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Sachs, Maurice
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Voilà une autobiographie qui sort de l'ordinaire. Maurice Sachs est né en 1906, et mort en 1945. Sa vie fut un tourbillon. Il fut scélérat et connut la misère et la prison. Il vécut dans le Paris de l'entre-deux-guerres. Il fréquenta Cocteau, Gide, Max Jacob, Maritain. Il fut vendeur de tableaux. De parents juifs, athée converti au catholicisme, il entra pour 6 mois au séminaire, dont il sortit par la petite porte pour faits homosexuels. Il se convertit au protestantisme pour épouser la fille d'un dignitaire baptiste américain. Épouse qu'il abandonna quelques mois après la noce. Pendant la guerre il se fit délateur et escroc, et finit en prison à Hambourg, lorsque la Gestapo ne supporta plus sa duplicité. Sa vie se termina par une balle dans la nuque sur une route allemande. Une ordure, je vous dis.
Pourquoi alors parler de lui, me direz-vous? Simplement pour ceci: voilà un auteur qui écrit dans une langue que l'on ne rencontre plus. Un style d'un classicisme étourdissant. Cet homme a l’écriture dans la peau. Son honnêteté intellectuelle ne fait aucun doute. Dès le début du livre, il se décrit comme un voleur. Il ne cherche pas à se justifier. Pour cela, beaucoup lui sera pardonné. Comme à une autre fripouille, j'ai nommé Louis-Ferdinand Céline.
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Guy Capelle
(559 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Biographie
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11/1/2008
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