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Jeux littéraires et autres
 Le forum du Guide - Critiques de livres : Connexes à la lecture : Jeux littéraires et autres
Icône du message Sujet: Nouvelle à relais. À vous de suivre... Répondre Nouveau sujet
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Rat biblio
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Citer Rat biblio Réponsebullet Sujet: Nouvelle à relais. À vous de suivre...
    Envoyé : 06 janvier 2005 à 11:09
Question de s'amuser « littéralement » si vous le désirez, voici une nouvelle à relais que j'ai intitulé « À vous de suivre... »

On en avait déjà fait mention déjà sans jamais en démarrer une. Elle prendra le chemin d'une nouvelle à intrigue romanesque, policière, d'horreur...? À vous de choisir en rajoutant vos écrits... On verra bien.
Ce n'est pas assez de tout lire, il faut digérer ce qu'on lit.
BOUFFLERS, J.-Stanislas de Fables, « le Rat bibliothécaire » (1810). Proverbe français.
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Rat biblio
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Citer Rat biblio Réponsebullet Envoyé : 06 janvier 2005 à 11:13
Dans la nuit chaude et pluvieuse du vendredi 13 août 2004, on pouvait entendre de la piste cyclable, le rythme d'un pas régulier, dont les chaussures couinaient au contacte de l'asphalte humide. Personne n'osait plus, par crainte, aller y jeter un coup d'oeil puisque à la moindre curiosité les pas semblaient s'accroître d'avantage vers les indiscrets puis s'arrêtaient net et plus rien. Pas la moindre silhouette n'émergeait de l'obscurité, ni même aux travers des trous béants de la haute haie de cèdre qui bordait jadis majestueusement l'ancienne voie ferrée.
Ce n'est pas assez de tout lire, il faut digérer ce qu'on lit.
BOUFFLERS, J.-Stanislas de Fables, « le Rat bibliothécaire » (1810). Proverbe français.
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Lilou
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Citer Lilou Réponsebullet Envoyé : 07 janvier 2005 à 08:38
La maison bordait la piste cyclable. La terrasse ne nous séparait du va et vient. Pressé contre les jambes de ma mère, mon frère observait l'horizon en suçotant son pouce. Mon père, dans l'entrée s'était retourné.
-" Joe, allons voir, il faut en avoir le coeur net" avait-il lancé à son ami.
Puis, me regardant, il me dit de prendre soin de Maman et de Thibaud.
Je rechignais, j'étais tête brulée.
Je vis alors les ombres des deux hommes s'enfoncer dans l'encre de ce soir sans lune.Les pas couinaient encore.
Et là, un coup de feu dans l'air résonna et une étrange odeur se mêla à la moiteur amère de la nuit.

