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Chandernagor, Françoise
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Olga, la fille adorée du soldat russe Micha; Olga, elle-même mère de quatre filles qu'elle a aimées comme elle a pu; Olga se meurt. Et cela ne va pas sans heurts et cela s'inscrit dans le temps -qui pourtant, irréversiblement, s'étiole. Cependant Olga refuse de partir et elle oppose aux soins constants de ses filles une révolte à la fois muette et farouche.
Dans La voyageuse de nuit, Françoise Chandernagor dresse le portrait d'une mort contemporaine en révélant peu à peu le parcours tout en nuances d'un amour maternel toujours enveloppant, souvent étouffant. Un amour un peu lourd, car il porte en lui beaucoup d'amertume...
L'écriture est magnifique, avec juste ce qu'il faut de poésie, de lucidité et souvent même, d'humour caustique: un plaisir pour l'âme, si cette dernière n'a pas peur de sa propre vacuité -ou du moins la reconnaît...
«On n'entendait rien ou, plutôt, on entendait le rien: pas le moindre frémissement, froissement, mouvement.Maman n'était plus dans son corps, et elle n'était pas ailleurs. Aucune féerie dans l'air. Elle ne s'était pas transformée en papillon ou en libellule, laissant derrière elle sa chrysalide; son âme ne voletait pas, légère, autour de moi; et ce qui restait d'elle, ici et maintenant, ne s'appelait ni coquille, ni enveloppe, ni première peau, mais «dépouille».»
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Geneviève Lemay
(11 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Gallimard, 2007, 315 p.
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7/1/2011
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