|
|
|
|
|
Werber, Bernard
|
|
C'est mon premier roman de Werber. Je tenais à découvrir cet auteur sur lequel j'ai croisé autant d'avis positifs que de commentaires négatifs très virulents ! Comme quoi il déchaîne les passions et ne laisse pas indifférent.
Après lecture, je reste mitigée car mon opinion a beaucoup varié selon les chapitres du livre. Je me suis sentie tour à tour intriguée, amusée, outrée et étonnée.
En effet, la première partie du roman est assez plaisante, style fluide, très simple avec beaucoup d'humour.La partie des voyages dans "le continent des morts" a été plus difficile à digérer, tellement certaines choses m'ont paru invraisemblables et parfois peu cohérentes. Mais c'est peut-être dû au fait que je ne suis pas habituée à lire de la science-fiction ?
Pour de la science- fiction, l'auteur y est allé fort en abordant un sujet aussi délicat que "l'après-mort"; un des plus grands mystères de l'humanité.
Le sujet est audacieux, mais la facilité avec laquelle les thanatonautes voyagent à travers les cieux en se faisant injecter des drogues habituellement utilisées en anesthésie-réanimation m'a perturbée.
A travers les chapitres, on rentre dans le coma et on en sort comme si c'était totalement anodin et sans conséquences sur l’organisme ?
Il y a en première partie une grande banalisation de la mort, mais l'auteur se rattrape à la fin en montrant tous les aspects négatifs de la «thanatonautique». A noter que j'ai apprécié les petits chapitres sur les différentes mythologies et religions.
Bref, il y aurait beaucoup à dire sur ces 503 pages mais je préfère faire court et vous laisser peut-être découvrir par vous-même ce livre, si ce n'est pas déjà fait. Quant à moi, je trouve que c'est une lecture simple, invitant parfois à réflexion sur des questions existentielles mais ce n'est pas un coup de cœur et ça ne m'a pas donné envie de lire d'autres Werber.
|
|
lyana79
(14 critiques, cliquez pour les voir)
|
|
Genre : Science fiction et Fantaisie
| |
| | Date :
2/1/2008
|
ajoutez votre critique |
|
|
|
|
Werber, Bernard
|
|
Raoul Razorbak a toujours été fasciné par la mort, comme son père, d'ailleurs, qui s'est suicidé, probablement pour aller voir plus vite de quoi il retournait. Devenu adulte, il se fait biologiste et s'allie à son vieil ami Michael Pinson, anesthésiste, pour lancer des humains sur le territoire de la mort en provoquant chez un eux un coma dont ils s'efforceront de les ramener par la suite. Ce sera les premiers « voyageurs de la mort », ou « thanatonautes ». Après quelques échecs, ils se mettront à dresser une carte du « Continent Ultime » sur la base des récits des premiers survivants, et iront de surprise en surprise.
Le sujet pourrait facilement se prêter à l'écriture d'un roman spirituel ou iniatique. Or, ce n'est pas l'orientation choisie par Werber, qui se montre ouvert au mysticisme et à la religion, mais de façon purement cérébrale. Il en découle toutes sortes d'inventions stimulantes pour l'esprit, mais qui ne tiennent pas toujours la route. Ainsi, le tableau des « bonus » et « malus », compte de points auquel est soumis tout humain dans l'au-delà avant de se réincarner, apporte de l'eau au moulin de l'intrigue, mais son application n'est pas très crédible.
Au-delà de ces hypothèses fantaisistes et divertissantes, Werber rapporte aussi toutes sortes de rites et de croyances des quatre coins du monde et de l'histoire et passe à l'occasion quelques messages de sagesse, sans toutefois s'y appesantir. Mais on dirait qu'il reste toujours extérieur à ces croyances, même les plus universelles, et en traite comme un scientifique qui regarderait la société dans un bocal. D'ailleurs, les passages où il présente les angles sociopolitiques du développement de la « thanatonautique » sont peut-être les plus originaux, les plus réalistes et les plus amusants de l'histoire. Ainsi, les thanatonautes se rendent compte qu'il sont peut-être allés trop loin le jour où les grandes entreprises comme « Coma Cola » se mettent à tapisser l'antichambre du paradis d'« affiches publicitaires ectoplasmiques »...
