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Merle, Robert
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Quatrième de couverture: Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s'organise en communauté sédentaire derrière les remparts d'une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l'indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur «nid crénelé»?
Commentaire :
Lorsque j'ai commencé ce livre, j'appréhendais un peu le genre «science-fiction». Mais j'avais tort: d'une part, parce que l'aspect «science-fiction» n'est qu'un prétexte pour exposer la survie d'une petite communauté rurale miraculeusement épargnée après l'explosion d'une bombe. Ensuite, parce que le roman est tellement bien écrit que les 636 pages se dévorent. Robert Merle manie la plume avec la précision d'un scalpel et la dextérité d'un artiste-peintre: les descriptions des personnages sont à la fois d'une grande finesse psychologique et hautes en couleurs. Il n'est pas possible de ne pas s'attacher au petit monde de Malevil et de le quitter ensuite sans regret. Certes, des critiques peuvent être faites (le rôle subalterne des femmes, un héros qui frôle la perfection tant par son intelligence que par son charisme, une fin un tantinet longuette) mais ces quelques faiblesses ne gâchent en rien le plaisir de la lecture. Enfin, il est à noter que l'histoire écrite au début des années soixante-dix a gardé toute sa fraîcheur, certainement grâce aux facultés visionnaires de son conteur.
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Laurence L.
(15 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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11/1/2010
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Merle, Robert
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Tout a commencé - ou s'est arrêté - le jour J, pudiquement appelé « jour de l'Événement ». Emmanuel Comte, propriétaire des lieux et narrateur de ce récit, s'applique à mettre son dernier cru en bouteilles avec ses amis. Nous sommes dans un petit village de France, quelque part dans le Sud...
La guerre atomique fait partie des thèmes éculés de la science-fiction. À la lueur des romans de ce genre, on peut dégager deux tendances : l'une consiste à construire toute l'intrigue sur la catastrophe elle-même, l'autre centre l'intérêt sur ce qui se passe au lendemain du cataclysme en envisageant, de diverses manières, la reconstruction du monde. Le point de départ de Malevil s'apparente à cette seconde tendance dans la mesure où Merle profite du prétexte postatomique pour faire table rase des structures de civilisation et développer un hypothétique recommencement, ni idéal, ni infernal, mais le plus réaliste et humain possible. En ce sens, le roman, basé sur un thème cher à la science-fiction, est tout sauf un roman de science-fiction.
Avec la destruction du monde apparaît un nouveau - et très ancien - rapport entre les hommes dont le communautarisme est la clé de voûte. Avec l'apparition de forces opposées, Merle développe l'apport de la prise de position démocrate (importance de l'opinion de chacun) canalisée par une personnalité forte détenant tous les pouvoirs (« religieux » et « militaires »). Cette personnalité doit être équilibrée pour user à bon escient de tels pouvoirs. Dans ce cas, elle engendre harmonie et discipline et permet de battre en brèche toute forme de tyrannie. De roman, Malevil se hisse au niveau de l'essai philosophique et politique.
Un bon pavé dans tous les sens du terme! : - )
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Christiane Mélin
(332 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Gallimard Folio, 635 p. , ISBN : 2070374440
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| | Date :
1/1/2006
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