Ce livre est la transcription d'un carnet codé par un enquêteur du Saint Office. Le Saint Office vous connaissez obligatoirement, c'est la version 1920 de l'Inquisition. Il enquête sur des affaires de satanisme pour lesquels il est nécessaire d'avoir parfois recours à la force. Envoyé à Naples, il commence son travail mais rien ne se passe vraiment comme prévu et l'homme décrit au jour le jour ses difficultés. Il est confronté à la Camorra et essaye de s'infiltrer pour trouver les responsables de rites sataniques.
Pour en savoir plus il propose ses services de traducteur pour aider un mafieu à comprendre un livre du XVIIe siècle écrit en français. La lecture de ce livre le fait sombrer dans la folie.
L'auteur nous emmène avec lui, avec son personnage qui perd pied et on plonge avec lui, il se questionne mais comme il utilise le «Je», c'est comme si le lecteur se questionnait lui même. Cette deuxième partie de l'histoire est particulièrement réussie car on ne tombe jamais dans l'excès, toujours sur le fil du rasoir. On ressent presque la folie qui s'empare du personnage.
Puis l'enquête reprend vers d'autres horizons qui vont mêler deux mythes, lovecraftien et grec. On ne sait pas où on va parce que c'est imprévisible et c'est ce qui m'a le plus plu dans ce bouquin. Comme on est dans la peau du personnage on est vraiment embarqué.
C'est la première fois que je lis un truc de ce genre. Lire un journal au jour le jour peut paraître un peu rébarbatif mais c'est plutôt fluide et les illustrations apportent un plus sympas.
Une bonne petite découverte au hasard de mes navigations sur la toile qui mérite le détour. Il y a une vraie imagination.