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Maupassant, Guy de
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Georges Duroi, pauvre mais très beau garçon, rêve de gravir l'échelle sociale, quatre à quatre si possible. Les femmes qui l'adorent vont-elles lui faire la courte échelle ?
Superbe roman magnifiquement écrit : le style coule naturellement, des images précises, de l'humour, de la sensualité.
Des réflexions assez profondes sur la mort, la politique et l'argent, l'argent et la presse, la presse et la politique : la boucle est bouclée.
Si ce livre est intéressant sur des détails de la vie courante à la fin du XIXe siècle, il est d'une étonnante modernité.
Il y a longtemps que je n'ai pas éprouvé un tel plaisir à «lire pour lire», s'il n'y avait pas d'histoire (ce qui n'est pas le cas, je vous rassure et on est pris par le récit), on serait largement satisfait par le style et le ciselé des phrases, la description des sentiments, l'épaisseur des personnages.
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Jean-Louis Roche
(101 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Classique
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8/1/2007
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Maupassant, Guy de
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Cette description de la vie parisienne de cette époque vaut d'autant plus que les phénomènes décrits n'ont fait que se développer, aidés par tous les nouveaux médias. Le rôle de la presse s'est amplifié, et ne parlons pas de ce que la presse « people » peut jouer comme rôle dans ce mouvement. Tout est bon pour faire parler de soi, et à partir de là, tout devient possible. L'imbécile qui est passé à la télé ou dans cette presse se voit instantanément au pinacle!
Maupassant est d'un très grand réalisme quand il dit : « Le gouvernement d'un seul est une monstruosité, le suffrage restreint est une injustice, le suffrage universel est une stupidité, » Et il n'avait pas encore connu tous les excès de ce dernier système! Il n'en demeure pas moins qu'il reste le moins mauvais des trois à condition de l'adapter et de le corriger à chaque fois que nécessaire. Ce qui n'est pas bien souvent le cas.
Suggestion(s) de lecture : Les contes normands de Maupassant, parus en Pochotèque.
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Hubert Viteux
(225 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Classique
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| | Date :
11/1/2005
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Maupassant, Guy de
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Pour moi, un des plus grands romans de la langue française. Je viens de le relire.
Mais, au chapitre 8 première partie, lors de la mort de Charles Forestier, l'auteur écrit :
« Duroy sortit de la chambre pour aller manger un peu. Il revint une heure plus tard. Mme Forestier refusa de rien prendre. »
Cela me fait penser au facteur Cheval qui avait inscrit sur son palais idéal : « Interdit de ne pas écrire »! Mais, tout le monde sait que ce brave M. Cheval n'était pas écrivain.
Comment Maupassant a-t-il pu faire une faute si grossière?
Est-ce un problème d'imprimeur? le parler de l'époque? Qui peut me répondre?
Réponse de François Lavallée, correcteur du Guide de la bonne lecture :
Il ne faut pas confondre « Elle refusa de rien prendre » et « Elle refusa de NE rien prendre ». En effet, le mot rien, dans un contexte qui n'est pas affirmatif (ici, il y a le mot refuser), signifie... « quelque chose »! Et dans ce cas, on ne met pas la particule ne. D'autres mots, comme aucun et jamais, fonctionnent de la même manière : « Je ne crois pas avoir vu aucun chat dans la rue » signifie « Je ne crois pas avoir vu un chat quelconque » (à noter qu'il y a un « ne » devant « crois », mais pas devant « avoir vu »); « Il ne me souvient pas que mon mari ait jamais beaucoup parlé... » signifie « Je ne me souviens pas qu'il ait un jour parlé beaucoup. » Évidemment, il s'agit d'un style littéraire; pourtant, même en français moderne, ce serait une faute d'écrire « Elle refusa de ne rien prendre », car cela signifierait qu'au départ, on l'obligeait à ne rien prendre, et qu'elle a refusé d'obtempérer... donc qu'elle a pris quelque chose! Toujours en français moderne, on dira encore sans problème « d'aucuns » au sens de « certaines personnes », ou encore « As-tu jamais rêvé de voler? » au sens de « As-tu déjà rêvé de voler? », ce qui n'est pas la même chose que « N'as-tu jamais rêvé de voler? », qui signifie plus quelque chose comme : « Veux-tu dire que tu n'as jamais rêvé de voler? »
Suggestion(s) de lecture : Michael Crichton : Un train d'or pour la Crimée. Une petite merveille.
Henning Mankell : Toutes les enquêtes de l'inspecteur Wallander, beaucoup plus que de simples romans policier.
