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Bova, Ben
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Après une lecture mitigée du célèbre Mars, la rouge de Kim Stanley Robinson, j'avoue que cette lecture me faisait un peu peur. Mais, ici, Bova décide de s'attaquer à la première expédition humaine sur Mars. Mettant posément ses personnages en place, on suit, parallèlement l'exploration de la planète, la préparation de l'expédition, et les réactions, sur Terre, de cette exploration. L'auteur maîtrise parfaitement son sujet, passant de l'un à l'autre sans perdre le lecteur. L'écriture est simple, extrêmement fluide et permet de se plonger rapidement dans cet univers.
Entre découvertes scientifiques sur Mars, profil psychologique des personnages au travers de la préparation au voyage et pression politique sur Terre, le suspense est toujours présent. Malgré quelques longueurs (un peu trop fréquentes, mais très courtes en nombre de pages), le livre se finit presque trop vite après un suspense final haletant. Je vais sûrement acheter prochainement Retour sur mars pour en savoir encore plus sur les héros de ce livre bien moins lourd que Mars la rouge.
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Loïc
(24 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Science fiction et Fantaisie
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| | Date :
7/1/2008
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Zorn , Fritz
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L’auteur, atteint de cancer à l’âge de 30 ans, décide de déconstruire le déroulement de sa vie et de connaître la cause de cette souffrance qui, depuis l’enfance, habite son âme (et finit par atteindre à mort son enveloppe corporelle).
On dit que pour qu’un livre soit marquant, il faut que l’auteur l’ait écrit comme s’il en était au dernier jour de sa vie. Ce livre-ci est une réussite justement parce que l’auteur sait qu’il va mourir et qu’il n’a plus rien à cacher, plus de façade à préserver. L’émotion pure, exprimée froidement par un maître de l’analyse. Il creuse le sujet(lui-même en l’occurrence)comme s’il s’agissait d’un cobaye de laboratoire. Quand il se décide à suivre une psychothérapie, il se sait atteint d’un cancer incurable. Donc, l’espoir qu’on trouve normalement à l’issue d’un tel traitement est inexistant pour lui et c’est le plus atroce désespoir jamais exprimé. Il découvre qu’il a été privé de la jouissance de vivre: il n’a connu ni relations affectives, ni sexualité, ni conflit émotif. Rien de ce qui compose la vie normale d’un homme. Il a été éduqué à croire que cet aspect, compliqué et dédaignable de l’humain, était réservé aux êtres de classe inférieure. Dans son monde, riche et cultivé, tout ne devait être qu’harmonie. On lui a appris à ne développer que le côté rationnel de son être. Il a donc rationnellement survolé son existence sans la vivre.
Dans les dernières pages du livre, plus philosophiques, il fait une critique amère de la société bourgeoise et du mode d’éducation contemporain. Je trouve tout de même que l’impact du récit serait mieux conservé si on retranchait une quarantaine de pages à la fin du livre qui quittent le champ personnel pour plonger dans le monde philosophique. Livre publié en allemand en 1977 (juste après la mort de l'auteur).
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Noëlla Lessard
(20 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Biographie
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| | Date :
4/1/2007
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Zorn, Fritz
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C'est l'histoire d'une vie, celle du narrateur, un jeune homme élevé dans la bourgeoisie suisse. Il nous raconte son enfance, entourée de ses parents dont la vie est faite de principes, d'idées toutes faites. Il passe son temps à s'interroger sur les choses de la vie mais les seules réponses qu'il peut obtenir de son entourage, c'est que toutes ces choses sont « compliquées ». Sans plus d'explication. Alors, il grandit tant bien que mal, tente de plaire aux autres, de s'adapter à la société. Il a des amis, il fait des études et devient professeur mais il est terriblement seul et lorsqu'on lui annonce, alors qu'il n'a même pas trente ans, qu'il est atteint d'un cancer, il voit cette maladie comme le résultat logique et implacable de toute sa vie. Ce récit écrit en 1977 par un jeune Suisse-Allemand, sous le pseudonyme de Fritz ZORN, est la description d'une névrose vue de l'intérieur. L'auteur l'analyse, la décrit avec une lucidité étonnante, presque froidement. Aucun problème matériel ici, pas de manque d'argent, ni de confort mais une véritable souffrance intérieure que l'auteur nous livre comme un témoignage, un constat.
Extrait: « Les répercussions excessives qu'a eues pour moi ce préjudice peuvent constituer une exception car, finalement, celui qui a toujours été élevé de travers n'en attrape pas toujours le cancer. Il me semble plus juste de dire que le mal causé par une éducation erronée est parfois tellement grand qu'il peut aussi se manifester, sous ses formes extrêmes (comme cela paraît bien être mon cas), dans des maladies consécutives à une névrose, par exemple le cancer. Survivrai-je à cette maladie? Aujourd'hui, je n'en sais rien. Au cas où j'en mourrais, on pourra dire de moi que j'ai été éduqué à mort. »
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Sophie Dubovi
(20 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Biographie
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| | Date :
12/1/2002
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Livre(s) de Ben Bova critiqué(s) sur le Guide
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