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Extension du domaine de la lutte
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Houellebecq, Michel
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Il s'agit du premier roman du controversé Houellebecq et, étrangement, c'est aussi celui qui m'a le moins accrochée des trois. Sans scènes crues et comprenant plusieurs extraits de fictions animalières rédigées par le personnage principal lui-même, il me semble que cette oeuvre révèle un auteur moins mordant que Plateforme et Particules. L'histoire met donc en scène un informaticien sans intérêt particulier, sans passion, passant dans la vie sans désir sexuel. J'ai aussi eu l'impression que le narrateur, le personnage principal, était détaché du récit qui se déroule devant lui, témoignant ainsi d'une résignation quelque peu existentielle. L'informaticien part en province pour présenter un progiciel lié à l'agriculture en compagnie de Tisserand, un collègue laid qui ne peut conquérir une femme ni pour son lit, ni pour son coeur... Le voyage sera toutefois interrompu par un malaise que vivra le personnage pricipal.
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Stéphanie Dubois
(74 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : J'ai lu, 2000, 156 p.
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| | Date :
avant 2001
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Extension du domaine de la lutte
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Houellebecq, Michel
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Extension du domaine de la lutte raconte l'histoire d'un informaticien qui est en gros « revenu de tout », qui porte un regard extrêmement méprisant sur le monde qui l'entoure et qui mène une vie triste à mourir. J'ai adoré ce livre car il est fort : ce n'est pas une de ces oeuvres qui se complaît à dire « les gens sont méchants, la vie est dégueulasse » sans plus argumenter que cela. Dans Extension du domaine de la lutte, la démonstration vient à l'appui de cette assertion et c'est pourquoi elle est dérangeante. Les personnages du roman, on peut les toucher, on a furtivement l'impression de les connaître, de pouvoir ressentir ce qu'ils ressentent. Tout le monde a connu quelqu'un comme le compagnon du narrateur, qui essaie désespérément et pathétiquement de draguer des filles sans jamais réussir. C'est un livre qui ne laisse pas indifférent, qui peut fortement déplaire mais qui peut aussi marquer très profondément ceux qui peuvent supporter des uvres qui décrivent avec tant de véracité la misère de la condition humaine.
Suggestion(s) de lecture : Amour, Prozac et autres curiosités de Lucia Etxebarria (dans le même style mais encore mieux)
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Fabrice Conchon
(14 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
avant 2001
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Extension du domaine de la lutte
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Houellebecq, Michel
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Le héros, informaticien chargé d'une mission pour le compte d'un ministère, est désabusé -- c'est peu dire --, il porte sur le monde qu'il traverse un regard acide, au demeurant non dénué de pertinence et d'humour, ce qui nous vaut quelques bons croquis, où, en peu de lignes acérées, le héros souligne la vacuité des êtres et des choses qui l'entourent. Alors, pourquoi cette impression de colère qui s'insinue au fil des pages? Parce que de l'ironie au mépris, de la pertinence à la haine, il n'y a qu'un pas, que l'auteur franchit lorsqu'il en rajoute toujours plus dans son dégoût de la société, de ses semblables et de lui-même, jusqu'à la nausée (qui, signe prémonitoire, introduit l'ouvrage). Littérature de dénonciation facile, témoin mimétique d'une époque décadente, à en croire son succès, l'auteur a le talent de toucher là où ça fait mal. C'est peut-être voulu mais son écriture journalistique est aussi à l'image du monde qu'il nous décrit: simpliste et d'une grande pauvreté. M.H. semble donc, à l'instar d'autres écrivains actuels, réussir à réunir tous les ingrédients d'une littérature médiatique faite pour faire sauter le box-office des meilleures ventes!
Suggestion(s) de lecture : Du même auteur Les particules élémentaires ( Flammarion ).
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Maurice
(4 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Michel Houellebecq critiqué(s) sur le Guide
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