Ce livre est plutôt spécial. Il me rappelle un peu La métamorphose de Kafka, mais dans une faible mesure.
Le personnage principal est une parfumière-masseuse qui apprend à vivre de son corps. Mais quelque chose d'étrange se produit : d'abord elle prend du poids, des mamelons supplémentaires lui poussent... elle ressemble de plus en plus à une bête. Ce qui est différent d'avec Kafka, c'est que la femme est à la fois femme et bête et qu'elle oscille entre les deux conditions physiques.
Je qualifierais ce texte plus de nouvelle que de roman. Rien d'extraordinaire dans le texte, l'écriture est simple et commune, mais en même temps, on veut savoir la fin.
Bref, je suis plutôt ambivalente. Ce n'est pas là un livre que je conseillerais mais pas non plus un livre à déconseiller... à vous de voir et de vous faire une idée!
Sous couvert de fantastique (une femme se métamorphose peu à peu en truie) et d'anticipation (l'histoire se situe dans un avenir plus ou moins proche en France), Marie Darrieussecq nous parle avant tout de notre époque, de cette fin de siècle. La déshumanisation de la femme décrite ici n'est finalement que le résultat et la concrétisation d'une déshumanisation de la société toute entière où on s'habitue à l'inacceptable, à l'intolérable et la façon dont la narratrice (la femme-truie) rapporte ces faits est encore plus inquiétante et effrayante que les faits eux-mêmes en ce sens qu'elle n'en fait pas grand cas. Marie Darrieussecq transforme ce constat réaliste et pessimiste en conte moral. Troublant.
Sous couvert de fantastique (une femme se métamorphose peu à peu en truie) et d'anticipation (l'histoire se situe dans un avenir plus ou moins proche en France), Marie Darrieussecq nous parle avant tout de notre époque, de cette fin de siècle. La déshumanisation de la femme décrite ici n'est finalement que le résultat et la concrétisation d'une déshumanisation de la société toute entière où on s'habitue à l'inacceptable, à l'intolérable et la façon dont la narratrice (la femme-truie) rapporte ces faits est encore plus inquiétante et effrayante que les faits eux-mêmes en ce sens qu'elle n'en fait pas grand cas. Marie Darrieussecq transforme ce constat réaliste et pessimiste en conte moral. Troublant.