Tout bonheur commence par un petit déjeuner tranquille. Somerset Maugham
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MARIE
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Citer MARIE Réponsebullet Envoyé : 02 février 2005 à 11:21
de vrais écrivains, super
je ne suis pas sûr de pouvoir en faire autant
j'inspirais un grand coup, je voulais connaître la nature de cette odeur, il me semblait la connaître. Où et quand ?
mais mon père ne me laissa pas le temps de respirer à mon aise, le coup de feu lui fit craindre pour sa famille et il nous obligea tous à rentrer à l'abri.
que pouvait-il bien se passer ?
cette piste cyclable que j'empruntais chaque jour pour me rendre en classe; je n'avais jamais rien remarqué.
pourtant quelque chose avait changé. les bruits aussi n'étaient plus les mêmes ou alors est-ce mon imagination.
non, ce coup de feu et cette odeur, demain, avec la lumière du jour, je verrais peut-être plus clair; je remarquerais certainement quelque chose. Je pourrais tranquillement faire mon enquête
marie
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Heinril
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Citer Heinril Réponsebullet Envoyé : 08 décembre 2005 à 08:18
moi non plus
>Mais alors que j'étais plongée dans ces illusions une vision singulière me figea : à la lueur de la Lune fantômatique une silouette encapuchonée tenant quelque chose sous le bras s'avançait lentement.. vers... vers nous !
Heinril, parcoureur de mondes, d'univers et de pensées...
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framl
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Citer framl Réponsebullet Envoyé : 14 avril 2006 à 05:05
du plus profond de mes souvenirs,jamais silhouette ne m'avais fais aussi peur.
pourtant ma curiosite enfantine se trouva pique au plus profond, et je ne sais pas si c'etais l'effet de l'adrenaline qui me poussa a avance au devant de cette ombre.....
a vous de suivre!!!
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Heinril
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Citer Heinril Réponsebullet Envoyé : 04 mai 2006 à 03:53
(après lecture, j'en avais déduis que l'on parlait au féminin)
J'étais pétrifiée de terreur, mais j'avançais, résolue par quelque mystère...
L'ombre fantômatique semblait flotter doucement, mais je m'arrêtais soudain : la chose qu'elle tenait bougeait.
La pluie collait mes vêtements, mais je continuai finalement, fascinée... Alors cette houppelande sombre m'aperçu, et je restai figée. Je ne sentais plus rien, ne voyais plur rien, tout s'embrouilla et finalement...
"Réveille-toi ! réveille-toi ! tu es au milieu de la rue !"
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hopla
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Citer hopla Réponsebullet Envoyé : 04 mai 2006 à 09:52
Sonnerie stridente, une voiture arrive droit sur moi, que faire? je me jette sur le coté et... je me réveille sur le parquet de ma chambre, étalé à coté de mon lit!
Mon mari m'interpelle depuis notre couche, pour l'heure surtout la sienne: "Tu répètes une nouvelle cascade ou bien tes cauchemards continuent?"
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Heinril
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Citer Heinril Réponsebullet Envoyé : 09 mai 2006 à 05:26
(je ne pensais pas que c'était une adulte...)
-Non, non chéri, ne t'inquiète pas...
Wyatt me fixa un instant et prit un air amusé. Je lui jetai un coussin en pleine figure.
-Ne te moque pas de moi ! oui, ils recommencent. Mais cette fois, quelque chose m'a réveillé. J'étais encore une petite fillette.
-Et tu as des nouvelles de cette silouette ?
-La seule chose que je sais, c'est que ce qu'elle tient bouge...
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Citer framl Réponsebullet Envoyé : 19 mai 2006 à 01:12
dur dur de suivre!!!

il etait encore trop tot pour se lever, nous primes le partis de rester au lit, pour moi le retrouver!
Peu a peu les derniers nuages brumeux de ce rève curieux se dissiperent;et aprés de longues minutes je fut de nouveausx etreinte par la fatigue et mon mari.
mais avant de sombrer dans les bras acceuillant d'un morphé qui jusque la m'vais fais faux bon, je pris la résolution de prendre dès demain un rendez vous avec mon amie Tonya, pour lui parler de se réve-cauchemard qui me hante depuis quelques temps!!!!


