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Le forum du Guide - Critiques de livres : Auteur/livre : Communiqué, promotions |
Sujet: Extrait d'une de mes oeuvres | |
Auteur | Message | ||
mafiacalabrese
Discret Depuis le: 15 novembre 2013
Messages: 16 |
Sujet: Extrait d'une de mes oeuvres Envoyé : 19 novembre 2013 à 07:23 |
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Texte extrait du roman "Sur le ring - Le sang appelle le sang !"
Nous n’étions pas encore sortis de Marseille que les personnes à bord de ce vol s’exprimaient déjà en anglais. Idem pour le personnel. - Mais comment vais-je faire pour comprendre cette langue, et surtout, surtout me faire comprendre ? , pensais-je. 7 longues heures ! Quel ennui ! Quel stress ! L’atterrissage. Une foule de personnes en ce mois de juillet 1969.Joie, cris, pleurs, rires, acclamations. La foule et encore la foule, ville immense, building vertigineux ! - Mais où suis-je ? Que se passe-t-il ? Quel inculte j’étais ! Il faut bien dire aussi que dans notre famille, la télévision n’avait pas encore fait son entrée. À peine la radio, oui ! Mais ce n’était peut-être pas suffisant poursavoir que le 21 juillet 1969 à 3 heures 56, heure française, l’astronaute Neil Amstrong qui participait à la mission Apollo 11 était sorti du module lunaire ‘‘Eagle’’ et posait pour la première fois le pied sur la lune, suivi de son partenaire Edwin ‘‘Buzz’’ Aldrin. Une éclatante victoire pour les États-Unis dans la course à l’espace engagée contre l’Union Soviétique. Pour ma part, l’heure de gloire était encore bien loin. J’imaginais déjà le charisme et la stature de mon entraîneur ! Peut-être avait-il été un grand champion dans sa jeunesse. Enfin, nombreuses furent les illusions à cet instant, alors que je commençais à m’engager dans ces couloirs interminables de l’aéroport en direction de la sortie. J’avais vraiment du mal à trouver le bon chemin qui devait me mener vers la porte 7 de cet immense hall entrecoupé de couloirs, d’escalators et de guichets en tout genre. - Mais où se trouve ce putain de dépose minute ? , injuriai-je, ne sachant pas à qui m’adresser. Ne comprenant pas cette stupide langue, je gesticulais pour essayer de me faire guider par le personnel très patient, mais impassible devant mes mouvements qui ressemblaient plus à des singeries. - But, but, what are you doing ? Are You crazy ? - Go away, please ! Ces vives phrases qui sortaient de leurs bouches. D’ailleurs, leur façon de s’exprimer semblait bizarre. Comme si elles étaient en train de mâchouiller un chewing-gum.Tiens ! Voilà un mot anglais que je connais. Quelques instants plus tard, les portes de la sortie s’ouvraient à moi. Non sans peine. Et derrière ces deux vitres géantes qui coulissaient devant moi, comme pour m’indiquer le chemin, se tenait Giaccomino Gartiglio. Sa main bougeait précipitamment m’indiquant de me rapprocher alors que l’autre restait appuyée pacifiquement sur le capot du taxi. Il m’attendait. J’étais désormais sous sa tutelle. Pfiou ! Enfin quelqu’un qui parle ma langue, m’extasiais-je. - Ciao, figghiù !Me dit-il - Ciao, qui est-ce ? demandai-je en observant l’homme décrépit se tenant à ses côtés. Il toussait souvent. Une main devant la bouche, l’autre se tenant les reins ou le dos. Ses jambes qui fléchissaient à chaque quinte. - Il va bientôt mourir non ? lançai-je ironiquement à Giaccomino. - Je ne t’ai pas déjà parlé de lui ? C’est Vincenzo Rigatello, ton entraîneur ! s’exclama-t-il,celui qui va t’apprendre à botter le cul des boxeurs adverses. Ha ha ha ! s’esclaffa-t-il ensuite. Ce fut sa dernière réplique avant de m’inviter à prendre ce taxi qui devaitme laisser devant mon appartement payé d’avance. Giaccomino prit place devant tandis que Vincenzino s'installa sur la banquette arrière avec moi. Durant ce bref trajet, aucune discussion entre nous, aucun signe de vie du lascar près de moi, uniquement les indications données par Giaccomino au chauffeur. Vincenzo s’était en fait assoupi. - Et