillée, comme sa tête !
C'est un enfant qui vient de deux familles aisées, qui fait bonne figure, mais le divorce casse quelque chose, et il devient écorché vif. Il fait sa crise d'ado à 42 ans. Un roman français en est l'histoire.


De belles analyses :
les libertés diminuent (p 180)
le divorce lui a appris à cloisonner (p 185)
l'angoisse ressentie d'abandon
l'inventaire parental

Ce roman évolue au cours de la lecture. Bien écrit, mais pénible au début, la plume se délie enfin pour aboutir à une fin superbe avec un hommage à l'amour qu'il porte à sa fille née avec le siècle.

La couverture, c'est lui, beau gosse à 8 ans.

Non, Taffy, en plus ces livres (celui la et Gide) ne sont pas ma tasse de thé !
Mais je vais faire un truc intéressant : je vais comparer ces deux autobiographies !

Je ne connais pas. Aimes tu cet auteur ?

ah !


...Mais tu sais qu'Aménophis aime ce genre d'auteurs....Je "vois" Céline ainsi, alors que je n'ai lu que 20 pages de lui (abandon lointain de "Voyage" à reprendre)

Après avoir abandonné le film 99F (basé sur son roman) après une demi-heure, trouvant le personnage principal insupportable, je n'ai plus eu envie de lire cet écrivain! J'ai tout de même noté sur ma LAL les deux livres où il parle de littérature, ceux-là pourraient me plaire d'avantage, je pense.

Il en explique la raison dans son livre (à lire donc, Aménophis, je ne te le dis pas)!!!!

Mais en même temps il se détruit.
Dans ce roman, il fait une liste impressionnante de romanciers et poètes qui sont partis trop tôt. Il a oublié les musiciens des seventies.

Bon, ok.
Je pense que c'est pour se différencier de son frère ainé Charles, qui, pour lui, représente la réussite matérielle.

Belle description...et je suis entièrement d'accord avec toi!
Je l'ai vu en entrevue et il me semble plutôt gentil, cultivé, intelligent et très sensible. Moi aussi je l'aime bien. J'ai presque tout lu de lui, et même si ses livres ne sont pas tous des chef-d'œuvres, j'apprécie son écriture limpide, nostalgique et trash.
Et de plus, on a le même âge...à quelques mois d'intervalle.

Oui, Ursula, il est fier de ses origines basques, il a raison !