je ne sais quelles tournures va prendre cette histoire mais vite vite la suite!!!
francois
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Dirlandaise
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Citer Dirlandaise Réponsebullet Envoyé : 20 mai 2006 à 18:05
Le lendemain, je me réveillai en pleine forme. Je pris mon petit déjeuner en compagnie de Wyatt qui ne me reparla pas des événements de la nuit. Sitôt qu'il fut parti au travail, j'appelai mon amie Tonya à son bureau afin de prendre rendez-vous. Sa secrétaire me dit qu'elle n'était pas disponible avant la semaine prochaine. Il faut dire que Tonya est très occupée. Elle est psychologue et a une clientèle nombreuse. Le rendez-vous fut pris pour le mardi de la semaine suivante. D'ici là, je devrai patienter et tenter de ne pas trop me laisser impressionner par ces rêves étranges.
En terminant mon café, j'ouvris le journal et mes yeux tombèrent sur une photo qui me bouleversa au point d'en laisser tomber ma tasse qui éclata en mille morceaux, éclaboussant de café le carrelage étincelant de ma cuisine.
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Heinril
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Citer Heinril Réponsebullet Envoyé : 22 mai 2006 à 10:07
C'était la silouette !
C'était impossible !
Incroyable, la démarche, figée sur l'image, semblait marcher à ma rencontre, l'illusion me faisait vaciller, ne sentant même pas la chaleur du café brûler mes cuisses...
Enfin si, tout de même. Je reculais, hanté par cette forme, noire, vêtue d'une houppelande...
Je regardais les gros titres :
"Encore un but de Liverpool"
"Le festival de Cannes attire toujours plus de monde"
"Le nouveau détergeant, pour vous"
"Mort des enfants au Soudan : la famine fait des ravages"
"L'illusion noire". La photo illustrait ce titre. Ce n'était que la bande annonce d'un... film !
Je décrochais le téléphone, composais le numéro de Tonya.
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Citer Dirlandaise Réponsebullet Envoyé : 26 mai 2006 à 04:20
Avant d'avoir une réponse, je raccrochai. Il était inutile d'harceler Tonya maintenant avec cette histoire étrange. Je devais réfléchir à ce qui m'arrivait. J'étais certaine de ne jamais avoir vu cette bande-annonce avant ni le film bien entendu. Pourquoi en avais-je rêvé ? Cette image s'était peut-être inscrite dans mon subconscient et ressortait dans mes rêves... Je vérifiai dans quel cinéma le film passait et je résolus de me rendre à la prochaine projection qui était dans l'après-midi, à deux heures. Le cinéma n'étant pas très loin de chez-moi, il serait facile de m'y rendre.
Le nom du réalisateur m'était vaguement familier mais les acteurs m'étaient totalement inconnus. Je ramassai les morceaux de tasses sur le plancher de la cuisine, épongeai le café répandu et décidai de consulter Internet pour voir si je n'obtiendrais pas plus d'informations sur le film en question.
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Citer framl Réponsebullet Envoyé : 08 juin 2006 à 08:44
le site du film etait d'ordre general , il ne m'appris rien de tout.
En ayant assez de ces bizzareries je decidais de laisser tomber en attendant de voir le film.
je trouvais des occupation d'ordre menageres dans un premier temps et puis une fois tous astiquer et reluisant.je m'assied a mon bureau et commenca a ouvrir mon journal
"Encore ce reves qui reviens ,insidieux pervers toutes les nuits!j'en ai parler a mon mari sourire en retour !
qui peut m'aider tonya je ne suis pas fan des psy
j'ai vue la silhouette ce matin dans le journal affiche de cinema suis deja folle
les gens detournenet-ils leur regard en me croisant
et si tous cela n'etais qu'une simple invention de mon subconscient ce serait la reponse, facile qui resoudrai mon probleme et demain a la une je signerai pour le titre de la fille la plus bizarre "
un coup d'oeil au reveil en contrebas du bureau
c'est l'heure de la projection


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Citer framl Réponsebullet Envoyé : 04 août 2006 à 08:35
sniff sniff plus personne ne continue c bien triste aller un peu de courage aidez nous a finir cette histoire
francois
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Patrick Delay
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Citer Patrick Delay Réponsebullet Envoyé : 05 janvier 2007 à 09:03
Je me levais d’un bond pour me rendre… au cinéma (merci de suivre...), il n’y avait pas loin de chez moi à la petite salle de quartier, ma trottinette étant en révision, je décidais d’y aller à pied.
Je chaussais prestement mes chaussures à talon et enfilais mon imperméable ; le soleil brillait, il faisait chaud mais on ne sait jamais.
J’empruntais la piste cyclable et hâtais le pas, je ne voulais pas manquer le début de la séance.

