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Le forum du Guide - Critiques de livres : Connexes à la lecture : Vos écrits |
Sujet: Fil poésie et autres écrits de Claude Colson | |
Auteur | Message |
claudecolson
Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Sujet: Fil poésie et autres écrits de Claude Colson Envoyé : 11 août 2006 à 02:18 |
Commentaires bienvenus. Une première, un peu au hasard: TERRE!! Au port le soir un bateau prend le large et , comme un regret, la barge émet un son étrange et prenant, un chant grave , profond. Tu entends la corne de brume et te voilà émue aux tréfonds, emportée toi aussi tant que vogue l'esprit. Je te retrouve en nostalgie, te rejoins, communie et , telle une entrée au port, me réjouis de ton corps, maintenant mon décor, mon corps de Brune. |
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claudecolson
Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 24 septembre 2006 à 10:20 |
PETIT JOUR AU LAC A l'heure calme dans le silence la lueur aveuglante toujours joue avec le miroir vert sombre taché d'ombre luisantes les eaux vivent quand jaillit irréel couleur terre et lumière seul dressé au milieu du plan l'arbre mort de la désillusion in S.d.P.( Saisons d'une Passion) |
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claudecolson
Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 11 novembre 2006 à 23:08 |
LES MAINS
Hiver dans le train deux amants privés clandestins de suite deux mains se dévêtent s’étreignent puis plus calmes se frôlent l’une découvrant l’autre lentement appliquées étonnées de sentir l’arête d’un ongle ou le contour d’un doigt doigts qui tous s’écartent pour jouir d’une douceur pénétrée pénétrante une paume reçoit le friselis d’une caresse tandis qu’elle se love contre l’autre surprise d’être deux Et pendant que le train file elles incantent fragiles la permanence de l’unité l’ivresse du désir |
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claudecolson
Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 25 novembre 2006 à 21:52 |
PAX AMORIS -DE PAIX ET D'AMOUR
L'INDICIBLE Quand peau contre peau nous retrouvons ce hâvre dont l'absence prolongée fait vaciller ma raison comme sape s'en prend aux fondements de la maison quand la tiédeur de ta chair diffuse en moi la sérénité du savoir alors tout s'arrête il n'y a plus rien si ce n'est toi qui me fondes en amour et c'est bonheur d'éternité (Saisons d'une passion) REVEIL Après l'assoupissement qui dira la douceur infinie l'apaisement du réveil des amants enlacés rassurés ce temps hors du temps absolu contentement (Saisons d'une passion) AU PORT D'ETERNITE Les bras retrouvés après la longue errance le désarroi renouent l'alliance la vague s'enfle gigantesque et dans l'ivresse des senteurs de la reconnaissance des chairs enfin si proches elle explose dans les coeurs Ils partent alors immobiles égarés toutes amarres larguées vers des océans de douceur avec pour seule ancre les bras retrouvés (Saisons d'une passion) COMPLEMENT Après le déchaînement, - c'est drôle - aussi important, cet autre moment : ta tête sur mon épaule. (Léna, une rencontre) |
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claudecolson
Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 11 janvier 2007 à 15:26 |
Je viens de recevoir une proposition de contrat d'édition à compte d'éditeur de " Léna, une rencontre", livre d'où est tiré le dernier poème.
Je présente ce livre , pour l'instant en lecture gratuite, ici http://www.guidelecture.com/forum/forum_posts.asp?TID=546 |
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Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 11 janvier 2007 à 15:27 |
soit dans le forum Auteur/Livre
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claudecolson
Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 03 juin 2007 à 07:25 |
LE MARCHEUR DE L'AUBE On l'avait repéré comme il effectuait chaque dimanche le même parcours, et on l'avait dénoncé. Rond, râblé, avec un brin de calvitie, il sortait régulièrement vers six heures de son domicile, dans la petite ville, non loin du canal où étaient amarrées quelques péniches colorées. Le lendemain matin elles partiraient vers la Belgique avec leurs cargaisons diverses : textiles, céréales ou encore charbon. On était peu avant le milieu des années soixante et le fuel n'avait pas encore supplanté le mode de chauffage antérieur. C'était toujours à la même époque , d'octobre à mars ernviron, qu'il partait ainsi, tôt, alors que toute la ville achevait son sommeil. Cà et là lui venaient quelques relents de café ou de pain grillé, lorsqu'un autre matinal avait ouvert sa fenêtre pour aérer sa maison. L'homme qui le suivait de loin, pour la deuxième fois, ce dimanche appartenait aux Renseignements généraux. Ses supérieurs, alertés, avaient été intrigués par les faits et gestes du marcheur de l'aube. Ils l'avaient envoyé à ses basques. Rien, depuis deux semaines, rien. Aucun indice ne lui permettait de comprendre ce que faisait ce quidam suspect. Après une vingtaine de minutes de marche il le voyait sortir une grosse clé de son manteau et pénétrer dans une bâtisse un peu lourde, en bord de rue, par une porte de côté. La serrure apparemment rarement manoeuvrée couinait misérablement dans la rue vide. Le dimanche précédent il l'avait vu ressortir au bout d'un quart d'heure puis il s'en était