Auteur : Kate Morton
Titre original : The Forgotten Garden
ISBN : 2258072662
758 pages


Et hop, j'ai fini ce roman avant-hier, et voici mon avis dessus. Je suis désolée du manque d'accents (clavier qwerty), et si c'est pas très bien écrit, mais je l'ai traduit très rapidement de l'anglais (j'ai pris mon livre du moment pour faire une critique pour mon travail de master...). Je suis aussi désolée si c'est un peu ennuyeux, je n'arrive pas à faire des critiques bien quand c'est un travail à rendre

A noter aussi : la critique révèle quelques points de l'histoire, mais l'intrigue principale est conservée.

Brisbane, 2005. Nell, la grand-mère de Cassandra qui l’a élevée une grande partie de son enfance, vient de mourir. C’est à ce moment que les tantes de Cassandra lui révèlent le secret : Nell n’était pas leur soeur, elle a été adoptée à l’âge de quatre ans, après avoir été trouvée sur les docks de Brisbane en Australie. Ses seuls bagages : une valise blanche et un livre de contes de fées écrit par la mysterieuse Eliza Makepiece... Cette ré vélation sera le début d’une longue quëte d’identité, débutant en Australie pour se terminer dans un domaine au bord de la mer en Cornouailles.

Le roman de Kate Morton établit des parallèles entre trois periodes : la révélation de Cassandra en 2005, les années 1970 et la quëte de Nell pour retrouver son identité, et la vie tumultueuse d’Eliza Makepiece au début du XXeme siècle. Tandis que le lecteur pourrait se perdre entre les différentes périodes et leurs personnages respectifs, Morton parvient à maintenir une structure claire et facile à suivre. Les changements d’époque permettent au lecteur de discerner la relation qu’entretient chacune de ces femmes avec le temps. À travers leur quëte du passé, Nell et Cassandra espèrent reconstruire leur futur. À l’inverse, la mère d’Eliza – Georgiana, cherche à fuir son passé, à savoir : son héritage familial. À deux reprises, Eliza veut désespérément retrouver ce qu’elle a perdu. D’abord, son frère Sammy, puis l’amitié de sa cousine Rose. Le dénouement révèlera que le temps est espiègle, puisque les trois femmes finiront au mëme endroit - là où tout a commence. La boucle est bouclée.

Le thème de la quête d’identité consiste à déterrer des secrets de famille, ce qui amène l'influence gothique de l'histoire. L’interaction entre les personnages au manoir de Blackhurst - en Cornouailles, est contrôlée par la manipulatrice tante Adeline, qui souhaite faire de sa fille une dame respectable, tout en réprimant l’influence d’Eliza, qui lui fait de l’ombre. C’est elle qui dirigera les choix de sa fille Rose, elle qui éloignera Eliza de la vie a Blackhurst. Adeline est l’ombre perverse derrière chaque bouleversement de la vie d’Eliza.

Comme le montre son premier roman Les brumes de Riverton, le domaine favori de Kate Morton est l’époque victorienne. Déjà dans ce premier livre, l’histoire était divisée entre deux périodes, et l’intrigue se déroulait dans une vieille propriété anglaise pleine de secrets. On pourrait aller plus loin et dire que le personnage d’Eliza incarne la littérature victorienne à lui tout seul : son enfance misérable a Londres après avoir perdu ses deux parents puis son frère, tandis qu’elle vit dans le grenier de la malveillante Mrs Swindells, rappelle facilement les thèmes évoqués par Dickens. Plus tard dans l’histoire, après avoir perdu la compagnie de sa cousine Rose, Eliza erre dans le labyrinthe du domaine, tel le fantôme de Catherine dans Les Hauts de Hurlevent. Enfin, comme la Rebecca de Daphné Dumaurier, son apparence physique et son caractère font d’elle la muse – voire l’obsession – de toute personne croisant son chemin, tout en nourrissant l’angoisse dévorante de sa cousine.

Les évènements du début du livre en Australie et du début de la vie d’Eliza à Londres sont plutôt calmes, tandis que la seconde partie du livre est très riche en révélations ; se concentrant davantage sur l’histoire d’Eliza que sur les recherches de Nell et Cassandra. Ce qui est logique, puisque les connaissances de ces deux dernières sur Eliza sont de plus en plus vastes. Mais cela amène aussi un déséquilibre, tandis que l’attention du lecteur n'est réellement acquise qu'a partir du premier tiers du roman. Les connections entre les différents éléments de l’histoire – Eliza et sa mère, la dimension métaphorique des contes de fées en lien avec la vie des deux femmes – sont très travaillées. Mais l’écriture de Morton, bien que claire, facile a lire et maîtrisant très bien ses thèmes, reste un peu trop académique, et manque d’instinct et de personnalité. Au final, on peut dire que Le Jardin des secrets est le travail d'investigation d’une universitaire spécialiste en littérature victorienne qui s’est lancée dans l’écriture de romans, avec un certain succès a la clé.


pour la notation




ISBN 978-0-330-44960-I

Eh ben, relis-la ce soir J'ai tendance a faire long, mais vous devez avoir pris l'habitude depuis le temps ! Elle est moitie moins longue que ma critique de La Couleur des sentiments de Stockett.

Je le conseille a quiconque est attire par l'univers de l'Angleterre victorienne, et a ceux qui aiment les histoires de secrets de familles et de majestueuses proprietes anglaises. Aussi, il met en parallele trois histoires sur trois generations differentes du XXeme siecle.

Pour savoir ce que j'ai pense de l'ecriture, voir le dernier paragraphe.

pour la notation

C'est enervant ces liens qui s'etablissent automatiquement au bout d'un certain temps, ils n'etaient pas la hier !

Oui, je sais... mais honnetement, ca m'amuse pas !

Belle critique comme tu sais si bien les faire. Premier réflexe, cette histoire m'intéresse par son atmosphère victorienne, mais j'ai peur un peu des secrets de famille sur plusieurs générations qui m'intéressent moyennement disons. Les sagas familiales ne sont pas trop ma tasse de thé ... anglais!

De toute façon, j'ai passablement à lire pour le moment et je viens de passer au travers de deux romans de Jane Austen en plus de celui de PD James qui fait une suite au roman de Madame Austen.

J'ai écrit au Guide au sujet de ces liens indésirables. Je croyais avoir laissé un mot sur le sujet, mais je ne le vois pas. Il doit s'être perdu dans les limbes du net.
Je ne sais si le Guide y est pour quelque chose, mais pour le moment les liens semblent être disparus dans ta critique Muffin.


Je crois que c'est sage de ne pas entreprendre la lecture du PD James pour ceux et celles qui portent un attachement particulier au roman de Jane Austen. Ces classiques sont plus légers, attachants et moins communs.

Eh ben *Ca* quel boulot, je te remercie ! J'ai voulu le faire à un moment et puis ça a dû se bloquer dans un coin de ma tête.

Et merci pour le compliment, je suis contente qu'au moins une personne l'ai lue (si ce n'est plus, qui sait !) et j'aime toujours bien savoir ce que les gens pensent de tout ça...

C'est vrai que je n'y pense pas du tout. J'en profite donc pour faire un salut à nos lecteurs de l'ombre !