Ce livre avait initialement pour titre Ces plaisirs... et est paru la première fois en 1932.
Cette lecture m'a révélé le don d'observation indéniable de Mme Colette. En effet, elle décrit avec beaucoup d'acuité et l'aspect physique et ce qu'elle devine du psychisme de toutes ces personnes qu'elle a réellement connues notamment en assistant à des fumeries d'opium.
J'ai beaucoup apprécié sa description du plaisir feint de Charlotte afin de ménager la sensibilité de son amant ainsi que sa conversation avec Damien, le Don Juan. Ceci dit, à la fin, j'ai eu comme le sentiment de ne pas avoir tout saisi des messages que l'auteur voulait faire passer. Y a-t-il effectivement des messages à saisir ou Colette ne fait-elle que décrire ce qui l'entoure?
Tout au long du roman, elle se positionne en observatrice et aborde le sujet de l'homosexualité masculine et féminine en recueillant les confidences de divers individus; ce n'est que vers la fin, quand elle parle du sentiment de jalousie que j'ai ressenti quelque chose de personnel dans ses propos.