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Tuil, Karine 
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Saül Weissmann, juif, âgé de soixante-dix ans vit rue des Rosiers à Paris. Il a été circoncis, recensé pendant la guerre, puis déporté à Auschwitz. Quand il décide de se marier avec Simone (au passage, sa description vaut le détour!), rencontrée à l'amicale des randonneurs juifs de France, il est dans l'incapacité de présenter au rabbin les preuves matérielles de sa judaïté. Selon la loi de Moïse, il n'est donc pas juif, et il lui est interdit de se marier religieusement. Et sa vie de basculer dans un burlesque grotesque. Simone le quitte, un double s'installe en lui, créant une troublante crise d'identité, entre ce qu'il était et ce qu'il n'est plus...
Le pari est insensé. Se mettre dans la peau d’un septuagénaire, c’est déjà un exploit quand on est une jeune femme de 29 ans. « J’ai eu envie de décortiquer une quête identitaire douloureuse et intime, explique Karine Tuil. Toute sa vie, Saül Weissman a subi une identité qu’on lui ôte.... Mon livre est comme une fable qui cherche modestement à aborder un sujet grave - le poids de la religion, le poids de l’histoire - sans intolérance, sans violence. »
Accablé, Saül va aller de surprise en surprise. Le lecteur aussi, porté par le talent d’une plume aussi culottée que sagace.
Un chef-d'œuvre d'autodérision, façon Woody Allen.
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Christiane Mélin
(332 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Plon, 2001, 150 p. , ISBN : 2259195202
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3/1/2007
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Tuil, Karine
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Saül Weissmann est juif. Enfin, c'est bien ce que l'on croit en voyant son nom. Et c'est bien ce que lui et les Allemands ont cru en l'envoyant dans un camp de d'extermination. Mais le jour où il veut se marier, malgré son grand âge, le rabbin lui refuse ce droit. La cause : il ne serait pas juif. S'ensuit alors pour lui une crise identitaire. Il a vécu toute sa vie comme un juif, a réfléchi comme il devait, en suivant tous les préceptes religieux. Les Allemands l'ont emmené à Auschwitz. Mais non, toute sa vie n'a été qu'erreur. Imaginez le désarroi du personnage.
Le roman est très intéressant. Le héros prend conscience qu'il n'est pas juif, contrairement à tout ce qu'on lui avait enseigné. Et cela l'entraîne dans une descente aux enfers qu'il est passionnant de suivre. On se prend d'affection pour ce vieil homme, survivant d'une période si difficile. Il tombe dans la solitude, la schizophrénie. Il finit à l'hôpital et seul un dernier sursaut lui permettra de garder l'envie de vivre.
Le livre se base sur une idée qui paraît simple et peu engageante. Mais l'écriture de l'auteur nous force à tout lire, d'une traite.:)
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Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | | Date :
11/1/2002
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Livre(s) de Karine Tuil critiqué(s) sur le Guide
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En ligne : 4981 visiteur(s)
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