Bernard Werber n'a pas une plume remarquable, et sur un certain plan, on ne peut pas dire non plus qu'il ait le sens du récit. Mais son histoire est captivante. D'un chapitre à l'autre, il y a de l'inattendu, souvent teinté d'humour. Quant à la fin, elle est imprévue mais logique et satisfaisante. Quoique Werber frise l'indécence dans sa manière de nous inviter à lire le deuxième tome de la trilogie, L'empire des anges...
|
|
François Lavallée
(210 critiques, cliquez pour les voir)
|
|
Genre : Science fiction et Fantaisie
| |
Édition : Albin Michel, 1994, 503 p.
|
| | Date :
9/1/2005
|
ajoutez votre critique |
|
|
|
|
Werber, Bernard
|
|
Dans une formidable trilogie, Bernard Werber a fait des fourmis une
civilisation à part entière. Non content d'un tel résultat, il fait
aujourd'hui du royaume des morts un continent bien tangible.
Raoul Razorbak, alors qu'il était encore enfant, devient orphelin de père.
Ce dernier s'est suicidé. Mais Francis, son père, professeur de philosophie,
avait une passion toute particulière : la mort. Il était fasciné par tout ce
qui se rapporte à la vie après la vie, à son mystère, à ses mythologies, aux
religions qui en sont nées. Le suicide de son père est donc considéré
comme un prolongement de son travail et non comme l'aboutissement de son
désespoir. À l'enterrement, il va faire la découverte d'un enfant de son
âge, Michal Pinson, et ce nouvel ami, il va l'initier à la lecture des
mythologies, aux grands livres de la mort des religions de tous les peuples.
Séparés à l'adolescence, les deux compères vont se retrouver à l'âge adulte
et Raoul, toujours plus passionné par le Grand Voyage, va entraîner son ami dans une aventure de folie : partir à la découverte du royaume des morts en
réalisant ce que l'on appelle couramment une NDE (Near Death Experience).
Appuyé en secret par le Président de la République, ayant vécu lui aussi une
expérience de mort rapprochée, nos deux héros aidés de leurs talents de
biologistes (Raoul) et d'anesthésiste (Michael) et d'une jolie
infirmière, vont faire des essais de mort assistée sur des détenus à
perpétuité volontaires d'une prison parisienne. La 123e tentative est la
bonne : on peut faire mourir un homme puis le ressusciter. Va alors s'engager
une formidable aventure pour décoller de son corps et partir jusqu'à la
porte du royaume de la mort. Franchir la première porte, mais aussi la
deuxième, pour arriver à... Vous n'aurez qu'à lire le livre pour le savoir.
Mais de telles découvertes ne restent par secrètes bien longtemps et le
grand public se passionne très vite pour cette aventure d'un nouveau
genre, reléguant Armstrong, sa phrase et sa navette Apollo au rang de gag.
Si les gens n'avaient fait que suivre les exploits des thanatonautes
par journaux interposés, cette découverte aurait été parfaite. Mais les gens
ont eux aussi accès à la thanatonautique. Désormais, tout un chacun est
capable de se décorporer pour mourir une heure et partir à la rencontre de
la grande Faucheuse, puis en revenir indemne, ressuscité. Les Hommes vont
même découvrir le secret pour réussir leur vie et ne plus avoir à passer par
le passage de la vie terrestre. Tant de découvertes vont changer
complètement la manière d'être d'une planète entière.
Bernard Werber s'est attaqué à un sujet tabou : la Mort. En restant sérieux, sans jamais plonger dans le morbide facile, Werber s'est inspiré du
témoignage des miraculés. Il s'est basé sur les NDE, ou cas de « quasi-mort », pour imaginer des savants partant à la découverte de ce qu'il y a
au fond de ce décor mirifique et éblouissant, au bout du tunnel
(images souvent évoquées par des rescapés d'une NDE). Mais il a été plus
loin que : « Je meurs, je vois le tunnel, la lumière, je vois ce qui est
derrière, je ressuscite, et j'inonde le monde de mes découvertes.&nsp;» Il a
imaginé comment le monde réagirait si la mort n'était plus qu'un passage, si
tout ce qu'elle avait représenté pour les hommes depuis la nuit des temps
était balivernes et fadaises. Le regard de l'Homme serait changé
définitivement. S'aidant aussi bien des livres de la mort des Tibétains, des
Chinois que de la Bible, et de son immense talent, Werber nous offre encore une fois un superbe roman où se mêlent habilement philosophie et
aventure...
|
|
Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
|
|
Genre : Science fiction et Fantaisie
| |
| | Date :
avant 2001
|
ajoutez votre critique |
Livre(s) de Bernard Werber critiqué(s) sur le Guide
|
|
|
En ligne : 28966 visiteur(s)
|