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Camus, Albert
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Il est tout à fait logique que la plupart des gens voient en Camus le philosophe de l'absurde.
Il n'a cessé de dire que le monde était absurde, qu'il n'obéissait à aucune logique et il voyait aussi la fierté de l'homme dans le fait de reconnaître cette absurdité et malgré tout de vivre, le suicide n'étant pas à ses yeux une solution. La révolte en est une, d'abord individuelle, puis collective.
Mais Camus est aussi le philosophe de la vie. Il était un amoureux de la vie et il le prouve bien dans Noces, comme il le prouve aussi dans Le Premier Homme, ouvrage posthume auquel il travaillait.
Il convient de ne pas oublier que Camus a été l'élève du philosophe Jean Grenier, lui-même dans le courant de Palante.
Dans son livre tout récent La pensée de midi Archéologie d'une gauche libertaire, le philosophe Michel Onfray nous dit à quel point Camus fait partie de ce courant et était un amoureux de la vie.
Pour Camus il n'y avait qu'une seule vie, celle que nous vivons et il convenait d'en profiter. En effet, l'absurdité du monde n'empêche pas de profiter de la mer, du soleil, des plages, de toute la beauté d'un corps de femme, des monuments, des paysages de Toscane, de l'art etc.
À mes yeux, cet amour de la vie qu'il avait en faisait déjà un homme différent de Sartre, plus branché « intellectuel » et indiscutablement dogmatique.
Dans Noces, après avoir bien nagé dans la Méditerranée, il écrit cette phrase superbe : « Le visage mouillé de sueur, mais le corps frais dans la légère toile qui nous habille, nous étalons tous l'heureuse lassitude d'un jour de noces avec le monde. »
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Hubert Viteux
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Genre : Classique
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Édition : Charlot, 1945, 123 p.
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| | Date :
12/1/2007
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Camus, Albert
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Il s'agit de quatre essais écrits sur les années 1936 et 1937.
À cette époque, Camus était étudiant en philosophie mais avait dû interrompre ses études, sa santé étant mauvaise. Il travailla comme journaliste. C'est de là que viennent son pessimisme et son refus des structures sociales.
Noces, c'est une jeune intellectuelle dégoûtée qui recourt à la joie animale, à la communion avec les forces de la nature, sur les plages africaines, le vent, le sable, la montagne, le désert, les passion de la foule d'Alger. Outre cela, l'auteur affirme ses convictions : pas de Dieu, pas de vie éternelle, la mort certaine, le mal est absolu, mais c'est déjà l'acceptation de la condition mortelle qui livre l'homme à la seule joie qui lui soit permises, la jouissance de son être. L'espérance est exclue car elle est la sœur de la crainte.
Camus multiplie les formules éclatantes à ses débuts :
« J'aime cette vie avec abandon et veux en parler avec liberté; elle me donne l'orgueil de ma condition d'homme. Pourtant, on me l'a souvent dit : il n'y a pas de quoi être fier. Si, il y a de quoi : ce soleil, cette mer, mon cœur bondissant de jeunesse, mon corps, au goût de sel et l'immense décor où la tendresse et le génie se rencontrent dans le jaune et le bleu. »
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Mirese
(121 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Classique
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| | Date :
6/1/2006
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