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Vos écrits
 Le forum du Guide - Critiques de livres : Connexes à la lecture : Vos écrits
Icône du message Sujet: Premier jet Répondre Nouveau sujet
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corleonecjc
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Depuis le: 25 février 2011 Status actuel: Inactif
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Citer corleonecjc Réponsebullet Sujet: Premier jet
    Envoyé : 25 février 2011 à 07:21
Bonjour,
Voilà mon premier post au sujet de mon roman débuté il y a peu de temps. Je l'ai situé loin dans le temps pour me faciliter la tâche, les altérations sont évitées pour le moment. Dès la fin de celui-ci, tout rentrera dans l'ordre.
Je suis conscient qu'il me faut combler un peu plus mon texte, le relisant souvent, je rajoute par-ci, par-là. Je modifie également certaines choses, mais la ligne directrice est là.
N'étant que plombier, mon vocabulaire n'est peut-être pas aussi riche que quiconque ayant été scolarisé plus longtemps que moi, mais ma passion pour la lecture minimise ce fossé. Je sais également que j'ai des lacunes au niveau des ponctuations, des lacunes au niveau du temps a employé à certains moments, mais je suis là pour apprendre et emmagasiner un maximum d'infos qui me seraient utiles. Le texte étant un peu long, je le diffuse en plusieurs parties. Si toutefois, la totalité est autorisée à être publié en une fois, faites le savoir, je le ferai. Pour ma part, incapable d'exprimer ce que je ressens en très peu de mots (impossible d'écrire un poème), la longueur limitée de mon texte me sera peut-être préjudiciable.
Le titre "Futile karma"

Voici mon histoire, tout commence le 27 avril 2030.
Je m’appelle Francky, à vrai dire c’est mon prénom de substitution puisque je me prénomme Franck, mais j’aime à entendre ce diminutif qui je l’accorde n’en ai pas un, mais ma mère m’appelait souvent comme ça ou m’affublait aussi d’un épouvantable surnom « Kiki ». Voilà ce que peut faire l’amour obsessionnel d’une mère dans le cœur et la mémoire d’un enfant.
J’ai 30 ans, je travaille depuis le début de l’année dans une grosse entreprise de marketing spécialisée dans les campagnes politiques, j’ai intégré celle-ci juste après mes études.
Mon enfance ne me tourmentait plus depuis longtemps, jusqu'à ce que je reçoive cette lettre.
Une convocation chez maître Dekker, notaire de cette commune où je n’ai plus mis les pieds depuis… Cela fait une éternité, qui a le regret de m’apprendre le décès de mon père et du possible héritage de cette vieille bicoque qui ne m’aura pas laissé que des souvenirs amers.

