Fil poésie et autres écrits de Claude Colson
Imprimé depuis: Guide de la bonne lecture
Categorie: Connexes à la lecture
Nom du Forum: Vos écrits
Description du Forum: Un petit poème, un petite nouvelle...
URL: http://www.guidelecture.com/forum/forum_posts.asp?TID=547
Date: 23 novembre 2024 à 23:02 Version logiciel: Web Wiz Forums 8.03 - http://www.webwizforums.com
Sujet: Fil poésie et autres écrits de Claude Colson
Posté par: claudecolson
Sujet: Fil poésie et autres écrits de Claude Colson
Posté le: 11 août 2006 à 02:18
Commentaires bienvenus.
Une première, un peu au hasard:
TERRE!!
Au port le soir
un bateau prend le large
et , comme un regret,
la barge émet
un son étrange et prenant,
un chant grave , profond.
Tu entends la corne de brume
et te voilà émue aux tréfonds,
emportée toi aussi
tant que vogue l'esprit.
Je te retrouve en nostalgie,
te rejoins, communie
et , telle une entrée au port,
me réjouis de ton corps,
maintenant mon décor,
mon corps de Brune.
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Réponses:
Posté par: claudecolson
Posté le: 24 septembre 2006 à 10:20
PETIT JOUR AU LAC
A l'heure calme dans le silence
la lueur aveuglante toujours joue
avec le miroir vert sombre taché d'ombre
luisantes les eaux vivent
quand jaillit irréel couleur terre et lumière
seul
dressé au milieu du plan
l'arbre mort de la désillusion
in S.d.P.( Saisons d'une Passion)
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Posté par: claudecolson
Posté le: 11 novembre 2006 à 23:08
LES MAINS
Hiver
dans le train deux amants privés clandestins
de suite deux mains se dévêtent s’étreignent puis plus calmes se frôlent
l’une découvrant l’autre lentement appliquées étonnées de sentir
l’arête d’un ongle ou le contour d’un doigt
doigts qui tous s’écartent pour jouir d’une douceur pénétrée
pénétrante
une paume reçoit le friselis d’une caresse tandis qu’elle se love contre l’autre
surprise d’être deux
Et pendant que le train file elles incantent fragiles la permanence de l’unité
l’ivresse du désir
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Posté par: claudecolson
Posté le: 25 novembre 2006 à 21:52
PAX AMORIS -DE PAIX ET D'AMOUR
L'INDICIBLE
Quand peau contre peau nous retrouvons ce hâvre
dont l'absence prolongée fait vaciller ma raison
comme sape s'en prend aux fondements de la maison
quand la tiédeur de ta chair diffuse en moi la sérénité du savoir
alors tout s'arrête
il n'y a plus rien si ce n'est toi
qui me fondes en amour
et c'est bonheur d'éternité
(Saisons d'une passion)
REVEIL
Après l'assoupissement
qui dira la douceur infinie
l'apaisement
du réveil des amants
enlacés
rassurés
ce temps hors du temps
absolu contentement
(Saisons d'une passion)
AU PORT D'ETERNITE
Les bras retrouvés
après la longue errance
le désarroi
renouent l'alliance
la vague s'enfle
gigantesque
et dans l'ivresse des senteurs
de la reconnaissance des chairs enfin si proches
elle explose dans les coeurs
Ils partent alors
immobiles
égarés
toutes amarres larguées
vers des océans de douceur
avec pour seule ancre
les bras retrouvés
(Saisons d'une passion)
COMPLEMENT
Après le déchaînement,
- c'est drôle -
aussi important,
cet autre moment :
ta tête sur mon épaule.
(Léna, une rencontre)
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Posté par: claudecolson
Posté le: 11 janvier 2007 à 15:26
Je viens de recevoir une proposition de contrat d'édition à compte d'éditeur de " Léna, une rencontre", livre d'où est tiré le dernier poème.
Je présente ce livre , pour l'instant en lecture gratuite, ici http://www.guidelecture.com/forum/forum_posts.asp?TID=546
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Posté par: claudecolson
Posté le: 11 janvier 2007 à 15:27
soit dans le forum Auteur/Livre
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Posté par: claudecolson
Posté le: 03 juin 2007 à 07:25
LE MARCHEUR DE L'AUBE
On l'avait repéré comme il effectuait chaque dimanche le même parcours, et on l'avait dénoncé.
Rond, râblé, avec un brin de calvitie, il sortait régulièrement vers six heures de son domicile, dans la petite ville, non loin du canal où étaient amarrées quelques péniches colorées. Le lendemain matin elles partiraient vers la Belgique avec leurs cargaisons diverses : textiles, céréales ou encore charbon.
On était peu avant le milieu des années soixante et le fuel n'avait pas encore supplanté le mode de chauffage antérieur.
C'était toujours à la même époque , d'octobre à mars ernviron, qu'il partait ainsi, tôt, alors que toute la ville achevait son sommeil. Cà et là lui venaient quelques relents de café ou de pain grillé, lorsqu'un autre matinal avait ouvert sa fenêtre pour aérer sa maison.
L'homme qui le suivait de loin, pour la deuxième fois, ce dimanche appartenait aux Renseignements généraux. Ses supérieurs, alertés, avaient été intrigués par les faits et gestes du marcheur de l'aube. Ils l'avaient envoyé à ses basques.
Rien, depuis deux semaines, rien. Aucun indice ne lui permettait de comprendre ce que faisait ce quidam suspect.
Après une vingtaine de minutes de marche il le voyait sortir une grosse clé de son manteau et pénétrer dans une bâtisse un peu lourde, en bord de rue, par une porte de côté. La serrure apparemment rarement manoeuvrée couinait misérablement dans la rue vide.
