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Druillet, Philippe
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Il n'est pas facile d'écrire sur La nuit de Druillet tellement cette œuvre est noire. Déjà, les albums habituels de ce fantastique dessinateur ne respirent pas vraiment la joie de vivre, mais celui-là est sans doute le plus pessimiste de l'auteur. Le ton est donné dans la préface où Philippe Druillet fustige avec une violence incroyable les médecins responsables, selon lui, de la mort de son épouse Nicole, décédée en 1975. Cette préface se termine par ces mots : « Cadavres futurs, tenez-vous prêts et attachez vos ceintures !..., j'apprends à aimer la mort... j'ai du goût. »
Et la BD commence.
Dans le futur, à une époque indéfinie, survit une humanité dégénérée, un peuple de « junkies » ne vivant que pour la drogue. Des bandes de motards se combattent sans cesse et s'entre-tuent dans un monde terrifiant et décadent. Mais la drogue vient à manquer et les tribus s'unissent pour prendre d'assaut l'énorme dépôt de dope. Ce dernier combat est sans espoir et ils le savent. Danses barbares, tueries, visions apocalyptiques... L'album, dessiné magnifiquement, n'est que le récit de cet ultime affrontement. Pas d'espoir, pas la moindre once de beauté dans cette oeuvre, la plus forte de Druillet. Que du sang et de la pourriture. Même le langage est absent et est remplacé par des onomatopées, des cris de guerre et des insultes. Et tout se dissout dans une fin terrifiante! Les dessins sont entrecoupés de montages photographiques où apparaît sa femme, morte peu de temps avant d'un cancer.
Il s'agit certainement de l'œuvre la plus forte de Druillet.
Un album effarant, effrayant, dont on ne sort pas indemne.
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David Perlberger
(10 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Bandes dessinées
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Édition : Humanoïdes Associés
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| | Date :
7/1/2007
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Wiesel , Elie
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La nuit d'Elie Wiesel est le récit autobiographique d'un jeune garçon cultivé et croyant qui ne sait plus où est Dieu après avoir vécu deux années dans les camps de concentration de Birkenau, Auschwitz, Buna et Buchenwald.
Très vite, il comprend qu'il ne reverra plus ni sa mère, ni ses soeurs. Son seul espoir reste dans le fait de partager avec son père l'univers concentrationnaire. Bien que l'auteur décrive des scènes d'humiliation, d'intimidation,
d'exécution comme le faisait Primo Lévi dans Si c'était un homme, ce récit est légèrement différent de beaucoup d'autres; Elie Wiesel s'observe, épie en lui les signes de déshumanisation qui le transformeraient en individu égoïste, même vis-à-vis de celui qui lui a donné la vie. La fin est terrible, car le jeune Elie n'a pas fait le bon choix en voyant arriver les Alliés, et ce choix l'a entraîné vers une marche de plusieurs semaines qui a coûté la vie à des prisonniers affaiblis. À lire!
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Christelle Divry
(832 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Faits vécus
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Édition : Éditions de minuit, ISBN : 2707304070
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| | Date :
7/1/2005
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