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Ionesco, Eugène
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Son oeuvre, Ionesco l'a écrite avec le désespoir de l'Homme. L'absurde, en général, est retombé comme les bombes, après la Deuxième Guerre mondiale. Ce n'est pas un absolu, mais l'Homme, dans toute sa laideur et sa beauté, délaisse ici ses artifices pour nous montrer sa peur. Une pièce sur la peur de mourir, voilà Le roi se meurt !
Le roi est mourant. « Tu vas mourir, lui dit la reine Marguerite, tu vas mourir dans une heure et demi, tu vas mourir à la fin du spectacle! » Ça y est, la distance est créé et - comme une gigantesque métaphore - plus le roi s'affaiblit, plus son royaume rétrécit. Tout disparaît avec lui comme si seulement son regard sur le monde faisait tenir en place la réalité.
Merveilleux bijoux de tristesse et d'espoir, Le roi se meurt est à lire, oui (et sa lecture en est aisée!), mais il est surtout à relire comme l'une des plus magnifiques mélopées sur la mort : drôle, émouvante et cinglante. La finale, fabuleuse, devrait être certainement le rêve de tout acteur et pour celles qui se plaignent (à raison) que la dramaturgie n'a pas offert assez de rôles intéressants pour les femmes, celui de la reine Marguerite est l'un des plus beaux.
Né en Roumanie en 1912, Eugène Ionesco est vite accueilli par la France, comme beaucoup de ses contemporains...
« Écrivain et auteur dramatique français, chef de file du "théâtre de l'absurde", il s'oppose toute sa vie au théâtre bourgeois et littéraire de l'époque pour renouer avec l'héritage des avant-gardes des premières décennies du siècle. » (Corvin, Dictionnaire encyclopédique du théâtre)
Suggestion(s) de lecture : Auteurs « absurdes » à surveiller : Roland Dubillard, Jean Tardieu, Guy Foissy, Samuel Beckett, entre autres...
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Guillaume Lemée
(10 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Théâtre
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| | Date :
11/1/2003
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Ionesco, Eugène
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Le roi se meurt est une pièce de théâtre écrite en 1962. Son originalité réside dans le mélange du tragique et du comique propre à Ionesco. La mort du roi Bérenger Ier est ici mise en scène. Le roi, apprenant qu'il ne lui reste plus qu'une heure à vivre, oscille entre la révolte et la résignation, pour finalement céder à ce dernier état de fait. Il est entouré de cinq personnages ayant un rôle bien précis. Deux épouses, l'une représentant la mort, l'autre la vie; un garde lui rappelant la plénitude de sa vie passée; une bonne à tout faire, Juliette, qui s'apitoie sur le sort du roi, et le médecin, rappelant le caractère pressant du temps.
« Cette pièce est un essai d'apprentissage de la mort. » (Ionesco)
Cette agonie sur scène apparaît comme une sorte d'exorcisme où la littérature permet de vivre la réalité.
À travers ce récit, chaque homme prend conscience qu'il va mourir et qu'il va devoir un jour ou l'autre affronter cette dure réalité.
Suggestion(s) de lecture : -La religieuse de Diderot
-Les liaisons dangereuses de Laclos
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Sarah Bonhomme
(première critique)
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Genre : Théâtre
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| | Date :
6/1/2002
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