J’avais 10 ans lorsque mon père a commencé à perdre les pédales.
Il avait décidé d’aménager les combles. Je ne sais plus très bien ce qu’il voulait en faire, une chambre, une salle de jeux ou peut-être autre chose, qu’en sais-je encore. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y monter.
Il descendit un jour avec un paquet ou un objet dissimulé sous une vieille couverture et s’enferma dans son bureau. Il devenait irascible et de plus en plus solitaire, il ne me parlait plus, les disputes avec maman se multipliaient, elles étaient de plus en plus violentes.
Maman m’a réveillé une nuit, sans prendre le temps de préparer une valise avec nos affaires.
— Kiki, lève-toi.
— Mais maman, je dors.
— Chut ! Ne crie pas, Kiki !
— Il est top tôt ! C’est les vacances.
— Je le sais, mais lève-toi, tu dormiras plus tard.
— Qu’est-ce qu’on fait ?
Je me demandais ce que l’on pouvait bien faire en pleine nuit de si urgent. Les chuchotements et la précipitation de mère, tout ça ne me disait rien qui vaille.
— Descends sans faire de bruit et n’allumes pas !
— Où est papa ?
— Laisse-le, il dort.
— Mais où allons-nous ?
— Chut ! Descends, j’arrive.
— Mais…
— Francky ! Ecoute ce que je te dis pour une fois.
J’insistai un peu lourdement quand ma mère m’invectiva :
— Pour l'amour de Dieu, tu vas faire ce que je te dis une bonne fois pour toutes.
La piété de ma mère n’étant pas à démontrer, je m’exécutais sur-le-champ sans lui poser la moindre question. Chaque ordre donné était mis à exécution dans les plus brefs délais. Plus un mot était sorti de ma bouche avant d’être monté dans la voiture de ma mère.   
Nous avons roulé pendant un long moment dans un silence pesant, jusqu'à ce que je m’endorme dans la voiture. En fin de matinée, nous étions accueillis sur le pas de la porte de sa maison par ma grand-mère. Elle me prit dans ses bras, me serra et m’embrassa fortement.
— Oh, ce que tu as grandi !
— Bonjour mamie !
— Bonjour mon grand, qu’est-ce que tu es beau.
En dépit de son air joyeux, je ressentais son inquiétude, les trémolos dans sa voix la trahissaient.
— Mamie, tu en doutais encore.
— Non, non, non.
— Ah, je préfère ça.
— Je te l’ai souvent dit, tu es le plus beau de mes petits-enfants !
Bien évidemment que j’étais le plus beau, j’étais le seul et unique petit-fils. Ayant seulement deux enfants, le choix du roi suffisait à papi Francis. Tom le frère ainé de maman n’était pas marié et n’avait jamais eu de relation digne d’une union célébrée à l’église. Et puis, Laurie, ma maman, qui s’était mariée très tôt, imposée par son léger ventre bedonnant. Chez les « Dwyer », la règle préétablie était la suivante : rencontre – mariage – relation – enfantement. Par malheur pour papi Francis, maman n’avait pas retenu ses leçons, il n’y avait pas de rattrapage possible. Cela n’était pas une fin en soi, mais il fallait rétablir l’ordre naturel des choses. La jeunesse de sa relation, la précocité de son mariage, ma venue au monde ; sa vie en était à jamais bouleversée d’autant que ma naissance fut très douloureuse. La première et certainement la dernière fois qu’elle mettrait au monde un enfant. Son fugace égoïsme était de rigueur, compréhensible de par les faits.
Etant fils unique, mon faux ou léger narcissisme, selon où nous plaçons la barre, me provenait sûrement de tout l’amour reçu de ma mère. Elle s’employait à me combler de bonheur.
Déjà nous passions à table, mamie Rose essayait de garder son visage souriant, son air jovial en me servant son poulet cajun, mais je voyais la peur dans ses yeux, la même que dans ceux de maman la veille lors de notre fugue, trop jeune, pour comprendre et beaucoup trop excité à avaler ce poulet pour demander ce qui se passait.
Je me régalais à déchiqueter ces pilons de poulet, caramélisés à souhait et moelleux à l’intérieur. Pour moi, c’était ça le paradis, maman et mamie à mes côtés, manger toutes sortes de petits plats préparés par la deuxième plus belle femme du monde et tout ça sans aller à l’école, je savais que cela ne durerait pas, mais j’en profitais un maximum. Ma jeunesse ne me permettait pas de comprendre pourquoi maman et mamie n’étaient pas aussi heureuses que moi de se retrouver ici.
Après les pommes d’amour tout aussi caramélisées que le poulet qui m’ont servi de dessert, mamie m’avait convié à aller jouer dans l’ancienne chambre de tonton Tom, avec tous ses véhicules militaires, ses camions de pompiers, ses ambulances et ses voitures de police. Ma vie était toute tracée, je voulais être un de ces hommes qui conduisent ces véhicules, oncle Tom, lui aussi en avait certainement rêvé, mais la dure réalité de la vie n’était pas celle-là, il était devenu homme de ménage dans le lycée voisin. Moi, je savais que plus tard je deviendrais quelqu’un, c’est papa qui m’avais dit, « fils, ta destinée, c’est toi qui la choisiras », j’ai mis du temps pour comprendre ce que mon père m’avais dit, mais depuis ce jour-là, une chose était sûre, je voulais me battre pour mes idéaux.
Je jouais dans la chambre située au premier étage juste au-dessus de la cuisine, la fenêtre ouverte laissait passer ces effluves de beignets aux pommes, cette senteur m’excitait les papilles, je m’approchais de la fenêtre pour en humer l’odeur. Je me souvenais que mon rêve fut brisé par la conversation qui se déroulait à l’étage du dessous, je n’entendais pas les paroles, mais le ton était anormalement effrayant, j’essayais de comprendre les phrases qui sortaient de la bouche des deux femmes que j’aimais le plus au monde, mais toutes deux chuchotaient plutôt qu’elles ne parlaient.
Je savais que quelque chose de sérieux se passait.
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corleonecjc
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Citer corleonecjc Réponsebullet Envoyé : 26 février 2011 à 07:55
Un second morceau qui pourrait être la fin du premier chapitre, mais qui en aucun cas ne le clôture.