dire que c’est ce minable qui va m’entraîner ! pensai-je dubitativement. Environ une trentaine de minutes plus tard, alors que le taxi se dirigeait vers sa prochaine destination, je faisais face à un grand immeuble des années trente. Une ancienne pancarte suspendue à de fines chaînettes rouillées indiquait ‘‘Albergo Italiano’’. L’escalier de secours en façade faisait peine à voir. Me rendant compte que j’étais juste au-dessous de celui-ci, je me décidais à rentrer dans l’hôtel de peur que toute cette ferraille usée ne me tombe sur la tête. En guise d’accueil, dans le hall d’entrée, un vieil homme était endormi sur un cahier poussiéreux sans doute aussi âgé que lui, derrière un guichet à moitié délabré. Seule la sonnette, aussi brillante que de l’or massif, annonçait la couleur, prouvant qu’elle n’avait guère servi. - Hum mmm !Excusez-moi monsieur ! Euh… monsieur ? chuchotai-je. - Hein ? Oui,oui, y a-t-il un problème jeune homme ? soupira l’homme à demi réveillé qui commença à se titiller la narine droite sans aucune gêne apparente. Heureusement qu’il parlait italien. - Ben… non !Je voudrais juste avoir les clés de ma chambre, continuai-je calmement enserrant mes deux valises qui commençaient à devenir aussi gênantes que pesantes. - Mouais… nom de famille ? dégoisa-t-il gravement. - Por…Portino ! balbutiai-je, relâchant la pression de mes poings, ce qui fit tomber au sol mes valises dans un fracas ahurissant. - Aucun nom de ce genre ! Allez, foutez le camp espèce de sale gosse ! me lança-t-il tout en fixant l’endroit où l’impact avait eu lieu, comme si le choc pouvait abimer ce sol qui n’était plus tout frais. - M… mais… mais…impossible ! C’est un ami qui a réservé une chambre pour moi ici !Croyez-vous que je serais venu dans un endroit si… si… bon… enfin, s’il-vous-plait,cherchez à Gartiglio Giaccomino, il a peut-être réservé à son nom, articulai-je,complètement désespéré. - Ha ! Jeune homme, mais il fallait le dire plus tôt que c’est monsieur Gartiglio qui vous envoie ! Tenez les clés de la chambre, laissez-moi vous accompagner,reprit-il étrangement en changeant totalement son mode de procéder. - Heu… ok !Merci, répondis-je un peu hébété. Quel comportement bizarre ! Il m’emmena au troisième étage. La solidité du plancher en bois laissait à désirer. On pouvait y passer au travers à tout moment. Les parois humides étaient recouverts d’une tapisserie verte qui avait jauni avec le temps. Del’eau dégoulinait à même ces pans de murs troués laissant apparaître des plaques de ciment qui s’effritaient par endroits. Après l’exploration plutôt sinueuse de ce vieil hôtel, nous nous retrouvions devant la chambre 307. - J’espère que la chambre n’est pas dans le même état que cette porte ! laissai-je échapper imprudemment de ma bouche. Après m’avoir regardé d’un air dédaigneux, le vieux me remit les clefs etme souhaita un bon séjour dans son adorable immeuble. Mais bon ! J’étais enfin dans ma chambre. Une fois mes valises à terre, je me lançai vers la fenêtre pour tenter de l’ouvrir. Mais impossible de la bouger ne serait-ce que de quelques centimètres. J’abandonnai donc cette tâche irréalisable pour en faire de même avec mon corps exténué, me propulsant d’un bond rapide sur ce lit miteux. Cette première nuit fut très agitée à cause d’une chaleur étouffante. Le plancher qui semblait se craqueler au fur et à mesure que la lune disparaissait de devant la lucarne de ma fenêtre. Peut-être le décalage horaire. Ou bien les pensées vers ma famille. Sans doute le moment difficile de mon départ pour New York. Je ne savais pas exactement ce qui m’empêchait de fermer l’œil, mais après un dur combat avec mon oreiller, je m’assoupis enfin. Le lendemain, vers 6 heures du matin, Giaccomino vint me chercher pour me faire faire un petit tour de la ville et de ses divers quartiers. Avant ladite visite, il me fit comprendre que je me devais d’apprendre cette langue étrangère. Il me laissa un vieux livre ainsi qu’une dizaine de pages déchirées,dont il avait personnellement pris la peine d'y annoter quelques notes. - Tiens ! J’ai appris leur langue dans ce livre et j’ai fait quelques notes rapidement afin que tu connaisses les phrases les plus banales. - A quoi cela va-t-il me servir ? Je dois juste boxer non ? - Idiot ! Lorsque tu vis dans un pays, tu dois t’adapter à ces coutumes, au mode de vie, et avant tout ça encore, à la langue de celui-ci. Comme ton père l’a fait en France. - Vous connaissez bien mon père ? - Évidemment ! Enfin bon, commençons la visite de cette ville grandiose ! |
