« Il n'y a pas de vraies et de fausses lectures, ou de bonnes et de mauvaises, mais des tas de lecteurs avec des sensibilités bien différentes… » -- Dominique Demers
Talleyrand est si passionnant que l'on oublie Orieux, qui s'est investi fortement dans cette oeuvre, beaucoup plus qu'il ne l'avait fait dans la biographie de Voltaire; là, il avait fait oeuvre d'historien; ici, il est impliqué : lorsqu'il cite des paroles dénigrant son héros, il s'empresse de rétablir lui-même sa vérité. Il n'est pas pour autant indulgent, fustigeant certaines turpitudes de Talleyrand, notamment son côté corrompu. Talleyrand a fourni une matière exceptionnelle; Orieux en a tiré le meilleur parti.