...

J’ai déboulé les marches quatre à quatre, elles étaient là, sur le seuil de la porte de la cuisine me regardant, silencieuses, apeurées comme des animaux en cavale pourchassés par ses prédateurs.
Étions-nous recherchés ? Je ne crois pas.
Étions-nous des cibles ? Je ne crois pas non plus.
Alors qu’avions-nous fait pour en être terrorisés à ce point, moi plus par la situation qui se déroulait sous mes yeux d’enfant, mais ma mère et ma grand-mère, c’était bel et bien autre chose qu’elles me cachaient.
Mais je devinais que mon père était en partie responsable de nos problèmes vu le départ précipité de la veille au soir.
Restée ancrée en moi, cette journée d’été 2010 avait été bien plus pesante par ce tableau qui s’était présenté à moi et dont je faisais partie intégrante que par la chaleur étouffante du mois de juillet de cette année-là.
Nous y sommes restés peu de temps, juste le temps de se ressourcer, pas de temps à perdre, ma mère était aux aguets.
Au lever du soleil, nous devions déjà partir pour une destination qui m’était inconnue et je craignais fort qu’elle le soit également pour ma mère qui avait pour but de nous rendre invisibles aux yeux de mon père,
J’aidais ma mère à charger le coffre de la voiture, une vieille guimbarde, des glacières remplies de nourriture et boissons ainsi que quelques couvertures, les voisins n’auraient certainement pas pensé que nous partions faire un pique-nique quelque part, s’ils n’étaient pas trop éloignés pour voir nos regards trahissant une angoisse sourde. Je me rappelle très bien cette boite de conserve roulante, une Volvo 850s un modèle 1993, couleur bronze nacrée.
La Volvo dévorait le bitume, nous nous arrêtions que pour manger et faire le plein de la voiture, le temps s’éternisait, à la radio, la station diffusait que des succès des sixties et seventies, les BD Comics d’oncle Tom récupérées chez mamie me faisaient oublier cette interminable fuite.
Dès la première nuit passée dans la voiture, les couvertures avaient été d’un grand secours, je n’avais jamais dormi à la belle étoile auparavant et maintenant je savais que les nuits d’été étaient fraiches. D’ailleurs cette fameuse nuit là, je me souviens que le sommeil n’était pas arrivé rapidement, le flot de questions qui remontait à la surface me faisait oublier la fatigue de ces 48 dernières heures.
Pourquoi nous étions-nous enfuis en pleine nuit ? Qu’arrivait-il à mon père ?
Pourquoi la visite chez mamie n’avait-elle duré que le temps d’une journée alors qu’auparavant nous y passions la moitié de l’été ?
Pourquoi roulions-nous toute la journée en nous éloignant de la maison ?
Pourquoi devions-nous dormir dans la voiture plutôt qu’à l’hôtel ?
Pourquoi manger sur le bord de la route plutôt qu’au restaurant ?
Pourquoi mamie si nous étions en danger, n’était-elle pas venue avec nous ?
Ma maison, ma chambre, mon lit me manquaient, ainsi que, Teddy, mon ourson en peluche, mon ami, mon confident, mon protecteur, enfin mon doudou.

