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Orwell, George
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L'histoire se déroule en 1984 (je suis venue au monde un an plus tard...), qui est censé être le futur. Un futur où l'on manque de tout, où l'on se fait répéter que la vie était pourtant bien plus dure auparavant, une vie où l'on doit tout à Big Brother, qui surveille les faits et gestes des gens et engage des espions pour surveiller leurs pensées. Une pensée contre le Parti est sévèrement réprimée, et l'on travaille activement à construire une nouvelle langue, comportant beaucoup moins de mots, afin que les mots manquent aux générations suivantes pour penser contre le Parti. Les romans et les chansons sont écrits par ordinateur, et on réécrit l'histoire au fur et à mesure pour qu'elle soit conforme à ce que le Parti souhaite.
« Celui qui contrôle le passé, disait le slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. »
Un peu à la manière de La ferme des animaux, Orwell démontre plusieurs travers de la politique actuelle à travers une espèce de fable caricaturale. C'est une manière de dénoncer un peu comme Jean de la Fontaine. Un peu effrayant, parfois carrément drôle, mais surtout beaucoup de pistes de réflexion...
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Vicky Corich
(60 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Science fiction et Fantaisie
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| | Date :
8/1/2006
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Orwell, George
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1984 est l'un des ouvrages majeurs de politique-fiction. Il est très important de le lire, et surtout d'y réfléchir et d'en discuter avec d'autres lecteurs. Extrêmement complet dans sa conception et sa description d'un univers totalitaire, il possède à la fois une force de questionnement et de réflexion sur le monde où nous vivons, mais il est aussi une mise en garde indispensable et salutaire contre les manipulations mentales.
Récrire l'histoire, distordre le langage, sont les procédés les plus redoutables auxquels nous sommes soumis aujourd'hui de la part de ceux qui dominent le monde.
Ainsi, il est frappant de constater que plusieurs critiques, ici, utilisent à tort le mot « communisme » pour désigner le régime stalinien de l'ex-URSS. Sous ce régime, il ne n'agissait évidemment plus, et on le sait si l'on a appris l'histoire du XXe siècle, de communisme, mais d'une dictature oligarchique habillée d'un verbiage idéologique vide (très comparable d'ailleurs à notre moderne langue de bois). Il y a bien longtemps, au moment où écrit Orwell, que le communisme n'est plus en vigueur à l'Est. Une ultra-minorité y a confisqué le pouvoir pour régner ensuite de manière totalitariste sur les pays concernés.
La substitution du terme communiste à l'expression juste de dictature stalinienne (ou stalinisme) marque la réussite d'un courant de pensée qui a fini par faire entrer cette contre-vérité historique dans les esprits et dans les mots!
Orwell l'avait bien anticipé : on peut très bien faire admettre à des millions de gens sincères que « la guerre c'est la paix » ou n'importe quel autre mensonge. Il importe de se réveiller.
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Michel Levy
(première critique)
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Genre : Science fiction et Fantaisie
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| | Date :
2/1/2005
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ajoutez votre critique |
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Orwell, George
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Ce livre publié pour la première fois en 1949 nous raconte le monde du futur, un futur imaginé par Orwell et qui se déroule dans la ville de Londres en 1984. Un futur sombre et morne où la liberté d'expression, la liberté de penser même n'existent plus. Avec ce récit, on a l'impression de vivre en même temps que le protagoniste, Winston, dans un monde de cauchemar. Un monde d'oppression et de dictature, où la majorité des gens vivent dans une pauvreté misérable, où il n'existe plus de vie sociale et où les relations humaines sont réduites à un minimum. Un monde soumis à un régime militaire, régi par une police de la pensée, où le sexe est tabou et utilisé principalement à des fins d'endoctrinement, où l'histoire et la littérature sont réécrits chaque jour pour se conformer au dogme du parti au pouvoir, avec à sa tête Big Brother (le « grand frère »). Ce monde est une version extrême de ce que le régime communiste devait être avant la chute du mur de Berlin et le démantèlement de l'URSS. Un monde où le peuple est manipulé par la propagande et les mensonges. Plusieurs détails, comme les bombardements de missiles, le rationnement des aliments et