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Jean-Marc Garnier
(première critique)
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Genre : Classique
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| | Date :
8/1/2005
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Maupassant , Guy de
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Bel-Ami, le second roman de Guy de Maupassant, est sorti en librairie en mai 1885. Ce roman lui a valu un autre succès auprès du public mais pas autant chez ses confrères journalistes, et on comprend pourquoi lorsqu'on lit cette satire. Le personnage principal, Georges Duroy, que l'on nomme aussi Bel-Ami, est un « homme fille » et son histoire se déroule à Paris. Au fil des pages, nous découvrons Georges Duroy, Bel-Ami puis Du Roy de Cantel gravissant par des manipulations habiles le monde de la presse, de la politique et de la haute société. Promeneur rêveur et un peu angoissé, il attend l'opportunité d'une rencontre, d'une proie, souhaitant que cette providence le sauve encore une fois de son pauvre sort. Il fera naître habilement des relations d'amitié, d'amour passionné, sensuel qui l'aideront à atteindre ses fins. Car ce jeune homme d'une beauté et d'un charme magnétique auprès des dames se servira d'elles sans remord, prendra sans scrupule, sans jamais en être rassasié, et dans cette insatisfaction, il recommencera à les séduire et les tiendra captives de ses faux espoirs, de ses mensonges, dans l'intérêt de gravir toujours plus haut le milieu de la presse et de la haute société tant convoités. C'est un conquérant et il sait que son avenir dépend de ses femmes, de leurs relations. Bien sûr, elles aussi se serviront de lui mais elles se perdront bien davantage. Pour ce qui est de la fin du roman, celle-ci sera entre vos mains... car l'histoire pourrait avoir une suite... à vous de l'imaginer... J'ai bien aimé l'évocation de la ville de Paris et de sa vie sociale à cette époque, mais l'histoire est au quotidien et je m'en suis lassée. Je sais, on ne devrait jamais donner une cote à un livre, à une uvre, mais pour mieux me situer, je me permets de lui donner un trois sur cinq, ce qui veut dire « bon » pour moi, même si une amie m'en avait suggéré la lecture. À vous maintenant de le lire ou non, mais ne vous fiez pas à moi car derrière Bel-Ami, il y a toute une personnalité, le monde journalistique, une époque et surtout un écrivain qui vous les raconte.
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Rat de bibliothèque
(17 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Classique
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Édition : Flammarion, 444 p.
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| | Date :
8/1/2002
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ajoutez votre critique |
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Maupassant, Guy de
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Je viens de terminer une énième relecture de Bel-Ami de
Maupassant : la magie opère encore et toujours. Sans
hésitation aucune, j'octroie un magistral 5/5 à ce roman de
l'ascension sociale. Quel génie, tout de même...
Quelques mots pour donner l'eau à la bouche à ceux qui
n'auraient pas encore été convaincus... Y en a-t-il?
George Duroy, ancien militaire retourné à la vie civile,
erre dans les rues de Paris, la faim au ventre et la gorge
sèche... Pourtant, quand il avait décidé de quitter sa
Normandie natale pour s'installer dans la capitale, il
avait imaginé s'y épanouir et y réussir de manière
spectaculaire... Certains rêves sont longs à se réaliser,
mais vous verrez que tout arrive, finalement : tout vient à
point à qui sait attendre, et saisir les opportunités... Et
en voilà justement une qui se présente, sous les traits
d'un ancien camarade de régiment, Charles Forestier,
aujourd'hui rédacteur au journal La vie française... Et
voilà notre héros, le pied mis à l'étrier... Nul ne le sait
encore, mais il est bel et bien en marche vers la gloire!
George Duroy est de la race des ambitieux. Il a en outre
oublié d'être idiot... Sa ruse et sa soif de gloire font de
lui un être redoutable, l'archétype du jeune loup aux dents
très, très longues qui, de l'avis de tous, ira très, très
loin... Un arriviste génial en somme, un de ces hommes
qu'il vaut mieux avoir pour soi que contre soi.
Mais surtout, Georges Duroy est beau. Il plaît aux femmes,
à toutes les femmes, jeunes et moins jeunes, riches et
modestes, belles et moins belles... Ah! les femmes! Que ne
ferait-on pas pour une femme? Et qu'est-ce qu'une femme
amoureuse ne ferait pas pour un homme... Demandez à
Georges!
Bel-Ami, c'est encore la peinture au vitriol d'une société
parisienne sans scrupule, avide d'argent, de succès et de
plaisirs (comme on mange! comme on boit! comme on
batifole!), corrompue et cynique (voyez la presse! voyez
les politiciens...).
Bref, si vous avez déjà lu Bel-Ami, tant mieux pour vous!
Et courez vous y replonger.
Sinon, n'hésitez pas!
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Chris Cougar
(24 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Classique
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Guy de Maupassant critiqué(s) sur le Guide
Livre(s) de Guy de Maupassant critiqué(s) sur le Club de lecture le BouquiNet
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