Ma maison où j’avais l’habitude de passer beaucoup de temps dans le jardin, quand il n’y avait pas école, bien sûr, mais aussi les fins d’après-midi d’automne ou je courrais donnant de grands coups de pieds dans les tas de feuilles mortes. J’aimais le froid qui piquait les yeux et les oreilles. Je me revois entrer dans la cuisine, les doigts engourdis, le nez qui coule et mon pantalon maculé de boue.
La réprimande que ne manquait pas de me faire ma mère devant ce tableau m’apparaît bien douce à présent.
— Francky, tu exagères, nous étions d’accord pour que tu arrêtes de patauger dans les flaques d’eau et que tu rentres avec tes souliers tout crottés à l’intérieur.
— Maman, je sais, je suis désolé, mais j’ai trébuché en voulant éviter cette flaque devant le perron.
J’étais assez fier de mon mensonge qui ne fonctionnait en aucune circonstance face à ma mère, cela se terminait toujours avec la même punition.
— Francky, c’est bon pour cette fois, monte prendre ta douche.
En souriant et m’embrassant sur le front.
Mon père, lui, ne me disait rien, il me regardait avec dédain ce qui me faisait beaucoup plus mal qu’un châtiment corporel ou même simplement verbal.
Lorsqu’il faisait vraiment trop froid, pleuvait ou neigeait, ma chambre et le devant de la cheminée dans le salon étaient mes terrains de jeu de prédilection. Je jouais pendant des heures avec quelques soldats en plastique, je lisais les bandes dessinées à la mode du moment et plus couramment, je me laissais aller à l’écriture, mon passe-temps favori. Je notais toutes sortes de choses dans un petit calepin pourpre, tout y passait, de mes rêves ou cauchemars de la nuit précédente, d’une idée, d’un schéma sur une possible invention future, d’une altercation ou empoignade avec un enfant de mon école, des scènes de joie vécues, des faits divers aperçus à la télévision ou entendus à la radio. Ce n’était pas un journal intime qui est plus sûrement spécifique aux filles, sans être misogyne. D’ailleurs, sur le dessus, « aide-mémoire » y était inscrit en lettres capitales, il était lisible de tout le monde dans le cercle familial, enfin juste ma mère, mon père ne s’intéressait guère à ma plume précoce. Dans ces moments-là, maman ne manquait jamais de m’amener un mug de chocolat bien chaud avec quelques cookies frémissant encore de chaleur tout droit sortis du four.
Je me souviens de cette atmosphère rassurante qui régnait dans la maison quand maman, tout en cuisinant le repas du soir, chantonnait la discographie complète du groupe de rock « Kansas », un groupe des années ' 70, enfin pour réel souvenir, surtout deux morceaux, plus précisément : « Carry on wayward son » et « Dust in the wind ».
Sur toutes ces réminiscences, je fermais mes paupières qui étaient devenues aussi lourdes qu’un sac de ciment.
Je n’ai jamais compris pourquoi, mais je n’ai plus revu mon père depuis ce jour là.
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Citer * Ça * Réponsebullet Envoyé : 26 février 2011 à 16:10
Voici mon histoire, tout commence le 27 avril 2030.
Je m’appelle Francky, à vrai dire c’est mon prénom de substitution puisque je me prénomme Franck, mais j’aime à entendre ce diminutif qui je l’accorde n’en ai pas un, mais ma mère m’appelait souvent comme ça ou m’affublait aussi d’un épouvantable surnom « Kiki ».
Cette précision n’est pas nécessaire, ou plutôt mal tournée à mon avis. Il y a au moins 99,9% des chances que le nom du personnage soit Frank. Mais écrit de cette façon, ça donne l’impression au lecteur qu’il faut lui préciser au cas où il ne serait pas assez intelligent pour le trouver seul.
Je verrais plus quelque chose du genre : Je m’appelle Frank, mais on me surnomme Franky (ou je préfère que l’on me surnomme Franky) mais ma mère m’affublait d’un épouvantable « kiki ». Je détestais ça!

