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King, Stephen 
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Dave Bowie et Vincent Teague sont deux journalistes dont l'âge de la retraite aurait dû sonner il y a déjà longtemps. Mais la passion de leur métier, l'amour de leur coin de pays (le Maine, bien sûr) font qu'ils sont toujours un crayon à la main et un bloc de papier dans l'autre. Depuis quelques semaines, ils forment une étudiante au métier, et il est temps aujourd'hui de lui parler du Gamin du Colorado. Il s'agit là de leur affaire, de ce dossier qu'ils traînent avec eux depuis longtemps, et que personne ne veut, sauf eux bien sûr. Il y a 25 ans, un homme a été retrouvé mort sur une plage, au petit matin, sans trop qu'on sache ni comment ni pourquoi il se trouvait là, ni même qui il était. C'est là que débute le mystère.
Le mystère, voilà le maître-mot de cette nouvelle de Stephen King. Il s'essaye cette fois-ci à une histoire policière en lien avec la Tour sombre, sans scène macabre, ni surnaturel. Bref, on est presque chez Conan Doyle ou Christie. Sauf qu'il y a du Hitchcock là-dedans, dans le sens où on s'intéresse plus au mystère proprement dit qu'à l'intrigue. Les deux journalistes ont, des semaines durant, essayé de perçer le problème. Qui est-il, ce Colorado Kid? d'où vient-il? Comment est-il mort? Des questions qui n'ont jamais de réponse bien définitive. Et c'est tout le plaisir de ces deux journalistes qui gardent cette histoire pour eux parce que la révéler au public reviendrait à faire passer des hypothèses pour définitives. C'est donc le mystère qui plane autour de cette affaire qui les attire, plus que l'affaire en elle-même. Et King donc de s'amuser à essayer de comprendre où est le plaisir des intrigues policières, qu'elles soient fictives ou réelles : la résolution de l'énigme, ou toutes les questions que l'on se pose? King répond que la résolution de l'énigme importe peu parce qu'elle dénature le plaisir d'une affaire. Soit on partage, soit on rejette. Il dit lui-même, dans une des postfaces comme il les aime, que sa nouvelle, soit on adore, soit on déteste.
Il en rajoute un peu mais son histoire a du charme, se laisse déguster sans mal et même si rien n'est fait pour en faire un chef-d'oeuvre, ça vaut bien une heure de lecture!
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Cédric Blanchard
(15 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Horreur
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8/1/2006
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