la bombe atomique, sont inspirés de la Deuxième Guerre mondiale. Il est facile d'imaginer en lisant ce livre que l'Angleterre de 1984 aurait pu ressembler à ce que décrit Orwell si Hitler avait définitivement dominé l'Europe. En même temps, ce livre nous fait penser que des régimes totalitaires existent encore au XXIe siècle. Et que la liberté d'expression et la liberté de pensée sont remises en question constamment même dans nos sociétés dites libres et démocratiques. C'est de ce livre que vient le terme Big Brother, qu'on utilise dans le vocabulaire courant pour dénoncer les abus des gouvernements et des bureaucraties en général. Dans le roman, il existe une sorte d'écran de télé qui opère dans les deux sens, pour disséminer la propagande du parti et en même temps pour épier le comportement des citoyens. Dans le monde de 1984, la télé n'est pas un luxe ou une option, elle est obligatoire. La télé est omniprésente et on ne peut pas en couper le volume ni l'éteindre. Dans notre monde, ce genre de télé bidirectionnelle n'existe pas. Mais on peut penser que le contrôle de la pensée collective est tout à fait possible avec la télé que nous connaissons. Par exemple, quand un gouvernement ou une agence de presse lance une nouvelle, vraie ou fausse, et que cette nouvelle est répétée par tous les médias partout dans le monde, qui pourrait remettre sa véracité en question? Qui peut encore penser autrement? Sur quoi basons-nous nos opinions sur les événements et les conflits mondiaux? Qui n'a jamais été influencé par un commercial à la télé? Dans le monde de 1984, on dit qu'il faut faire la guerre pour obtenir la paix. Le peuple est endoctriné dans des séances quotidiennes d'« entraînement à la haine » et une semaine complète de frénésie est consacrée à la haine (Harte Week). Haine orientée vers l'ennemi (ennemi parfois mal identifié et peut-être inexistant), ou envers les personnes « subversives », les traîtres, les étrangers. La guerre perpétuelle devient un mode de vie acceptable. Tout cela rappelle malheureusement des événements bien réels et contemporains. Par exemple, je regardais il n'y a pas longtemps un reportage sur les écoles primaires en Israël et en Palestine, où on voyait que de chaque côté, les professeurs enseignent et perpétuent une longue tradition de haine entre Juifs et Arabes. Orwell est selon moi un véritable visionnaire. Il a compris très tôt le terrible potentiel des médias de masse et les dangers de la propagande à grande échelle. Sa vision est sombre et pessimiste, mais si on y regarde de près, plusieurs de ses prédictions se sont réalisées, d'une façon plus subtile et insidieuse qu'il n'aurait pu le prévoir. Le monde qu'il a créé est tout à fait crédible et par certains aspects, un reflet du nôtre. P.S. : Ceux qui ont vu le film 1984 avec John Hurt et Richard Burton ne tireront pas grand chose de plus du livre selon moi. Le film est très fidèle et rend tout à fait justice au livre.
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Sven Gali
(6 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Science fiction et Fantaisie
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| | Date :
4/1/2002
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ajoutez votre critique |
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Orwell, George
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George Orwell a écrit ce roman en 1948... La guerre est finie, on
découvre le communisme en même temps que naît la guerre froide... Et ce
communisme, et surtout ces idées, vont marquer Orwell. Il nous décrit un monde dans
lequel le totalitarisme est le système dominant. Chacun de nous sera
contrôlé par Big Brother (l'auteur est le créateur de Big Brother),
personnification du système de surveillance du peuple par le régime en
place.
Chaque personne, en permanence, est surveillée par la Police de la pensée
qui cherche à débusquer, pour les éliminer, tous ceux dont la pensée n'est pas
orthodoxe. Et pour mieux asseoir sa domination, le Parti contrôle même
l'histoire puisqu'il récrit tous les ouvrages et les articles de journaux
au fur et à mesure des événements pour mieux asseoir la domination du Parti
qui, par l'Histoire, légitime sa présence. Une peinture qui fait froid dans le
dos. Big Brother is watching you.
La guerre c'est la paix.
La liberté c'est l'esclavage.
L'ignorance c'est la force.
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Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Science fiction et Fantaisie
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| | Date :
avant 2001
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ajoutez votre critique |
Livre(s) de George Orwell critiqué(s) sur le Guide
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En ligne : 30580 visiteur(s)
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