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Palliser, Charles
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Je viens de finir ce livre, et je me retiens de ne pas m'y replonger depuis le début (alors que jamais je n'ai eu envie de relire un livre terminé, jouissant d'une excellente mémoire). On est ébloui, broyé, terrassé par la virtuosité du Quinconce. On ne saurait finalement le comparer à aucun autre livre... C'est une oeuvre labyrinthique où l'on se perd avec délice, et où je retournerais m'égarer encore et encore... Il me fait penser au génie wellesien, qui fait de Citizen Kane la seule oeuvre que je puisse apparenter au Quinconce : un puzzle dont les pièces s'assemblent (ou paraissent s'assembler), on suit une piste, puis le rideau tombe, nous laissant méditer sur les mystères qui restent à élucider. Charles Palliser nous donne toutes les réponses, en apparence, avant de soulever à la toute fin de nouvelles questions qui torturent notre esprit (et donnent envie de relire l'intégralité de ce long roman pour tenter de percer à jour ce diabolique enchevêtrement). Il continue de vous hanter bien longtemps après que vous l'ayez lu... Offrez-vous ce roman pour ne pas passer à côté d'une expérience littéraire sublime, et de longues nuits blanches et délectables !
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Alice
(2 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Roman historique
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9/1/2007
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Palliser, Charles
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Le quinconce est mon choix « coup de cur », i.e. ce que je considère comme le meilleur livre que j'ai jamais lu pour l'instant et j'imagine mal quel autre pourrait à l'avenir le détrôner (mais qui sait!).
Je ne raconterai pas l'histoire - ce serait rendre un très mauvais service à ceux qui envisagent de le lire -; il suffit simplement de savoir que c'est un roman policier haletant, qui fait 1800 pages (!?) mais dont on regrette, une fois le roman fini. qu'il n'en fasse pas 1000 de plus, qui raconte l'histoire d'un petit garçon qui vit - au début -
à la campagne et qui se trouve progressivement plongé dans un océan de turpitudes, pour de sordides histoires d'héritage avec des ancêtres - par le sang et par alliance - tous plus ignobles les uns que les autres qui veulent sa mort ou qui veulent le préserver de la mort pour leur propre intérêt. Stop! Je n'en dis pas plus, j'en ai déjà trop dit.
Le quinconce est un roman à multiples facettes: roman policier bien sur avec une intrigue captivante - bien qu'enchevêtrée - dont jamais je ne me suis lassé; roman historique ensuite qui décrit avec une précision diabolique cette Angleterre impitoyable des débuts de la Révolution industrielle (l'auteur cite Dickens et Wilkie Collins comme
ses inspirateurs mais l'élève a - selon moi - très largement dépassé ses illustres maîtres dans son uvre); roman initiatique et philosophique qui raconte l'enfance puis l'adolescence d'un petit gamin qui est confronté petit à petit au mal, à la trahison, à la mort et à toutes sortes d'autres épreuves qui aiguisent son jugement et ses réflexions sur la vie, la morale, le bien et le mal; roman politique avec l'intervention haute en couleurs de personnages ectoplasmiques qui s'affrontent sur des sujets de politique; roman d'épouvante enfin avec des passages véritablement insoutenables (fin de la deuxième partie et
début de la quatrième).
Le quinconce est tout cela à la fois. Toute critique est réductrice et un peu vaine et ne remplacera jamais l'impression profonde ressentie en lisant le roman.
Je ne relis jamais les livres que j'ai déjà lus habituellement car je n'ai « pas le temps » (comprendre: « il y a tellement de livres à découvrir que je ne peux me permettre d'utiliser mon temps de lecture à
relire des livres que j'ai déjà lus »). J'ai lu Le quinconce.... trois fois et ai systématiquement organisé des soirées en tête a tête avec des amis qui l'avaient lu, tout simplement pour en parler.
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Fabrice Conchon
(14 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Roman historique
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de charles palliser critiqué(s) sur le Guide
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