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Hesse, Hermann
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4e de couverture (qui en général couve tout et rien, sauf un résumé réel du livre): « Paru pour la première fois en France en 1927, cet ouvrage d'Hermann Hesse (Prix Nobel de littérature 1946) était, depuis de nombreuses années, introuvable. Il est cependant l'une des œuvres clés de cet auteur essentiel.»
Résumé : « Emil Sinclair est un jeune garçon élevé dans une famille bourgeoise. Son mystérieux camarade de classe Max Demian le pousse à ne pas suivre l’exemple de ses parents, à se révolter pour se trouver. Ainsi commence un voyage initiatique sur différents thèmes qui font que l’Homme peut se construire en se posant soi-même les bonnes questions.»
Un livre très bien écrit dans l'allemand du XIXe siècle des « lumières». Autrement dit: lourd, puéril, désuet, étriqué, avec une histoire naïve, dramatisée à l'excès et finalement inintéressante. Le petit S. est tout simplement un gosse naïf et influençable.
«Se poser les bonnes questions», c'est comme « La Vérité». Ça n'existe pas et c'est heureux puisque c'est ce qui nous permet d'évoluer et de changer d'opinion à chaque vérité qui nous apparaît comme la bonne, sur l'instant, et change au fil du temps.
Je crois que si j'adore (l'erreur n'est, peut être pas où l'on croit!!!) autant les grands classiques c'est parce qu'ils sont dépassés, tristes à mourir et souvent issue d'une éducation bourgeoise, moralisatrice (donc culpabilisatrice) et étouffante. Ils témoignent d'une époque, certes, mais leur philosophie est trop dépassée pour qu'elle m'apporte quelque chose.
Quelques critiques d'époque: «fabricant de littérature décadente et kitsch», « une ennuyeuse limonade». (Celle là me plait bien…)
Bien évidemment, en deux soirs, j'ai réussi à lire 62 pages et demi (au lieu de 180/200) et je me suis résolue à laisser tomber la clé.
Comparatif Hesse/Zweig :
Tous deux sont issus de famille bourgeoise, riche, avec la culture et l'intégration comme priorité; langue allemande cultivée précieusement; coincés, étouffés, révoltés contre leur éducation trop stricte et bipolaire.
Hermann, l'aîné de 4 ans, s'est montré plus précoce puisqu'il a fait une tentative de suicide à 15 ans et a ajouté à ses talents de poète, d'essayiste et d'écrivain, la peinture. Leur santé leur a permis d'être à l'abri pendant la guerre de 14. Ils se sont exilés et ont eu, le restant de leurs jours, la nostalgie de la «belle époque» insouciante où ils n'avaient pas de responsabilités à prendre.
Voilà ce que l'on appelle un « auteur essentiel». Et voilà aussi pourquoi les titres ne m'impressionnent pas. Prix Nobel, Prix Goncourt… foutaises et poudre aux yeux!
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médée66
(173 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Philosophie, Religion et Spiritualité
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| | Date :
12/23/2011
* nouveauté *
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Hesse, Herman
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Sinclair est un jeune garçon qui va voir son enfance et son adolescence influencées par un certain Demian. Mais influencée dans le bon sens puisque ce
garçon, un peu plus âgé que Sinclair, va le mener à réfléchir sur lui-même,
sur la manière de se forger sa propre personnalité. En grandissant, le héros
va devoir se confronter au regard des adultes, et apprendre à réfléchir, à se
laisser guider par « sa voix intérieure » face aux événements de la vie.
Demian est un roman de formation puisqu'il raconte dix années d'un enfant
qui va osciller entre sa voix intérieure et ce que lui dit de faire la
société, son entourage, le « code ». Le héros apprend à ne pas se sentir
étranger, à ne pas se croire apatride car la leçon qu'il doit retenir est
qu'il n'y qu'une chose essentielle, c'est du moins ce que lui dit sa voix
intérieure : c'est la liberté. Chemin que va bien sûr essayer de suivre ce
gamin qui se croit très tôt supérieur aux autres parce que plus sensible, ou
parce que n'ayant pas la même histoire, parce qu'un cours de catéchisme lui
a fait croire qu'il était prédestiné à une grande vie. Et parce qu'il a vécu
son adolescence en étant marqué par Demian, celui qui a commencé à le faire
réfléchir et qui le pousse à s'interroger sur la séparation du bien et du
mal, et de là découle cette volonté de ne vivre les choses que par lui-même.
Demian ou comment apprendre à être soi-même au plus haut point? Un superbe
roman.
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Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Philosophie, Religion et Spiritualité
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Hermann Hesse critiqué(s) sur le Guide
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En ligne : 32057 visiteur(s)
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