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Stendhal
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Un monument. Hors concours bien évidemment.
Le jeune Julien Sorel, fils de charpentier (tiens, j'y pense, un certain J.-C. aussi), décide de faire carrière comme prêtre. Heureusement ou malheureusement pour lui, il est aimé des femmes. Cela pour l'anecdote.
Une peinture féroce des moeurs en France vers 1830.
Napoléon est passé par là, les nostalgiques voudraient retrouver les fastes de la royauté. La noblesse aussi.
C'est le début de l'ère industrielle.
Stendhal espère l'arrivée d'une certaine justice sociale.
Cela pour le contexte.
Mais surtout, quelle description psychologique...
Julien sera aimé par Madame de Rênal et par Mathilde de la Mole.
Une bourgeoise et une fille de marquis. On sent bien laquelle est préférée par l'auteur.
Mais aucune des deux n'a peur d'aimer.
Julien, pourri d'ambition et par là fort antipathique, ne comprend pas bien ce qui lui arrive...
Un certain Sigmund, qui n'est arrivé que plusieurs dizaines d'années plus tard, dira que nous sommes vécus par notre inconscient.
Le brave Julien Sorel est né et mort trop tôt.
Une citation trouvée en butinant :
« Notre plus grand romancier, Stendhal, étudiait les hommes comme des insectes étranges, qui vivent et meurent, poussés par des forces fatales; son seul souci était de déterminer la nature, l'énergie, la direction de ces forces; son humanité ne sympathisait pas avec celle de ses héros, il restait supérieur à leur misère et à leur folie, il se contentait de faire son travail de dissection, exposant simplement les résultats de ce travail. L' œuvre du romancier doit cesser où commence celle du moraliste. »
Emile Zola, Causeries dramatiques, 1881
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Guy Capelle
(559 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Classique
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7/1/2004
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