Albin-Michel, Mars 2007, 656 pages, ISBN 9782226176738


4è de couverture:

Quand Mathieu Durey, flic à la brigade criminelle de Paris apprend que Luc, son meilleur ami, flic lui aussi, a tenté de se suicider, il n'a de cesse de comprendre ce geste. Il découvre que Luc travaillait en secret sur une série de meurtres aux quatre coins de l'Europe dont les auteurs orchestrent la décomposition des corps des victimes et s'appuient sur la symbolique satanique. Les meurtriers ont un point en commun : ils ont tous, des années plus tôt, frôlé la mort et vécu une 'Near Death Experience'. Peu à peu, une vérité stupéfiante se révèle : ces tueurs sont des 'miraculés du Diable' et agissent pour lui. Mathieu saura-t-il préserver sa vie, ses choix, dans cette enquête qui le confronte à la réalité du Diable ?

Mon impression:

Ce roman m'a réconciliée avec les policiers , car ceux que j'avais lus dernièrement étaient plutôt décevants.
Une atmosphère mystique, une intrigue bien ficelée, un style assez consistant et des mots plutôt "crus" qui m'ont rappelé les romans noirs et d'espionnage que je lisais pendant mon adolescence.
Le mystère sur l'origine des événements qui tissent l'histoire demeure complet jusqu'aux tout derniers chapitres mais j'avoue que j'avais ma petite idée sur le coupable ( qui s'est révélée être juste) vers la moitié du livre.
Un très bon polar à découvrir et je relirai volontiers un autre livre du même auteur (Je vise déjà le vol des cigognes).

Histoire de pas trop encombrer, je reprends ce post pour ma critique de ce livre, qui va reprendre ce qui a déjà été dit :

Je suis un peu tenté de dire "Enfin !" après la lecture de ce serment des limbes. Enfin, Grangé nous ressort un vrai bon livre comme aux premiers temps. Il avait décliné, je trouve, lors de ces derniers romans. Là, une histoire bien posée est une enquête que l'on suit pas à pas, entre réalité et fiction, découvertes et fausses pistes. Grangé pose bien ses personnages, en évitant trop de longueurs, j'ai l'impression que son style s'est légèrement amélioré même si on le reconnaît.

En plus, le pari était osé, car il fait appel à des thèmes difficiles, souvent utilisés, souvent à très mauvais escient. Déjà, l'apparition du Vatican fait peur : toujours diabolisé, toujours avec un goût du secret absolu, là, Grangé joue plus subtilement là dessus et évite les pièges classiques du genre, bravo.

Ensuite, le combat entre le Bien et le Mal avec le diable derrière tout ça, ça sent le déjà-vu. Et bien non, Grangé déjoue les pièges, et surtout, nous mène, du début à la fin dans une histoire qui joue à la frontière du surnaturel, sans savoir de quel coté le livre va basculer. Il nous tient en haleine en jouant un dénouement en accord avec l'univers qu'il met en place dans ce bouquin.

Cependant, le fait de suivre de nombreuses pistes et d'avancer avec le héros dans l'enquête donne un rythme un peu moins soutenu que dans ces autres livres, mais pour un plaisir qui reste bien présent.

Un bon livre, donc, une lecture agréable, je suis content d'avoir retrouvé le Grangé que j'aime.

Note :

Je n'ai pas souvenir qu'un seul livre de Grangé soit "réaliste" au niveau du rythme. Les rivières pourpres se joue en 48 heures je crois. Son crédo, c'est le rythme, et il arrive toujours trop de choses en trop peu de temps. De mémoire, le livre m'a un peu moins déçu que Le concile de pierres, mais ça fait longtemps que je l'ai lu celui-là. Mais, à l'époque, je n'attendais pas de Grangé autant de fantastique. Maintenant, je m'y suis fait, mais à l'époque, ça m'avait pas mal dérangé. Il faudrait peut être que je le relise pour voir.