Le dimanche précédent il l'avait vu ressortir au bout d'un quart d'heure puis il s'en était tranquillement retourné chez lui.
Un peu court pour rendre visite à une éventuelle maîtresse, songea notre agent.
Comme prévu, au bout de quinze minutes, l'homme rond réapparut et ajusta le col de son manteau. L'air était vif et le gel enserrait encore les quelques brins d'herbe des trottoirs.
Le policier l'aborda en présentant sa carte et lui demanda ce qu'il faisait de si bon matin seul dans la rue le jour du Seigneur.
Précisément, répondit le gros-homme. Je suis membre du Conseil presbytéral de l'Eglise réformée et j'ai la charge de venir allumer le vieux poêle deux heures avant l'office. Il fera bon quand les fidèles arriveront.
L'agent sourit, prit congé en serrant la main du "suspect" et s'éloigna à pas rapides. Il faisait moins cinq ce matin-là, avec un petit vent du nord très désagréable.
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Posté par: claudecolson
Posté le: 09 octobre 2007 à 12:29
L'humain Ressort
Deux.
Elles sont deux.
Celle du rêve,
Celle du réel.
Parfois elles se recouvrent,
D'autres fois elles divergent.
C'est alors l'errance,
Le Diable qui danse.
Maix ancré en escarcelle,
Le rêve - Saint-Michel,
Au moins en esprit - kyste ? -
Ecrase l'Antéchrist.
Force des chimères,
Incomparables et fières,
Elles vainquent le réel,
te portent vers l' Eternel
D'une vie qui sans elles
Se réduit
Aux fadeurs d'aujourd'hui.
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Posté par: claudecolson
Posté le: 09 octobre 2007 à 12:30
Sept heures vingt en banlieue
Le bus est ordinaire, trivial. Il est plein.
Des gens assis, d'autres debout. Direction : la gare.
Le jour n'est pas levé.
Les passagers debout dans l'allée sont ballottés au gré des cahots. Passablement de Blacks, pas que. Un quart environ.
Ici une casquette de travers, là quelqu'un bâille, la bouche grande ouverte. Non, c'était le même.
Tous se ressemblent, tous se taisent. Les yeux se cherchent, se fuient.
Certains sont réfugiés dans la musique de leur baladeur. Le bruit
du moteur ne permet pas de savoir si elle est envahissante.
Probablement pas trop.
Les yeux semblent s'attarder sur un détail à l'extérieur. Ils ne voient rien.
Le bus se traîne. Il suit une balayeuse , au rythme de la marche. À
l'avant deux ouvriers à pied, croix vert fluo devant et derrière sur
la poitrine, balancent de droite et de gauche un soufflant qui pousse
les feuilles mortes . On ne l'entend pas.
Ça dure. Le bus double. Trop tard, ils vont rater leur train. Les
visages semblent contrariés mais à peine, presque indifférents.
Courir, pour la forme ... s'il était en retard, hein ...
Il y a un instant, les yeux !
À quoi rêvaient-ils ? ... Les factures, la fin de mois, les
enfants...ou alors la lumière blanche et rasante d'un lever de jour sur
l'alpage , dans la pureté de l'air ? Mystère !
On ne connaîtra pas ces "ailes du désir *".
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Posté par: claudecolson
Posté le: 08 juin 2008 à 11:53
À propos de l'expression : à la vie, à la mort
À la vie, à la mort !
On le dit, on le pense. on est sincère.
Amitié ou amour, on le croit.
La prédiction est plus facile à voir réalisée en amitié qu'en amour, en tout cas la permanence du lien s'y constate plus fréquemment.
L'amitié résiste à beaucoup plus de vicissitudes. Mais combien plus grand est l'engagement personnel dans l'amour, combien plus fragile ce dernier !
Cependant l'amour, comme le dit Annie Erneaux de la pulsion sexuelle, n'arrête jamais.
Détruit, il n'aspire qu'à renaître, ailleurs, à défaut d'un autrement total.
Alors oui : vu sous cet angle de l'alternance de ses protagonistes, l'amour c'est à la vie, à la mort.
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
Posté par: claudecolson
Posté le: 22 août 2008 à 22:43
Pratique de la randonnée, lété.
La gourmandise estivale du citadin, ce peut être l'alpage, la rando - de préférence en bonne compagnie - Point n'est forcément besoin d'être plus de deux.
Partir à l'aurore, ... enfin presque. L'aube n'est en général pas prévue dans les horaires de vacances !
Se délecter du pas lent et régulier qui part à l'assaut des dénivelés ; se féliciter d'avoir ces bonnes chaussures de marche. Regarder dans l'air pur, à la finesse incomparable, les cimes enneigées qui semblent vous saluer, et même vous inviter à les approcher, dans l'azur.
S'essuyer le front, en ôtant le chapeau, quand la chaleur commence à se faire pesante.
Écouter le silence étonnant, que rompent, seuls, quelque pépiement d'oiseaux ou bourdonnement d'insectes volants.
Retrouver le temps.
Se ressourcer à l'eau fraîche de la gourde, après avoir posé le sac. Jouir alors de la légèreté de ses propres épaules et du vent coulis qui vous caresse le dos trempé.
Reprendre le faix, ragaillardi, et allonger la foulée pour être "au haut" avant la touffeur de midi, supportable d'ailleurs à ces hauteurs.
Sortir les vivres du sac et lentement s'en goberger en retrouvant les goûts oubliés. Essuyer sur le menton le suc du fruit bien mûr. Regretter le café impossible. S'allonger pour quelques heures au creux d'un vallon, près d'un torrent ou d'un lac limpides. Rêver.... parler...
Être.
Redescendre enfin, en imaginant la rando du lendemain...
------------- écrire c'est vivre http://claude-colson.monsite.orange.fr
|
|