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Enquist, Anna
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«Au printemps 1775, Elizabeth Cook, 34 ans, seule depuis trois ans, attend le retour de son célèbre époux, James Cook, qui effectue son second voyage exploratoire.
Alors qu'elle se prépare à l'accueillir, qu'elle imagine une vie nouvelle, la reconstruction d'une relation conjugale et familiale authentique, l'angoisse l'étreint. Déroulant le fils de sa mémoire, Elisabeth revisite ses longues années de solitude, ses difficultés, ses douleurs, ses drames vécus dans le secret – et s'interroge sur la possibilité de recréer un lien si ténu.
James Cook revient enfin mais la mer l'attire plus que tout et il ne pense bientôt qu'à repartir…
Très ancré dans la réalité, très documenté sur la société londonienne du XVIIIe siècle, ce roman historique somptueux propose un magnifique portrait de femme, véritable personnage de fiction à l'incroyable destin.»
«Somptueux» me paraît exagéré. «Très documenté» est plus juste et pas que sur la société; beaucoup de détails aussi sur la marine (bien sur!) et sur la musique (j'ai préféré.)
Le personnage féminin m'a paru très réaliste avec ses questions, ses doutes et sa recherche de la vérité sur ce qui s'était passé.
Quelques longueurs et répétitions mais beau dans l'ensemble.
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médée66
(173 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Actes-Sud, 2005, 486 p.
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| | Date :
8/1/2011
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ajoutez votre critique |
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Schlink, Bernhard
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Quatrième de couverture :
« Les grands-parents du jeune Peter Debauer travaillent
comme relecteurs pour une collection de littérature populaire. Souvent,
Peter dessine ou fait ses devoirs au dos de jeux d'épreuves corrigées.
Un jour, il se met à lire un de ces feuilletons malgré l'interdiction
grand-parentale.... »
En fait, il ne lit que quelques feuillets. Adulte, il lira d'autres
pages de cette histoire et voudra savoir qui en est l'auteur. C'est
ainsi qu'il découvrira l'histoire de son père. Le « jeune Peter » passait ses vacances d'été chez ses grands-parents. C'était une façon pour sa mère de s'en débarrasser. Aucun contact affectif entre eux. Sa mère, très froide, ne lui parle jamais de son père, mort avant sa naissance. La mère vit en Allemagne et les grands-parents en Suisse.
Mais peu importe l'histoire puisque ce n'est qu'une trame pour faire
passer des questions et des évaluations parfois surprenantes.
Le liseur que j'avais trouvé très bien parce qu'il
obligeait à se poser des questions sur notre responsabilité, parce qu'il parlait de la guerre de 40, des camps, parce que l'auteur n'affirmait rien mais semblait réfléchir et évoluer au fur et à mesure des évènements.
Dans Le retour, il y a toujours les questions et les remises en
question. J'avoue ne pas toujours avoir bien compris et même avoir été
gênée par certaines idées.
Ce livre parle encore de la dernière guerre, du fascisme, au travers de
la philosophie du droit (???) par le biais du mythe d'Ulysse. (re ????)
Le retour d'Ulysse, le retour du soldat de l'histoire, le retour du
père, le retour de Peter auprès de Barbara, ont-il la même origine ?
L'auteur semble traumatisé par le fascisme allemand, la responsabilité
du peuple allemand, sa propre responsabilité et notre responsabilité à
tous. Nous avons tous le mal en nous et nous ne savons pas comment nous
réagirions dans une situation extrême. Il ne faut pas oublier le
fascisme, il ne faut pas le nier ou faire semblant de ne pas le voir, il ne faut pas le juger, non plus, car nous avons tous en nous le mal et le bien et que nous sommes capables de faire pire. (Oh merde !)
Le tout étant traité de façon philosophie, je suis tentée par
l'inconstance agaçante de l'auteur de vous dire que tout ce que j'ai dit est totalement faux.
Petites phrases intéressantes :
P. 322 : « Ce que nous prenons pour la réalité, ce ne sont que des textes et ce que nous considérons comme des textes, ce ne sont que des
interprétations. »
P. 217 : Marx : « Les philosophe n'ont fait qu'interpréter le monde
différemment, alors qu'il s'agit de le changer. » C'est bien ce que je
dis : les philosophes parlent pour ne rien dire...