Mentalement je visualisais le chemin à parcourir; première à droite après le feu tricolore, deuxième à gauche puis tout droit sur trois cents mètres; c'était l'affaire de 10 minutes quinze tout au plus, je me hâtais donc.
Je manquais par trois fois de me tordre la cheville et faillis même me faire renverser.
Finalement j'arrivais devant le... les grandes galeries Duchemin, qu'est-ce que je faisais là, abasourdie je regardais autour de moi, tout m'était famillier mais rien ne pouvait expliquer ma présence en ce lieu à cet instant.
Un manequin dans la vitine attira mon attention, son allure me rappelait une certaine silhouette.
Un frisson parcouru mon échine et je restais comme hypnotisée pendant deux bonnes minutes.
Sortant lentement de ma torpeur je regardais ma montre.
14h18 le film commençait dans moins de sept minutes. Affolée je me retournais. La salle de cinéma était de l'autre côté de la rue, quelle force m'avait fait atterir de ce côté, m'avait aveuglée au point de ne pas voir la salle.
Rassurée, je me précipitais pour traverser.
Le coup de klaxon me fit sursauter et je tombais en arrière en voulant éviter la voiture qui se précipitait sur moi, je n'étais pas aussi leste que dans mon rêve.



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whismerhill
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Citer whismerhill Réponsebullet Envoyé : 18 janvier 2007 à 03:49
J'ai Tout lu d'un coup et faut assimiler les persos et les rebondissements, bien que le récit se tienne sans trop de problème... Alors je me lance !

Je n'étais pas aussi leste que dans mon rêve et affalée sur la chaussée, je compris que le choc était inéluctable. Instinctivement, je me recroquevillai sur moi-même en un instant, dans l'espoir bien vain de limiter la casse. Mes yeux se fermèrent car je sentais que ma dernière heure était arrivée. Contrairement à ce que l'on raconte, je ne vis pas défiler ma vie en accéléré mais le vide emplit simplement mon esprit quelques secondes.
Puis je réagis : quelques secondes ? Comment était-ce possible ? La voiture aurait du me percuter depuis longtemps déjà mais, à moins d'une transformation en fantôme, j'étais toujours de ce monde. Je rouvris les yeux et constatai avec stupéfaction qu'il n'y avait nulle trace d'un quelconque véhicule. Je me tournai dans tous les sens, toujours écroulé à terre pour comprendre que la rue était parfaitement vide. Pas âme qui vive ne troublait la quiétude des oiseaux sifflottant. Et l'évidence me sauta aux yeux. Cette ville était bien la même mais l'époque ne l'était pas. Le paysage me rappela mon enfance.
Je me levai avec plus de facilité que je l'aurais crû, époussetai mon arrière-train, puis portai mes mains à mon visage. Je restai sans voix ! Mes mains étaient si fines, si frêles. J'étais redevenue une enfant !


(A vous !! )
Ecrivaticien dans l'âme.
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Patrick Delay
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Citer Patrick Delay Réponsebullet Envoyé : 18 janvier 2007 à 04:56
Alors là, pour un rebondissement, c'est un rebondissement, elle a dûe être kangourou dans une vie antérieure.

La balle est dans notre camp ...merci ... si seulement quelqu'un d'autre pouvait s'y mettre... pour éviter que l'on ne termine cette histoire à 2.
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Big piggy
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Citer Big piggy Réponsebullet Envoyé : 18 janvier 2007 à 07:48
J'étais bouleversée ! Mon coeur battait extrêmement vite et je réalisai que j'étais encore sous le choc de l'accident qui n'avait pas eu lieu. Pour le moment, mon retour en enfance ne m'attegnais même pas. Mes jambes flageollaient, je dus donc m'appuyais contre un mur.
Soudain, la réalité me percuta en pleine face : que faire maintenant que l'impensable était arrivé ?

Durant des heures, je restai là, immobile, ne pensant à rien d'autre que mon mari que je ne reverais jamais si je ne faisais rien. Soudain la pluie se mit à tomber doucement comme lorsque j'étais enfant, les gouttes me caressant le visage comme pour me faire comprendre leur tristesse à elles aussi. Et je me mis à pleurer. Une voix connue se fit entendre au loin. Elle appelait quelqu'un, un nom qui m'était bizarrement familier...
Big piggy
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Patrick Delay
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Citer Patrick Delay Réponsebullet Envoyé : 18 janvier 2007 à 14:16
« Charlotte, viens dîner » Charlotte c’est mon prénom, quelqu’un m’appelle par mon prénom, personne ne m’appelle plus comme ça depuis mon dix-huitième anniversaire quand j’ai déclaré que dorénavant il faudrait m’appeler Charly ; la voix m’est familière et pourtant elle possède une sonorité étrange, légèrement chevrotante.
Je me retourne, la porte de ma chambre est fermée, il fait sombre, un mince filet de lumière filtre sous la porte. Je ferme les yeux, je ne comprends plus rien. *
La porte de ma chambre ?
Mais je suis sensée être assise dans la rue
Je rouvre les yeux, un coup d’œil circulaire me confirme mon retour dans ma chambre, chez mes parents.

