Faulques, ancien photographe de guerre, vit retiré dans une tour au bord de la mer dans le sud de l'Espagne. Il peint une grande fresque représentant la guerre de l'antiquité à nos jours. Un jour, il voit débarquer un Croate qu'il a photographié lors de la guerre fratricide de Yougoslavie. Cette photo primée a valu au croate Markovic l'emprisonnement et la torture par les Serbes. Sa femme et son fils ont été assassinés. Il vient pour tuer Faulques.
Le huis clos entre les deux personnages forme la trame de ce livre pesant et douloureux. De nombreux retours en arrière nous font vivre en voyeurs les conflits de ces dernières dizaines d'années. L'éthique de la photographie de guerre, qui capte sans participer, donne une idée de notre civilisation insensible.
J'ai été dérangé par une certaine intellectualisation de la violence. La guerre-spectacle n'invite guère à la réflexion. Un demi-échec donc, à mon sens.