Voilà ce que peut faire l’amour obsessionnel d’une mère dans le cœur et la mémoire d’un enfant.
J’ai 30 ans, je travaille depuis le début de l’année dans une grosse entreprise de marketing spécialisée dans les campagnes politiques, j’ai intégré celle-ci juste après mes études.
Mon enfance ne me tourmentait plus depuis longtemps, jusqu'à ce que je reçoive cette lettre.
Une convocation chez maître Dekker, notaire de cette commune où je n’ai plus mis les pieds depuis… Cela fait une éternité, qui a le regret de m’apprendre le décès de mon père et du possible héritage de cette vieille bicoque qui ne m’aura pas laissé que des souvenirs amers.
Mauvais enchaînement dû peut-être à une erreur de ponctuation puisque le groupe de mots « Cela fait une éternité » se rapporte au fait que le personnage n’a plus mis les pieds depuis… et non pas au notaire qui a le regret…
J’avais 10 ans lorsque mon père a commencé à perdre les pédales.
Il avait décidé d’aménager les combles. Je ne sais plus très bien ce qu’il voulait en faire, une chambre, une salle de jeux ou peut-être autre chose, qu’en sais-je encore. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y monter. Trop abrupt la transition. Il me semble logique que la folie du père doit avoir été graduelle. Les symptômes qui apparaissent petit à petit. Peut-être qu’il serait agréable au lecteur de lire le développement de la folie du père pour créer un effet plus dramatique ou légèrement angoissant. Et même sans ces effets, le récit gagnerait en profondeur et le drame plus à la portée du lecteur. Ça inclut bien sûr le prochain paragraphe qui est néanmoins insuffisant en lui-même. S’il y a une raison à la folie du père elle pourrait être écrite à ce moment ou plus tard dans le récit.
Il descendit un jour avec un paquet ou un objet dissimulé sous une vieille couverture et s’enferma dans son bureau. Il devenait irascible et de plus en plus solitaire, il ne me parlait plus, les disputes avec maman se multipliaient, elles étaient de plus en plus violentes.
Faire deux phrases ou bien refaire la ponctuation en insérant un « et ».
Maman m’a réveillé une nuit, sans prendre le temps de préparer une valise avec nos affaires.
— Kiki, lève-toi.
— Mais maman, je dors.
— Chut ! Ne crie pas, Kiki !
— Il est trop tôt ! C’est les vacances.
Je le sais, mais lève-toi, tu dormiras plus tard. Attention à la ponctuation. Tendance à alourdir les phrases. Pourquoi pas deux courtes phrases?
— Qu’est-ce qu’on fait ?
Je me demandais ce que l’on pouvait bien faire en pleine nuit de si urgent. Les chuchotements et la précipitation de mère, tout ça ne me disait rien qui vaille.
— Descends sans faire de bruit et n’allumes pas !
— Où est papa ?
— Laisse-le, il dort.
Mais où allons-nous ? Est-ce qu’un gamin de dix ans parle vraiment comme ça ? Je verrais plus un « Mais on va où? » Il faut bien tenir compte de l’âge des personnages dans les dialogues et ne pas faire parler les enfants comme des adultes.
— Chut ! Descends, j’arrive.
— Mais…
— Francky ! Ecoute ce que je te dis pour une fois.
J’insistai un peu lourdement quand ma mère m’invectiva :
— Pour l'amour de Dieu, tu vas faire ce que je te dis une bonne fois pour toutes.
La piété de ma mère n’étant pas à démontrer, je m’exécutais Mauvasi temps – « je m’exécutai » sur-le-champ sans lui poser la moindre question. Chaque ordre donné était mis à exécution dans les plus brefs délais. Plus un mot était sorti de ma bouche avant d’être monté dans la voiture de ma mère.    Attention au temps du verbe et à la négation. – Ne sorti ou n’étais sorti …
Nous avons roulé pendant un long moment dans un silence pesant, jusqu'à ce que je m’endorme dans la voiture. En fin de matinée, nous étions accueillis sur le pas de la porte de sa maison par ma grand-mère. Elle me prit dans ses bras, me serra et m’embrassa fortement.
— Oh, ce que tu as grandi !
— Bonjour mamie !
— Bonjour mon grand, qu’est-ce que tu es beau.
En dépit de son air joyeux, je ressentais son inquiétude, les trémolos dans sa voix la trahissaient.
— Mamie, tu en doutais encore.
— Non, non, non.
— Ah, je préfère ça.
