ED. 10/18, 2005, ISBN 9782264039378


Quatrième de couverture : « " Je suis créatif, je suis jeune, [...] extrêmement motivé et extrêmement performant. Autrement dit, je suis foncièrement indispensable à la société ". Avec son sourire carnassier et ses costumes chics, Patrick Bateman correspond au profil type du jeune Yuppie des années Trump. Comme ses associés de la Chemical Bank,
il est d'une ambition sans scrupules. Comme ses amis, il rythme ses soirées-cocktails de pauses cocaïne. À la seule différence que Patrick Bateman viole torture et tue. La nuit, il dévoile sa double personnalité en agressant de simples passants, des clochards, voire un ami. Mais il ne ressent jamais rien. Juste une légère contrariété lorsque ses scénarios ne se déroulent pas exactement comme prévu...»
     
Je dois dire, qu’ayant déjà vu le film, je m’attendais à cette violence sans nom. Mais le roman de Ellis est pas mal meilleur que le film. On suit ce Bateman, ce Marquis de Sade moderne…en Armani, beau gosse, prétentieux, plein aux as dans ce New-York décadent de la fin du XXème siècle, et grâce à son monologue intérieur, on voit bien qu’il est fou à lier et on le voit s’enfoncer inexorablement dans la schizophrénie et la folie meurtrière, certaines scènes sont parfaitement dégueulasses, et pourtant, j’ai trouvé certains passages, qui n’ont presque pas rapport avec l’histoire, fort amusants, et en plus… c’est bien écrit. Ce livre est une métaphore nihiliste sur les limites et les excès d’un monde de fou, d’hyperconsommation, d’hyper sexualisation, la course effréné mais vaine où l’être et le paraître, le fric, le pouvoir, le plaisir à tout prix, la dépravation, où le me, myself and I sont Rois et Maîtres. Une métaphore sur le déclin d’une certaine génération (la X) …celle des bébés gâtés d’Amérique.
Ce livre est une gifle, un coup de poing, un coup de pied...à la littérature… et n’est pas à la portée de tous ! Je peux comprendre que d’aucuns ne liront jamais ce roman mais moi je lui ai découvert certaines qualités que je n’aurais jamais soupçonné, il faut bien sûr faire la part du réel et de l’irréel. Mais par contre, il faut avoir la couenne dure comme on dit ! Encore une fois…cœurs sensibles s’abstenir !

Je peux t'assurer qu'avec Patrick Bateman, la violence est tout...sauf gratuite!

Entendons-nous bien, mon but n'est pas de motiver quiconque à lire American Psycho, ce livre n'est pas pour tout le monde...par comparaison Hell.com de Sénécal c'est de la petite bière comparé au roman de Easton Ellis. Moi, on dirait que je suis immunisé, je peux lire n'importe quoi, n'importe quand, n'importe où...
Petite anecdote, j'étais en train de lire American Psycho confortablement assis sur mon patio et je mangeais une crème glacée au fraise et là ma blonde me lance: tu lis cette horreur tout en mangeant de la crème glacée!? Je l'ai regardé en léchant ma cuillère et lui ai jeté un regard mauvais en lui faisant: grrrrr...
J'aurais voulu poursuivre la blague plus loin mais je me suis retenu car...elle n'a pas mon sens de l'humour!   

C'est le couteau à steak que j'aurais voulu lécher, mais...je me suis gardé une petite gêne!?
Je crois qu'elle n'aurais pas appréciée...dommage!

Vous voyez qu'il ne faut pas trop dramatiser...pas parce qu'un zouf tue 150 personnes dans un livre, qu'on va se prendre la tête pour ça!
C'est tellement bon la crème glacée aux fraises, et c'est beau...la couleur, la texture et tout!