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Site: En finition par mon éditeur Editeur : http://www.is-edition.com/actualites/154-ange-marando-rejoint-is-edition-et-publiera-sur-le-ring |
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mafiacalabrese
Discret Depuis le: 15 novembre 2013
Messages: 16 |
Envoyé : 20 novembre 2013 à 08:40 | ||
Juste pour information... vous pouvez argumenter, commenter, tout simplement donner votre avis ou autre si vous le souhaitez.
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denis76
Déclamateur Depuis le: 21 janvier 2010 Status actuel: Inactif Messages: 6872 |
Envoyé : 20 novembre 2013 à 10:57 | ||
Pas mal !
Le style est intéressant, fluide. On a envie de lire la suite, c'est bon signe. |
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mafiacalabrese
Discret Depuis le: 15 novembre 2013
Messages: 16 |
Envoyé : 20 novembre 2013 à 11:04 | ||
Merci Denis pour ton commentaire, mais surtout merci encore pour le compliment. ;)
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* Ça *
Déclamateur Modérateur Depuis le: 19 novembre 2004 Status actuel: Inactif Messages: 7625 |
Envoyé : 27 novembre 2013 à 08:04 | ||
Comme j'ai dit plus haut, j'ai imprimé le texte et dès que je peux retrouver mon temps pour moi toute seule, j'y reviens. |
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*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard
*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais |
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* Ça *
Déclamateur Modérateur Depuis le: 19 novembre 2004 Status actuel: Inactif Messages: 7625 |
Envoyé : 03 décembre 2013 à 06:14 | ||
J'ai déplacé ce fil puisque ce texte provient d'un livre édité. Je considère qu'à la base, l'idée était plus de faire connaître le bouquin. J'ai lu l'extrait et voilà mon commentaire : On voit que l’auteur de ces lignes n’en est pas à son coup d’essai. On voit qu’il a bien fait ces classes. Aucun fouillis. Phrases claires et précises. Bon vocabulaire sans ostentation ni esbroufe. Milieu de la boxe, on devine que le sujet vient probablement de perdre toute liberté d’action, mais impossible d’en deviner plus. Difficile de savoir si l’histoire saurait nous accrocher totalement, mais l’enrobage méticuleux et précis de l’extrait annonce un polar sérieux et de bonne facture. Surtout pour lectorat friand du milieu de la boxe et d’histoire de mafia, mais n’a-t-on pas déjà vu ce genre d’histoire venir nous tirer des larmes?! Alors bien possible de plaire aux amateurs de drame humain. Prendre note qu'au moment d'écrire mon commentaire, je ne savais pas encore que le livre avait trouvé un éditeur. |
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mafiacalabrese
Discret Depuis le: 15 novembre 2013
Messages: 16 |
Envoyé : 03 décembre 2013 à 08:39 | ||
Merci beaucoup pour ton commentaire. Tu as bien compris le style tant de l'écriture que de l'histoire. :D
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mafiacalabrese
Discret Depuis le: 15 novembre 2013
Messages: 16 |
Envoyé : 06 avril 2014 à 15:37 | ||
Petite info le site vient d'être terminée. Vous pouvez le voir ici : marando-sur-le-ring.com/
Si, à tout hasard, quelqu'un du forum venait à lire le roman, qu'il me contacte pour me donner son avis ou son ressenti. Je suis ouvert à la discussion, aux échanges, etc. C'est toujours constructif. |
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