— Je te l’ai souvent dit, tu es le plus beau de mes petits-enfants !
Bien évidemment que j’étais le plus beau, j’étais le seul et unique petit-fils. Ayant seulement deux enfants, le choix du roi suffisait à papi Francis. Tom le frère ainé de maman n’était pas marié et n’avait jamais eu de relation digne d’une union célébrée à l’église. Et puis, Laurie, ma maman, qui s’était mariée très tôt, imposée par son léger ventre bedonnant. Chez les « Dwyer », la règle préétablie était la suivante : rencontre – mariage – relation – enfantement. Par malheur pour papi Francis, maman n’avait pas retenu ses leçons, il n’y avait pas de rattrapage possible. Cela n’était pas une fin en soi, mais il fallait rétablir l’ordre naturel des choses. La jeunesse de sa relation, la précocité de son mariage, ma venue au monde ; sa vie en était à jamais bouleversée d’autant que ma naissance fut très douloureuse. La première et certainement la dernière fois qu’elle mettrait au monde un enfant. Son fugace égoïsme était de rigueur, compréhensible de par les faits.
Etant fils unique, mon faux ou léger narcissisme, selon où nous plaçons la barre, me provenait sûrement de tout l’amour reçu de ma mère. Elle s’employait à me combler de bonheur.
Déjà nous passions à table, mamie Rose essayait de garder son visage souriant, son air jovial en me servant son poulet cajun, mais je voyais la peur dans ses yeux, la même que dans ceux de maman la veille lors de notre fugue, trop jeune, pour comprendre et beaucoup trop excité à avaler ce poulet pour demander ce qui se passait. Éviter les phrases qui n’en finissent plus. Écourter. Idem chez la phrase ciblée suivante. Des phrases trop longues et pleines de virgule ne sont pas pour la plupart, agréables à lire.
Je me régalais à déchiqueter ces pilons de poulet, caramélisés à souhait et moelleux à l’intérieur. Pour moi, c’était ça le paradis, maman et mamie à mes côtés, manger toutes sortes de petits plats préparés par la deuxième plus belle femme du monde et tout ça sans aller à l’école, je savais que cela ne durerait pas, mais j’en profitais un maximum. Ma jeunesse ne me permettait pas de comprendre pourquoi maman et mamie n’étaient pas aussi heureuses que moi de se retrouver ici.
Après les pommes d’amour tout aussi caramélisées que le poulet qui m’ont servi Temps affreux! de dessert, mamie m’avait convié à aller jouer dans l’ancienne chambre de tonton Tom, avec tous ses véhicules militaires, ses camions de pompiers, ses ambulances et ses voitures de police. Pas un peu bizarre que la chambre semble intacte avec tous ces jouets pour une chambre d’adulte. Va falloir travailler plus que ça et ne pas choisir la solution trop facile pour amener un détail que l’on veut dans un récit. Un peu comme un tour de passe-passe. Ma vie était toute tracée, je voulais être un de ces hommes qui conduisent ces véhicules, Et si on remplaçait cette virgule par un point.oncle Tom, lui aussi en avait certainement rêvé, mais la dure réalité de la vie n’était pas celle-là, il était devenu homme de ménage dans le lycée voisin. Moi, je savais que plus tard je deviendrais quelqu’un, c’est papa qui m’avais dit, « fils, ta destinée, c’est toi qui la choisiras », j’ai mis du temps pour comprendre ce que mon père m’avais dit, mais depuis ce jour-là, une chose était sûre, je voulais me battre pour mes idéaux.
Je jouais dans la chambre située au premier étage juste au-dessus de la cuisine, la fenêtre ouverte laissait passer ces effluves de beignets aux pommes, cette senteur m’excitait les papilles, je m’approchais de la fenêtre pour en humer l’odeur. Je me souvenais que mon rêve fut brisé par la conversation qui se déroulait à l’étage du dessous, je n’entendais pas les paroles, Relire cette phrase et expliquer comment une conversation dont on entend pas les propos peut briser un rêve de jeunesse. mais le ton était anormalement effrayant, j’essayais de comprendre les phrases qui sortaient de la bouche des deux femmes que j’aimais le plus au monde, mais toutes deux chuchotaient plutôt qu’elles ne parlaient.
Je savais que quelque chose de sérieux se passait.