P. 271 : « Nous ne punissons pas le meurtrier parce qu'il a mis un terme à la vie d'un être humain sans sa volonté. Qu'y aurait-il là de
répréhensible ? [...] Non seulement il ne souffre plus de ce dont il
souffrait dans la vie, de solitude, de maladie, de pauvreté et de
bêtise, il ne souffre pas non plus de sa mort. [...] Nous punissons la
perfidie et cruauté avec laquelle il a commis l'acte, [....] Mais
pourquoi punissons nous aussi le meurtre [...] Non pas à cause de la
victime mais à cause des autres. A cause de tous ceux qui comptaient sur la victime et à qui elle est enlevée. [...] La dimension que nous
donnons aux mondes où nous vivons et la façon dont nous définissons
leurs ordres sont notre affaire, non l'affaire du meurtrier. Ce n'est
pas lui qui commet le meurtre, c'est nous. » « Mea culpa ! Bien sur ! »
J'avoue que ça donne à réfléchir, que ce livre est loin d'être
lénifiant, c'est pourquoi, même si je ne suis pas d'accord sur tout, je
lui met un 4/5.
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médée66
(173 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Gallimard, 2007, 383 p.
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| | Date :
8/1/2010
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ajoutez votre critique |
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Schlink, Bernard
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Un fils cherche qui fut son père; quelqu'un de peu recommandable sans doute: la maman ne veut rien dire... Il a de plus été marqué, sans savoir pourquoi, (réminiscence?) par une histoire incomplète, lue sur un manuscrit chez son grand-père; c'est une énième variation sur le retour du guerrier, ici un soldat allemand évadé d'un camp sibérien, qui trouve sa femme aux côtés d'un nouvel homme et d'un nouvel enfant...Le narrateur veut connaître la fin de l'histoire. Les 2 enquêtes vont se rejoindre, puisque l'auteur du récit se révélera être... son père. A l'arrière-plan, l'archétype des récits de «retours»: l'Odyssée. Mais Ulysse voulait-il vraiment retrouver Pénélope?...Il repartira...Vaut-il mieux le confort bourgeois et la fidélité conjugale, ou l'aventure permanente, sans s'attacher à personne? Pour les amateurs de philo, une réflexion sur le Bien et le Mal, intimement liés, etc...
Un livre touffu et ambitieux. J'ai de loin préféré, du même auteur, le Liseur, plus sobre, et néanmoins profond.
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Mildcat
(118 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
11/1/2008
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ajoutez votre critique |
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Boyer, Anne et Michel D'Astous et Roger Des Roches
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J'ai lu ce livre parce que je n'ai pas écouté les trois premières
années de ce téléroman et que j'ai commencé à l'écouter cette année;
alors j'ai voulu savoir ce qui me manquait.
Toutefois, à la lecture du livre, je n'ai rien appris de nouveau...
par rapport aux grandes lignes que nous entendions de la part des gens
autour de nous et des annonces. Bon : je suis déçue, c'est certain.
Pour ceux qui n'ont pas vu la série, voici un court résumé.
Madeleine, mère de trois enfants, a tout quitté d'un coup (famille et
mari) et voici que 23 ans plus tard, elle revient dans le village où
habite encore sa famille. Ce sont tous les secrets qui entourent
son départ que nous sommes censés découvrir dans ce roman.
Pour les secrets, je ne suis pas certaine de vraiment comprendre
pourquoi elle est partie vraiment. De plus, j'avais souvent
l'impression que des bouts étaient sautés dans l'histoire. Moi, je
n'ai pas aimé, mais peut-être que d'autres qui ont vu le téléroman
découvriraient autre chose...
Question narration, le livre est bien fait car tous les personnages
ont l'occasion de présenter leurs pensées intérieures, étant
narrateurs à tour de rôle. En ce qui concerne Maurice, c'est par le
biais de son journal que nous apprenons à le connaître.
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Dytal
(516 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Arts et littérature
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Anna Enquist critiqué(s) sur le Guide
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En ligne : 31977 visiteur(s)
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