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paradis un peu plus loin (Le)
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Vargas Llosa, Mario
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J’aime beaucoup Mario Vargas Llosa, mais ici je ne le suis pas tellement. Pour l’histoire d’abord : tout au long du livre nous allons suivre, en détail, deux vies. Celle de Flora, Florita ou encore « l’Andalouse » d’une part et celle de Paul Gauguin d’autre part. Le lien entre les deux ?... Gauguin, aussi appelé « Koké » à Tahiti, est le petit fils de Florita qu’il n’aura jamais connue.
Florita est une pré-révolutionnaire qui ne songe qu’à développer son « Union Ouvrière » à travers la France. Après un terrible premier pas dans le mariage, elle ne rêve aussi que de la libération de la femme au travers de la dite Union ouvrière. Elle est d’origine péruvienne par son père et cela nous vaudra un séjour là-bas et une assez bonne description de la situation de ce pays à cette époque. Tout cela se passe à l’époque du développement des théories sociales et politiques de Fourier, Proudhon, Saint-Simon, et même Cabet, soit dans le courant des années 1830 et 1840.
Gauguin, nous le connaissons tous mieux. Il y a sa période Bretagne, celle avec le « Hollandais fou » en Provence, Paris, puis Tahiti et Maurice. Sa maladie: la syphilis qui le gagnera petit à petit, ses métiers divers et variés, sa passion pour son art et les Maoris restés bien plus sauvages et authentiques que les Européens. De son vivant il sera bien incompris mais aussi difficilement compréhensible.
Tous les deux sont des personnages qui auront été au bout de leurs passions.
Mais le livre m’a semblé trop long, trop détaillé et même parfois répétitif. En outre, l’auteur mélange sans cesse des périodes différentes de la vie de chacun, ce qui ne simplifie pas la vie du lecteur. Le ton est tantôt celui d’un biographe, tantôt celui d’un proche et enfin aussi celui d’un romancier.
S’il nous apprend beaucoup de choses sur la vie du peuple à cette époque (Zola était cependant plus clair et plus puissant à ce niveau) ainsi que sur la condition féminine, le livre n’en reste pas moins un peu lourd.
Vargas Llosa ne nous a pas habitués à cela !
Suggestion(s) de lecture : Du même auteur : La fête au bouc, La méchante petite fille et La marâtre
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Hubert Viteux
(225 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Gallimard, 2003, 595 p.
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10/1/2007
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