Comme le forum est trop lent, je ne m’attaquerai pas tout de suite à la seconde partie. Une chose toutefois que je tiens à préciser. Ce forum est avant tout un forum de lecture et non pas d’écriture, donc il n’est probablement pas le meilleur endroit pour obtenir toute l’aide nécessaire à qui veut écrire. En tant que lectrice avec ma simple expérience, je peux donner un avis sur un texte, mais mes connaissances sont plus que limitées. Par contre, il existe des sites qui se dévouent à la cause. Je sais que quelqu’un ou même quelques ’uns est ou sont passés par ici déjà en laissant leur annonce. Je vais voir éventuellement si je retrouve. Ça pourrait grandement t’aider dans ton désir d’écriture. Pour avoir côtoyé pendant quelques années des auteurs artisans et débutants, je peux te dire que pour réussir ce type de réalisation il ne faut pas ménager ses efforts. « Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage ». Persévérance et détermination sont les moteurs pour passer au-travers de l’épreuve de création littéraire.

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Citer corleonecjc Réponsebullet Envoyé : 27 février 2011 à 02:42
Merci pour toutes ces corrections. D'ailleurs j'en ai corrigé plusieurs. Pour ce qui est du passage avec le père, l'idée de développer "le pourquoi du comment" de cette folie faisait déjà partie de mes plans. Mais je suis content que vous le souligniez, cela me conforte dans mes idées. Cela prouve la nécessité de le faire.
Si il vous revenait en mémoire, le nom d'un site où je puisse poster mes écrits pour ne pas polluer celui-ci, j'en serai ravi.
je ne prends ces corrections comme des critiques mais comme une aide précieuse, merci encore!
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Citer * Ça * Réponsebullet Envoyé : 27 février 2011 à 09:57

Je ne me suis pas rendue compte sur le coup que ma réponse avec toutes ces corrections et directives semblaient un peu prétentieuse. Désolée.
J’étais vraiment pleine de bonnes intentions. (Surtout avec le forum qui me désespère par sa lenteur en ce moment) Je suis soulagée de voir que tu n’as pas eue cette impression, mais peinée que tu te sentes obligé de me donner du vous par contre.

Je vais chercher pour des adresses d’aide plus adaptée, mais attention entretemps aux vendeurs de sites d’éditions à compte d’auteurs.


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Citer corleonecjc Réponsebullet Envoyé : 27 février 2011 à 11:06
Oui, j'en ai déjà entendu parler pour ces sites d'éditions à compte d'auteurs, enfin quand j'en serai là, ce sera un vrai miracle.
Pour la lenteur du site, il est vrai que c'est un peu gênant.
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Citer * Ça * Réponsebullet Envoyé : 28 février 2011 à 20:57
Message posté par corleonecjc

...
je ne prends ces corrections comme des critiques mais comme une aide précieuse, merci encore!


J'ai relu ton message et je me suis demandée (un peu tard je l'avoue) si tu avais posé ton texte pour qu'il soit lu seulement et commenté mais non pas corrigé comme je l'ai fait. J'ai peut-être mal saisi ce que tu voulais. J'ai déjà échangé, lu et relu des textes, des livres, apporté un peu d'aide sous forme de commentaire, corrigé ou informations pour quelques auteurs débutants qui sont maintenant édité en bonne et due forme. Et j'ai cru que c'était cela que tu désirais. Je me sens toute mal de penser que j'ai donné mon avis aussi ouvertement sans avoir vérifié au préalable tes attentes. Je m'en excuse bien sincèrement.

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Citer jeanbatiste Réponsebullet Envoyé : 05 septembre 2012 à 02:55
bonjour

lettre ouverte à mme "CA"

vous voyez, chere dame, que vous pouvez corriger un bien joli texte. vous avez fait un travail de correction et aussi de guide.j admire l aide que vous avez apporté à cette personne.

non, quand je vois et que je lis votre correction. je trouve que je ne me suis pas trompé de site.

c'est ce que j appelle une critique constructive avec un avis sur certaines phrases. une correction avec votre sensibilité de femme et d'ecrivain

chapeau madame pour le travail que vous avez fait

voila bonne journee a tous
jeanbatiste
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