|
|
|
|
|
Veil, Simone
|
|
Pour moi, ce livre est en deux parties.
La première concerne sa jeunesse heureuse et entourée de beaucoup d'affection de la part de ses parents, André et Yvonne Jacob, de ses sœurs Milou et Denise, de son frère, Jean. Elle a grandi à Nice et y a fait ses études jusqu'au bac en 1944. Le lendemain, 30 mars, malgré une fausse carte d'identité, elle a été arrêtée et déportée à Auschwitz-Birkenau en Pologne (après un passage obligé par Drancy). Sa mère et Milou étaient avec elle. Son père (de droite) et Jean sont morts, probablement, dès leur arrivée au camp de Kaunas en Lituanie. Denise était à Ravensbrück. Leur mère (socialiste) est morte du typhus au camp de Bergen-Belsen (en Allemagne près de Hanovre) en mars 1945. Le camp sera libéré le 17 avril 1945 par les anglais. A leur retour, Milou, Denise et Simone sont recueillies par leur oncle et tante Weismann (réfugiés en Suisse pendant la guerre). Simone s'inscrit à la fac de droit et fait Science-Po. En 1946, elle épouse Antoine Veil qui appartient à une famille de juifs non religieux, profondément cultivés, amoureux de la France, redevables envers elle de leur intégration. «Ils aimaient les arts comme mes parents, surtout la musique...»
Antoine, attaché parlementaire suit Alain Poher en Allemagne et la famille Veil vit à Wiesbaden puis à Stuttgart. Milou meurt dans un accident de voiture en 1951 en rentrant de Wiesbaden où elle avait passé des vacances avec son mari et son fils. En mai 1954, Simone devient attachée stagiaire au parquet général.
«J'étais enfin entrée dans la vie.» Après quelques photos attendrissantes, débute sa carrière de femme politique. Elle n'aimait ni les communistes, ni les gaullistes. A partir de là, j'ai moins apprécié. Je pense que c'est une femme objective, posée, réfléchie qui a fait tout ce qu'elle a pu pour la condition féminine. Je crois qu'elle a approfondi les dossiers qui lui étaient confiés avec acharnement et sincérité. C'était une grosse «bosseuse». Las! Elle est de droite... et fan de Sarkozy.
|
|
médée66
(173 critiques, cliquez pour les voir)
|
|
Genre : Biographie
| |
Édition : Stock, 2007, 398 p.
|
| | Date :
7/1/2009
|
ajoutez votre critique |
|
|
|
|
Veil, Simone
|
|
A travers cette autobiographie, Simone Veil retrace une vie d'engagements et d'enthousiasme. De son enfance niçoise dans une famille juive, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l'une de ses sœurs en mars 1944, jusqu'à ses fonctions politiques les plus récentes, elle raconte son parcours extraordinaire et se livre telle qu'elle est : libre, véhémente et sereine. Personnage au destin exceptionnel, son autobiographie était attendue depuis longtemps.
La vie de Simone Veil est, à plus d'un titre, ouvre de création. Elle se lit, en tout cas, telle la plus saisissante des sagas, avec ses épisodes de félicité, mais aussi, et surtout, ses événements bouleversants, pétris de pleurs et d'angoisses. Cette vie extraordinaire constitue, pour peu qu'on en prenne la mesure à l'aide des étalons courage, détermination et goût de vivre, une bouleversante œuvre d'art.
Rescapée des camps de la mort, Simone Veil veille depuis plus de 60 ans à entretenir le souvenir d'événements indicibles souvenirs. Elle est l'une des dernières dépositaires d'une mémoire vivante qui, un jour, n'existera plus que dans le souvenir des livres.
Femme de tête, Simone Veil a placé son destin sociopolitique sous l'ascendant de la raison. Sa carrière débute dans la magistrature. Quinze ans durant, elle s'emploie à lutter contre les injustices avec la plus grande rigueur. Ses accomplissements ultérieurs, au sein de l'État français, participent du même élan.
Dame de cœur, Simone Veil s'investit par ailleurs avec passion dans les diverses luttes qu'elle livre sur le terrain de la pure émotion. Ce qui n'exclut pas, dans le feu de l'action, que son discours, son action, soient marqués du sceau de la réflexion.
La bipolarité de cette démarche ne doit pas être sous-estimée. Elle s'incarne dans ces paradoxes qui marquent bien des parcours.
Féministe de la toute première heure, Simone Veil s'est pourtant, alors qu'elle était jeune épouse, dévouée à son mari et à sa famille, mettant ses propres aspirations en veilleuse. Politicienne de droite, elle n'hésite pas à défendre des positions de gauche (notamment en matière d'immigration, de natalité et d'homosexualité).
Le legs de Simone Veil est à également à vérifier dans son engagement européen. Elle défend ainsi avec énergie la culture et les valeurs démocratiques d'un continent qui a survécu à la barbarie. C'est que, comme l'écrivait Philippe Sollers, « son regard vient de loin, on sait de quelle épreuve sans nom, et va plus loin que la scène présente. »
|
|
Christiane Mélin
(première critique)
|
|
Genre : Biographie
| |
Édition : Stock, 2007, 397 p. , ISBN : 9782234058170
|
| | Date :
3/1/2008
|
ajoutez votre critique |
|
|
|
|
Maupassant, Guy de
|
|
Une vie (1883) est l'histoire d'une jeune fille, Jeanne, envoyée au couvent par son père, qui veut l'en sortir à 17 ans « pure » et la remettre entre les mains de son mari. La jeune femme est alors bercée par ses rêves de prince charmant. Mais bien vite, Maupassant s'acharnera dans un élan de sadisme à la rendre malheureuse. En effet, durant toute la deuxième moitié du livre, l'héroïne ne cessera de tomber malade, de perdre connaissance, de pleurer... Le lecteur n'a plus le temps de respirer entre deux catastrophes. La chute est sans fin, sans limite.
Tout cela encore très flaubertien, un cran au-dessous dans le pessimisme, que la vie, l'adolescence passée, est une chose qui ne peut que se défaire, qui, au mieux, s'arrange dans les derniers jours, lorsque l'on a renoncé à tout et que l'on n'attend plus rien.
Une vie est le premier roman de Maupassant. Le but de ce roman n'est pas de raconter une anecdote ou une histoire individuelle mais bien d'analyser, de façon générale, la condition morale de la femme dans une société où celle-ci ne peut être qu'esclave, objet passif et passager de désir, présence vaguement décorative, créature aliénée et mystifiée.
Une vie est aussi le constat de faillite de cette institution aberrante qu'est aux yeux de Maupassant le mariage.
Maupassant a également donné ses traits à Julien, le mari de Jeanne. Personne n'était plus homme à femmes et plus misogyne que Maupassant. Une vie apparaît donc par certains côtés comme une sorte d'autocritique.
Je conseillerais d'acheter une édition comme Folio comportant la préface d'André Fermigier. La préface est longue et peut paraître fastidieuse à lire, mais si, comme moi, vous n'êtes pas un lecteur trés éclairé, la préface comporte la clé et l'interprétation du récit... à lire après avoir lu le roman... tout est raconté.
|
|
Aude Javel
(première critique)
|
|
Genre : Classique
| |
| | Date :
8/1/2004
|
ajoutez votre critique |
Livre(s) de Guy de Maupassant critiqué(s) sur le Guide
Livre(s) de Guy de Maupassant critiqué(s) sur le Club de lecture le BouquiNet
|
|
|
En ligne : 30580 visiteur(s)
|