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quatuor d'Alexandrie (Le)
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Durrell, Lawrence
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Pour ceux qui ne connaissent pas l'auteur, un mot sur lui : de nationalité anglaise, il naît en 1912 à Jullundur en Inde et meurt en 1990 à Sommières en Provence. Ses dix premières années passées sur fond de mystères tibétains lui resteront en mémoire au point qu'il les prêtera à certains personnages. Il rentre en Angleterre en 1923 et prend aussi le pseudo de Charles Norden pendant un moment pour écrire Panic Spring. C'est en 1938 qu'il commence Le quatuor. Vivant en Grèce lors de la Seconde Guerre, il va aussi vivre en Égypte. Il remplit aussi des fonctions officielles à Rhodes, en Argentine, en Yougoslavie, etc., puis s'installe à Chypre pour donner des cours. La première partie de cet ouvrage a été publié en 1959. Après Le quatuor viennent Tunc, Nunquam et Le quintette d'Avignon.
Le quatuor est, comme il se doit, une oeuvre en quatre parties. Justine, Balthazart, Mountolive, Cléa. Pour ceux qui aiment les briques, c'est le livre à lire. Il comporte plus de 1000 pages écrites en tout petit. J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois car je n'accrochais pas, puis je me suis lancée.
La base de tout, c'est la ville d'Alexandrie, où évoluent les personnages. Les critiques, lors de la sortie, ont taxé ce livre de « romantisme et baroquisme ». La structure du livre est très complexe, beaucoup d'amours contrariées, sur fond de descriptions détaillées de la ville et surtout de l'atmosphère de celle-ci qui imprègne tous les personnages. Justine est une femme juive dont le narrateur devient l'amant; en trame sous-jacente viennent s'imbriquer la vie sociale, administrative, politique de l'époque et de l'endroit.
Balthazart fait partie du cercle de personnages, Mountolive est un officiel anglais et Cléa un peintre.
Chaque livre relate la même histoire avec le point de vue de chacun, les sentiments de chacun et surtout une vision différente des faits et gestes des autres personnages. C'est intéressant de voir à travers eux car, comme partout, chacun voit, sait ou pense suivant son regard, son vécu, son caractère et les bribes de secrets qu'il connaît.
J'ai mis du temps à lire ce livre car il n'est pas question de passer la moindre ligne. J'ai admiré surtout l'écriture qui, pour moi, est superbe, mais les descriptions sont tellement bien faites que l'on peut les voir en fermant les yeux. On pourrait peindre les rues, les villages, les maisons et les personnages, il a une façon extraordinaire de vous faire vivre ses différentes histoires. Bon courage et bonne lecture à ceux que cela intéresse.
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Mirese
(121 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Roman historique
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2/1/2005
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