Lire Partouz n'est pas une perte de temps. Cet ouvrage est l'exemple le plus tangible de la crise qualitative qui affecte bon nombre de romanciers français contemporains. Ici, l'auteur tente de mélanger le thème du terrorisme islamique avec celui du sexe. L'ambition, démesurée, conduit Yann Moix à construire une sorte d'histoire sans aucune cohérence où détails autobiographiques nombrilistes (l'expérience de la masturbation), philosophie de sex-shop et allusions géopolitiques s'entremêlent dans un foutoir absolu. Certains noms illustres tels Charles Péguy ou Mishima se trouvent souillés à cause de leur présence dans le roman. Je ne suis pas bégueule mais il faut bien admettre, pour en finir, que la vulgarité de l'écriture atteint ici des sommets. Une honte mémorable pour la littérature française.