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Zweig, Stefan 
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Nous sommes en 1519. Le XVIe siècle en Europe va connaître le développement de l'imprimerie grâce à Gutenberg et l'essor des idées de Luther, Colomb a atteint le continent américain. Bref, il s'en passe des choses en cette période. Et l'une d'elles est à inscrire au compte d'un certain Magellan. Il n'était sûrement pas le premier de son époque à le dire, mais lui seul y croyait avec autant d'ardeur : la Terre est ronde. Et il pouvait le prouver en rejoignant le pays des épices non en naviguant vers l'Orient, mais en naviguant vers l'Occident, effectuant ainsi une circumnavigation. Envers et contre tous, il arrivera à prouver que la Terre est ronde. Mais avant que son équipage ne revienne victorieux, lui sera tué alors que le principal aura été effectué : il aura dû franchir mille obstacles. Que de chemin parcouru depuis son idée première refusée par son pays d'origine, les discussions auprès de Charles Quint, roi d'Espagne, pour lui fournir une flotte, passer outre l'Église, mais aussi supporter plusieurs années de navigation dans le froid, la fin, la révolte, dans des mers inconnues, avec pour seul point de repère des cartes complètement fausses.
C'est la première des biographies écrites par Stefan Zweig que je lis et je dois dire que je n'ai pas été déçu. L'auteur, comme dans ses autres écrits, fait preuve de beaucoup de justesse dans sa manière d'aborder les sentiments humains. C'est une des grandes qualités que l'on retrouve dans cette biographie. L'auteur prend le parti, c'est incontestable, du marin dont il explique les aventures. Cela donne au récit une certaine tendance à l'embellissement. Tout est raconté à travers les yeux d'un pro-Magellan, ne tenant pas nécessairement compte de toutes les données qui pouvaient justifier les actes de ceux qui allaient contre. Zweig, c'est manifeste, manque d'objectivité par rapport au sujet qu'il traite. Mais je ne crois pas qu'il ait voulu faire oeuvre d'historien en écrivant cette biographie. À noter en plus qu'elle date de 1938 et que les choses ont eu largement le temps d'évoluer sur nos connaissances de la période, et sur notre manière aussi de faire de l'histoire.
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Cédric Blanchard
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Genre : Classique
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Édition : Grasset, 270 p.
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1/1/2003
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