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Hausser, Isabelle
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Ce roman est un hymne d'amour à l'Allemagne, à la musique (surtout celle de Bach) et aux relations familiales.
Agnès, la cinquantaine, apprend par un jour d'hiver le décès de sa fille et de son gendre sur une route verglacée. Elle doit se rendre en Allemagne où vivait sa fille, elle y retrouve ses petits-enfants qu'elle n'avait pratiquement jamais vus - car sa fille ne tenait pas à sa présence - mais que celle-ci lui a confiés dans un testament! Amour, haine? Peu à peu, Agnès découvre les secrets de la vie de sa fille et se rend compte qu'elles étaient beaucoup plus proches l'une de l'autre qu'elle ne croyait!
Agnès est une femme pleine de ressources à qui on s'attache.
Seul reproche : son attitude face à ses autres enfants ne me semble pas crédible, son instinct semble plus fort envers sa fille décédée qu'envers les enfants qu'il lui reste!
Isabelle Hausser connaît bien l'Allemagne où elle a vécu et, sous sa plume, Bonn et ses rives du Rhin retrouvent tout leur charme romantique!
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Christelle Divry
(832 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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3/1/2003
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Hausser, Isabelle
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La table des enfants est un bouleversant roman sur les relations mère-fille. L'écriture est réellement superbe, très poétique. Les personnages sont très complexes. Vraiment, un roman à lire! Alors qu'Agnès travaille à la bibliothèque de l'ULB sur son dernier roman, on l'appelle au téléphone pour lui annoncer que sa fille aînée, Elisabeth, vient de mourir dans un accident de voiture aux côtés de son mari. Aussitôt, éperdue de chagrin, Agnès quitte Bruxelles, ses deux jumeaux de 17 ans et son deuxième mari pour Bad-Godesberg, en Allemagne, où Elisabeth habitait. Le notaire d'Elisabeth lui apprend que celle-ci a rédigé il y a peu son testament et qu'Agnès est instituée exécutrice testamentaire : Elisabeth a chargé sa mère de l'éducation de ses deux enfants et de l'administration des biens qu'elle leur laisse... Agnès ne comprend pas. Pourquoi faire son testament si jeune? Pourquoi Elisabeth n'a-t-elle pas confié les enfants à son mari? Savait-elle qu'ils allaient mourir ensemble? Pourquoi faire une telle confiance à sa mère alors que depuis son mariage, Elisabeth tenait sa mère à l'écart de sa vie? Anesthésiée par la douleur, Agnès découvre peu à peu, en s'installant dans la maison de sa fille, en vivant dans l'intimité de ses objets familiers, qu'Elisabeth lui a caché de nombreux pans de sa vie de ces cinq dernières années. Pour faire son deuil, par amour pour sa fille et ses deux petits-enfants qui dépendent d'elle maintenant, Agnès est bien décidée à éclaircir tous ses mystères. Je ne résite pas au plaisir de vous recopier la première page: « Tout finit trop vite! Pourquoi ne veut-on pas le croire? Disparus les petits pas trottinant sur le plancher, les cauchemars angoissants, les rires cristallins, les câlins, les caprices et les malices. Terminés les bouderies, les chantages et les comédies. On se croyait à l'orée d'un univers illimité. Après les réticences et les rébellions, on s'est résigné. Au fur et à mesure que passaient les années où, en s'emboîtant, les événements finissaient par s'embrouiller, on s'est raccroché à cette unique certitude, à ces vies d'enfants suspendues à la sienne. Et soudain, on ne s'y attendait pas, tout s'est dérobé. La maison est silencieuse. « En quelques enjambées du temps, elle est devenue le tombeau de ces années miraculeuses. Et pourtant ne l'avaient-elles pas annoncé? Tout le cortège de mères et grands-mères, tantes et grands-tantes, vieilles amies de la famille, domestiques d'expérience, vieilles dames pensives rencontrées dans les parcs et les squares l'avaient répété, les petits grandissaient et vite s'en allaient, il fallait en profiter. Bientôt, il serait trop tard. Mais on ne les croyait pas. Comment les croire devant la marée des couches-culottes froissées, des lessives sans cesse recommencées, devant les flaques de compote, les purées de carotte renversées-recrachées, l'alignement des biberons à stériliser? Lorsque jusqu'au soir on est assourdie de hurlements, de rires et de chamailleries au point, parfois, de ne plus s'entendre penser? « Comment les croire quand on sent au creux de ses bras l'odeur de savon et de talc des petits enfants sortis du bain, la pression de leurs mains potelées sur son cou ou le battement de leur cœur affolé dans le noir de la nuit? Comment croire qu'un jour ils n'aient plus besoin de vous? « Un tourbillon vous emporte. On se noie dans les tâches quotidiennes sans voir les années s'envoler, les enfants se métamorphoser. Mais on croit si fort à la permanence des choses. À quoi bon s'inquiéter? Un soir, dans la maison désertée par les aînés, on s'affole à l'idée que ce monde enchanté va disparaître. Comment! Tout finirait en même temps? Et la jeunesse et les enfants. Faut-il, comme jadis, s'acheter des robes sombres et, sans espoir, écouter tomber, l'un après l'autre, les jours vous séparant de celui de votre mort? Ne peut-on faire resurgir le temps enfui? « Entendre à nouveau les petits pas trottinant sur le plancher? »
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Anne-Charlotte
(113 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
10/1/2002
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