Je me lève d’un bond, aucune douleur, j’ai retrouvé les jambes de mes sept ans.
Je reconnais une autre voix, celle de mon frère Thibaud puis celle de mon père. Là aussi je les trouve légèrement déformées.
J’ouvre la porte.

Un violent mal de tête, la lumière qui vacille puis se rétablit, ma mère m’appelle de nouveau :
« Charlooote viiieens diiiner » cette fois la voix est complètement déformée, rauque, comme quand on ralentit un disque, je veux parler des bons vieux vinyles, je mets cela sur le compte du mal de tête, je descends l’escalier, pénètre dans la salle à manger.

Je m’arrête nette, tremblante, j’ai un haut le cœur, une violente envie de vomir ; autour de la table, là où devraient se trouver mes parents et Thibaud, mon frère, sont assis , que dis-je assis, avachis, trois corps nus, décharnés, sentant la pourriture ; par terre, grouillent des vers, des asticots, tombés de ces horreurs.
Ce qui est sensé représenter ma mère se lève soudain, un couteau de cuisine à la main et vocifère :
« faim …a faim …manger… »
Prise d’un hoquet, terrifiée, répondant à un brutal instinct de survie, je me précipite vers la porte de la maison, je veux tourner la clé, elle résiste et j’entends le bruit infâme de la masse informe qui glisse et fond sur moi.
Fondre c’est bien ce qu’elle est en train de faire, mais les dépôts qu’elle laisse derrière elle, les traces visqueuses, les asticots que l’on voit se tordre, tout ça semble vouloir se regrouper et attendre son passage au retour pour s’agglutiner de nouveau à sa masse répugnante.

Je hurle, je panique et je hurle, je vais mourir absorbée par cette saloperie…
Tout à coup la clé tourne dans la serrure, j’ouvre la porte, me précipite à l’extérieur, dévale deux marches traverse le trottoir, la rue, un crissement strident, à ma gauche une masse glisse vers moi, va m’écraser, mais je m’en moque, ce que je fuis est tellement plus horrible.

Je suis projetée au sol je roule, je veux me relever mais je suis étourdie par le choc, la masse hurlante s’est arrêtée à temps, ou presque, elle m’a juste un peu bousculée.

On s’approche de moi, je ferme les yeux, je suis perdue.

« Qu’est-ce qu’elle a la p’tite dame » le ton trahit l’affolement de l’homme qui maintenant se penche sur moi.
Il me tapote la joue, j’ouvre les yeux, je regarde derrière moi et sur les côtés en faisant rouler ma tête encore douloureuse. Rien je ne vois rien , pas de chose hideuse, rien.
Je cherche à bouger, il me calme me demande si tout va bien, puis m’aide à me relever.
Je suis presque aussi grande que lui, je regarde mes mains, je tâte mon visage, mes membres, je n’ai plus sept ans.

Un décors semble maintenant se dessiner autour de moi, le jour se fait, un attroupement de badauds se presse, d’un côté le grand magasin de l’autre le cinéma , sur l’affiche une silhouette encagoulée, un visage que l’on devine plus qu’on ne le voit, des yeux brillants, deux petits yeux jaunes luminescents et un rictus démoniaque qui barre le visage.
Ca c’est nouveau mes dis-je à moi-même.
On me prend par les épaules, on m’étend sur un brancard, on me porte dans l’ambulance qui vient d’arriver.
Une piqure, je m’endors presque aussitôt et là je ne rêve pas.
En route vers l’hôpital.



* note de l'auteur : moi non plus.



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