tranquillement retourné chez lui. Un peu court pour rendre visite à une éventuelle maîtresse, songea notre agent. Comme prévu, au bout de quinze minutes, l'homme rond réapparut et ajusta le col de son manteau. L'air était vif et le gel enserrait encore les quelques brins d'herbe des trottoirs. Le policier l'aborda en présentant sa carte et lui demanda ce qu'il faisait de si bon matin seul dans la rue le jour du Seigneur. Précisément, répondit le gros-homme. Je suis membre du Conseil presbytéral de l'Eglise réformée et j'ai la charge de venir allumer le vieux poêle deux heures avant l'office. Il fera bon quand les fidèles arriveront. L'agent sourit, prit congé en serrant la main du "suspect" et s'éloigna à pas rapides. Il faisait moins cinq ce matin-là, avec un petit vent du nord très désagréable. |
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claudecolson
Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 09 octobre 2007 à 12:29 |
L'humain Ressort
Deux. Elles sont deux. Celle du rêve, Celle du réel. Parfois elles se recouvrent, D'autres fois elles divergent. C'est alors l'errance, Le Diable qui danse. Maix ancré en escarcelle, Le rêve - Saint-Michel, Au moins en esprit - kyste ? - Ecrase l'Antéchrist. Force des chimères, Incomparables et fières, Elles vainquent le réel, te portent vers l' Eternel D'une vie qui sans elles Se réduit Aux fadeurs d'aujourd'hui. |
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Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 09 octobre 2007 à 12:30 |
Sept heures vingt en banlieue
Le bus est ordinaire, trivial. Il est plein. Des gens assis, d'autres debout. Direction : la gare. Le jour n'est pas levé. Les passagers debout dans l'allée sont ballottés au gré des cahots. Passablement de Blacks, pas que. Un quart environ. Ici une casquette de travers, là quelqu'un bâille, la bouche grande ouverte. Non, c'était le même. Tous se ressemblent, tous se taisent. Les yeux se cherchent, se fuient. Certains sont réfugiés dans la musique de leur baladeur. Le bruit du moteur ne permet pas de savoir si elle est envahissante. Probablement pas trop. Les yeux semblent s'attarder sur un détail à l'extérieur. Ils ne voient rien. Le bus se traîne. Il suit une balayeuse , au rythme de la marche. À l'avant deux ouvriers à pied, croix vert fluo devant et derrière sur la poitrine, balancent de droite et de gauche un soufflant qui pousse les feuilles mortes . On ne l'entend pas. Ça dure. Le bus double. Trop tard, ils vont rater leur train. Les visages semblent contrariés mais à peine, presque indifférents. Courir, pour la forme ... s'il était en retard, hein ... Il y a un instant, les yeux ! À quoi rêvaient-ils ? ... Les factures, la fin de mois, les enfants...ou alors la lumière blanche et rasante d'un lever de jour sur l'alpage , dans la pureté de l'air ? Mystère ! On ne connaîtra pas ces "ailes du désir *". |
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claudecolson
Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 08 juin 2008 à 11:53 |
À propos de l'expression : à la vie, à la mort
À la vie, à la mort ! On le dit, on le pense. on est sincère. Amitié ou amour, on le croit. La prédiction est plus facile à voir réalisée en amitié qu'en amour, en tout cas la permanence du lien s'y constate plus fréquemment. L'amitié résiste à beaucoup plus de vicissitudes. Mais combien plus grand est l'engagement personnel dans l'amour, combien plus fragile ce dernier ! Cependant l'amour, comme le dit Annie Erneaux de la pulsion sexuelle, n'arrête jamais. Détruit, il n'aspire qu'à renaître, ailleurs, à défaut d'un autrement total. Alors oui : vu sous cet angle de l'alternance de ses protagonistes, l'amour c'est à la vie, à la mort. |
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claudecolson
Jaseur Depuis le: 11 août 2006 Status actuel: Inactif Messages: 40 |
Envoyé : 22 août 2008 à 22:43 |
Pratique de la randonnée, lété.
La gourmandise estivale du citadin, ce peut être l'alpage, la rando - de préférence en bonne compagnie - Point n'est forcément besoin d'être plus de deux. Partir à l'aurore, ... enfin presque. L'aube n'est en général pas prévue dans les horaires de vacances ! Se délecter du pas lent et régulier qui part à l'assaut des dénivelés ; se féliciter d'avoir ces bonnes chaussures de marche. Regarder dans l'air pur, à la finesse incomparable, les cimes enneigées qui semblent vous saluer, et même vous inviter à les approcher, dans l'azur. S'essuyer le front, en ôtant le chapeau, quand la chaleur commence à se faire pesante. Écouter le silence étonnant, que rompent, seuls, quelque pépiement d'oiseaux ou bourdonnement d'insectes volants. Retrouver le temps. Se ressourcer à l'eau fraîche de la gourde, après avoir posé le sac. Jouir alors de la légèreté de ses propres épaules et du vent coulis qui vous caresse le dos trempé. Reprendre le faix, ragaillardi, et allonger la foulée pour être "au haut" avant la touffeur de midi, supportable d'ailleurs à ces hauteurs. Sortir les vivres du sac et lentement s'en goberger en retrouvant les goûts oubliés. Essuyer sur le menton le suc du fruit bien mûr. Regretter le café impossible. S'allonger pour quelques heures au creux d'un vallon, près d'un torrent ou d'un lac limpides. Rêver.... parler... Être. Redescendre enfin, en imaginant la rando du lendemain... |
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